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Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-Dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master Recherche en foresterie 2020
  

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3-2-2- Analyse des groupes écologiques des déférentes forêts étudiées

Moutsamboté (2012 ; 1985) et Evrard (1968), soulignent l'importance des groupements écologiques dans la répartition de la flore. Il existe bien, des espèces caractéristiques des zones inondables, inondées, de terre ferme et des zones secondaires (Sita, 1989). Nos résultats sur les différents types de forêts montrent la prédominance des espèces hygrophytes dans la FSMu (99,41 %), FSMa (99,25 %), FAC (98,15 %) et dans la FAL (67,83 %). Par contre, les espèces Hydrophytes sont beaucoup plus dominantes dans la FAG (88,86 %). Ces résultats montrent bien que, la zone étudiée présente trois écosystèmes bien différents (terre ferme, inondable et inondée) dont les FSMu, FSMa et FAC se trouvent dans la zone de terre ferme (hygrophytes), la FAG dans la zone inondée (Hydrophytes). Tandis que, la FAL présente à la fois les hygrophytes et les Hydrophytes traduisant ainsi la zone saisonnièrement inondée. La présente étude contribue aussi bien à la connaissance de la flore du Congo en général et celle de la zone de Dongou en particulier, car elle présente plusieurs groupements forestiers.

3-2-3- Diversité floristique

Les valeurs de l'indice de Shannon pour notre étude varient de 3,44 à 4,99 en fonction des types de forêts et de l'Equitabilité de 0,54 à 0,77. Dans les cinq (05) types de forêts étudiées,

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la diversité floristique est bien présente dans certaines forêts adultes que dans les forêts secondaires. Cette valeur de H' est plus élevée dans la FAL soit 4,99, suivi de la FAC (4,82) et la FAG (4,19), c'est-à-dire aucune espèce ne prend le déçu sur les autres dans ces types de forêts. Nos résultats montrent une grande diversité floristique sans abondance d'une espèce ou d'un groupe d'espèces sur les autres. Par contre, ces valeurs de H' sont un peu plus faibles dans les forêts secondaires soit 3,44 dans la FSMu et 3,67 dans la FSMa. Ce qui montre qu'il y a dominance de deux ou de trois espèces dans ces types de forêts comme le confirme l'analyse de la dominance et l'abondance de cette étude.

Nos résultats correspondent avec ceux obtenus par Koubouana et al. (2016) dans l'étude « Structure and Flora Tree Biodiversity in Congo Basin: Case of a Secondary Tropical Forest in Southwest of Congo-Brazzaville » dont l'indice de H' varie de 3, 08 et 4,16. Koubouana et al. (2016) avec H' qui varie de 5,21 et 5,95. Omatoko et al. (2015) « Etude floristique et structurale des peuplements sur sols argileux à Pericopsis elata et sableux à Julbernardia seretii dans la forêt de plaine d'UMA en République Démocratique du Congo » H' varie de 3,89 et 4,03. Ifo et al. (2016) dans les forêts du Nord-Congo avec H' variant de 0,75 et 4,46. Ces résultats obtenus sur l'axe Impfondo-Dongou rejoint la théorie de Vennetier (1966) ; Moutsamboté (2012) et Sita (1989) ; qui stipulent que les forêts primaires du Nord-Congo sont des forêts denses avec une diversité d'espèces c'est-à-dire il y a une variabilité d'arbres et les forêts secondaires sont beaucoup plus dominées par une espèce. Ces mêmes résultats des forêts secondaires rejoignent également ceux obtenus par PNLCD (2006) qui stipule que les forêts secondaires sont dues aux actions anthropiques ou aux chablis qui occasionnent les dégâts majeurs et se manifestent par l'apparition des espèces héliophiles. C'est pour cela que, dans les forêts secondaires nous avons une valeur de l'indice de Shannon qui tourne autour de 3 car ces deux types de forêts présentent une abondance-dominance de Musanga cecropiodes et de Macaranga monandra. Confirmé par l'analyse de l'abondance des espèces de cette même étude, les espèces Musanga cecropiodes et de Macaranga monandra sont largement abondantes dans les forêts secondaires.

La similarité des relevés est affirmée quand la valeur de l'indice de Sorensen est supérieure à 50 %. Dans le cas contraire, les relevés appartiennent à des communautés végétales différentes (Ngueguim et al., 2010). Les valeurs du coefficient de Sorensen et les résultats de l'ACP ont montré une affinité floristique entre les forêts secondaires (FSMa-FSMu soit 80, 95 %). Ces deux forêts appartiennent à une même communauté végétale et partagent les mêmes espèces. Nous tenons aussi à signaler que ces deux types de forêts se trouvent dans la zone de

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terre ferme. La similarité est aussi forte dans les FAC-FSMu (72,19 %), FAC-FSMu (69,82 %). Cette forte similarité entre la FAC ainsi que celle des FSMu et FSMa s'expliquent par le fait que, bien que secondarisée par les activités humaines ces deux types de forêts se trouvent dans les zones de terre fermes dont les espèces de la FAC se régénèrent avec une diversité très importante dans le sous-bois. Cependant, les valeurs de la similarité sont plus faibles dans la FSMa-FAG (22,06 %), FSMu-FAG (25,00 %) et FAC-FAG (24,82 %). Les faibles valeurs observées entre ces types de forêts (FSMa-FAG, FSMu-FAG et FAC-FAG) sont due tout simplement par l'écologie car, elle joue un rôle primordial dans la répartition des espèces forestières (Harris et al., 2011). Cette différence floristique est également confirmée par les résultats de l'ACP de cette même étude dont la FAG ne partage pas les mêmes affinités floristiques que les autres types de forêts. L'analyse de l'ACP montre que les forêts secondaires et la FAC partagent les mêmes affinités floristiques.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand