3-2-4- Paramètres structuraux
La densité moyenne calculée dans les
forêts étudiées varie entre 354 à 675 arbres/ha.
Cette densité est plus forte dans la FAC, FSMu et la FSMa et faible,
dans la FAG (354 arbres/ha). La faible densité obtenue dans la FAG peut
s'expliquer par la présence d'eau en permanence où la
majorité d'espèces ne supporte pas l'étouffement et
meurent par asphyxie. Les forêts inondées de cette zone sont
beaucoup plus dominées par des Arecaceae (Lascosperma laive) et
d'autres espèces comme Azymorpha senegalensis, et les
Raphia spp dans le sous-bois que des arbres et la présence des
espaces d'eau très importantes qui empêchent le
développement et la croissance rapide des arbres. Cette étude
montre qu'en général, les forêts de terre ferme sont plus
denses que celles des forêts inondées. Nos résultats obetus
sur les forêts de terre ferme (Celtis, Musanga et Macaranga) ainsi que
ceux de la forêt inondable à Lophira coïncident avec la
théorie de Pascal (2003), qui stipule que dans les forêts denses
tropicales, les densités varient de 450 à 750 individus. Au Gabon
sur la gestion forestière et la biodiversité (Doucet, 2003)
trouve une densité de 411 individus/ha. Les résultats de l'ACP
présentés dans cette étude démontrent clairement
que la FAC, la FSMu et la FSMa constituent un seul écosystème
dont le climax et la FAC. La FSMu et FSMa sont donc les étapes de la
reconstitution forestière.
Les résultats de notre étude montrent en outre
que, les valeurs de la surface terrière moyenne varient de 16,09
à 31,99 m2/ha. Les valeurs les plus élevées des
surfaces terrières sont obtenues dans les forêts adultes que dans
les forêts secondaires. Elle est de 31,99 m2/ha pour la FAC,
29,77m2/ha pour la FAG et de 28,48m2/ha pour FAL. Ce
pendant, la plus faible
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valeur est obtenue dans la FSMa soit 16,09 m2/ha.
Cette différence de valeurs pourrait s'expliquer par le fait que, les
forêts adultes présentent un nombre important d'arbres à
gros diamètre. Nous pouvons dire que, plus la valeur de la surface
terrière est maximale, plus les arbres sont de gros diamètre et
plus les arbres sont de petits diamètre plus leurs surfaces
terrières sont faibles. La surface terrière d'un arbre est
d'autant plus élevée que l'arbre est gros. Celle d'un peuplement
est d'autant plus élevée que celui-ci est dense (Konan, 2015).
Pascal (2003), pour les forêts tropicales denses humides, a obtenu les
valeurs de la surface terrière qui varient de 25 m2/ha et 50
m2/ha, ce qui rejoint les résultats des forêts
primaires de la zone étudiées.
La distribution par classes de diamètres est
utilisée pour comprendre la dynamique des arbres et peut être
utilisée pour évaluer l'impact de la pression anthropique sur la
population des arbres (Abdourhamane et al., 2013). La
répartition des arbres en classes de diamètres nous a permis
d'apprécier l'état de la forêt. La structure en
diamètre des forêts de notre zone d'étude est en forme de
« L » c'est-à-dire en forme exponentielle décroissante.
L'histogramme de classe de diamètre de ces forêts traduit une
diminution du nombre de tiges lorsqu'on passe des classes de petits
diamètres aux classes de diamètres supérieurs. Comme
stipule Pascal (2003) que, d'une façon générale, au sein
des forêts denses tropicales humides, les classes de diamètres
pour l'ensemble du peuplement se distribuent selon une fonction voisine d'une
exponentielle décroissante : il y a beaucoup de petits diamètres
et peu de gros.
La structure diamétrique donne des indications
relatives à l'état de régénération et de
l'équilibre ou non d'une formation forestière. Cette étude
montre les différences des classes de diamètre par rapport aux
types de forêts. On n'observe que, dans la FAL, FAC et FSMa, la structure
diamétrique est en forme de « J » renversée traduisant
ainsi une bonne régénération de celles-ci. Par contre,
cette structure diamétrique est en forme de « U »
renversé dans la FSMu et un peu léger dans la FAG; ce qui ne
traduit pas une bonne régénération dans ces zones et la
préservation s'avère être importante. L'évaluation
du taux de régénération des espèces ligneuses dans
les 5 types de forêts du Département de la Likouala a
montré que le peuplement ligneux de cette forêt se reconstitue
fortement. Le taux de régénération est
élevé, 55,48 % dans la FSMa. Ces résultats indiquent que
les différentes actions anthropiques dans la FSMa n'ont pas
influencés négativement la régénération
naturelle des espèces ligneuses. Dans la FAL, le taux de
régénération est élevé également
(51,25 %). Ce taux de régénération est confirmé par
la structure diamétrique de cette même étude. Par ailleur,
dans la FAG et dans la FSMu, ce taux de régénération est
très faible (25,99 % et 24,52 % respectivement), traduisant ainsi une
très faible régénération.
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