3-2-2- Analyse des groupes écologiques des
déférentes forêts étudiées
Moutsamboté (2012 ; 1985) et Evrard (1968), soulignent
l'importance des groupements écologiques dans la répartition de
la flore. Il existe bien, des espèces caractéristiques des zones
inondables, inondées, de terre ferme et des zones secondaires (Sita,
1989). Nos résultats sur les différents types de forêts
montrent la prédominance des espèces hygrophytes dans la FSMu
(99,41 %), FSMa (99,25 %), FAC (98,15 %) et dans la FAL (67,83 %). Par contre,
les espèces Hydrophytes sont beaucoup plus dominantes dans la FAG (88,86
%). Ces résultats montrent bien que, la zone étudiée
présente trois écosystèmes bien différents (terre
ferme, inondable et inondée) dont les FSMu, FSMa et FAC se trouvent dans
la zone de terre ferme (hygrophytes), la FAG dans la zone inondée
(Hydrophytes). Tandis que, la FAL présente à la fois les
hygrophytes et les Hydrophytes traduisant ainsi la zone saisonnièrement
inondée. La présente étude contribue aussi bien à
la connaissance de la flore du Congo en général et celle de la
zone de Dongou en particulier, car elle présente plusieurs groupements
forestiers.
3-2-3- Diversité floristique
Les valeurs de l'indice de Shannon pour notre étude
varient de 3,44 à 4,99 en fonction des types de forêts et de
l'Equitabilité de 0,54 à 0,77. Dans les cinq (05) types de
forêts étudiées,
41
la diversité floristique est bien présente dans
certaines forêts adultes que dans les forêts secondaires. Cette
valeur de H' est plus élevée dans la FAL soit 4,99, suivi de la
FAC (4,82) et la FAG (4,19), c'est-à-dire aucune espèce ne prend
le déçu sur les autres dans ces types de forêts. Nos
résultats montrent une grande diversité floristique sans
abondance d'une espèce ou d'un groupe d'espèces sur les autres.
Par contre, ces valeurs de H' sont un peu plus faibles dans les forêts
secondaires soit 3,44 dans la FSMu et 3,67 dans la FSMa. Ce qui montre qu'il y
a dominance de deux ou de trois espèces dans ces types de forêts
comme le confirme l'analyse de la dominance et l'abondance de cette
étude.
Nos résultats correspondent avec ceux obtenus par
Koubouana et al. (2016) dans l'étude « Structure and Flora
Tree Biodiversity in Congo Basin: Case of a Secondary Tropical Forest in
Southwest of Congo-Brazzaville » dont l'indice de H' varie de 3, 08 et
4,16. Koubouana et al. (2016) avec H' qui varie de 5,21 et 5,95.
Omatoko et al. (2015) « Etude floristique et structurale des
peuplements sur sols argileux à Pericopsis elata et sableux
à Julbernardia seretii dans la forêt de plaine d'UMA en
République Démocratique du Congo » H' varie de 3,89 et 4,03.
Ifo et al. (2016) dans les forêts du Nord-Congo avec H' variant
de 0,75 et 4,46. Ces résultats obtenus sur l'axe Impfondo-Dongou rejoint
la théorie de Vennetier (1966) ; Moutsamboté (2012) et Sita
(1989) ; qui stipulent que les forêts primaires du Nord-Congo sont des
forêts denses avec une diversité d'espèces
c'est-à-dire il y a une variabilité d'arbres et les forêts
secondaires sont beaucoup plus dominées par une espèce. Ces
mêmes résultats des forêts secondaires rejoignent
également ceux obtenus par PNLCD (2006) qui stipule que les forêts
secondaires sont dues aux actions anthropiques ou aux chablis qui occasionnent
les dégâts majeurs et se manifestent par l'apparition des
espèces héliophiles. C'est pour cela que, dans les forêts
secondaires nous avons une valeur de l'indice de Shannon qui tourne autour de 3
car ces deux types de forêts présentent une abondance-dominance de
Musanga cecropiodes et de Macaranga monandra. Confirmé
par l'analyse de l'abondance des espèces de cette même
étude, les espèces Musanga cecropiodes et de
Macaranga monandra sont largement abondantes dans les forêts
secondaires.
La similarité des relevés est affirmée
quand la valeur de l'indice de Sorensen est supérieure à 50 %.
Dans le cas contraire, les relevés appartiennent à des
communautés végétales différentes (Ngueguim et
al., 2010). Les valeurs du coefficient de Sorensen et les
résultats de l'ACP ont montré une affinité floristique
entre les forêts secondaires (FSMa-FSMu soit 80, 95 %). Ces deux
forêts appartiennent à une même communauté
végétale et partagent les mêmes espèces. Nous tenons
aussi à signaler que ces deux types de forêts se trouvent dans la
zone de
42
terre ferme. La similarité est aussi forte dans les
FAC-FSMu (72,19 %), FAC-FSMu (69,82 %). Cette forte similarité entre la
FAC ainsi que celle des FSMu et FSMa s'expliquent par le fait que, bien que
secondarisée par les activités humaines ces deux types de
forêts se trouvent dans les zones de terre fermes dont les espèces
de la FAC se régénèrent avec une diversité
très importante dans le sous-bois. Cependant, les valeurs de la
similarité sont plus faibles dans la FSMa-FAG (22,06 %), FSMu-FAG (25,00
%) et FAC-FAG (24,82 %). Les faibles valeurs observées entre ces types
de forêts (FSMa-FAG, FSMu-FAG et FAC-FAG) sont due tout simplement par
l'écologie car, elle joue un rôle primordial dans la
répartition des espèces forestières (Harris et
al., 2011). Cette différence floristique est également
confirmée par les résultats de l'ACP de cette même
étude dont la FAG ne partage pas les mêmes affinités
floristiques que les autres types de forêts. L'analyse de l'ACP montre
que les forêts secondaires et la FAC partagent les mêmes
affinités floristiques.
|