3-2- Discussion
3-2-1- Richesse floristique
Réaliser sur une superficie de 10 hectares, cette
étude nous a permis d'obtenir au total 5692 individus, 156
espèces repartis en 44 familles. Ces résultats obtenus dans ces
forêts adultes et secondaires montrent une richesse floristique
importante tant sur le plan floristique que structurale. Le bilan de
l'inventaire floristique de la Patte d'Oie de Brazzaville réalisé
par Kimpouni et al. (2013), révèle 47 familles pour 120
espèces. Ndzaï (2015) sur l'axe Impfondo-Dongou a
réalisé l'inventaire floristique des arbres de dbh
supérieur ou égal à 5 cm, il a trouvé, 37 familles
et 114 espèces sur une superficie de 3,75 ha. Ces résultats sont
plus faibles que les notres tout simplement, parce que nous avons
travaillés sur 10 hectares. Bocko en 2018 dans la même zone, a
dénombré un bilan faible 2630 individus de dbh supérieur
ou égal à 10 cm représentant 105 espèces et 33
familles. Cette différence est due peut-être par la
méthodologie adoptée du dbh des individus.
Les résultats des spectres écologiques montrent
que quantitativement dans la FAL et dans la FAG, c'est la famille des
Fabaceae-Caesalpinioideae qui est la mieux représentée (18,91 %
et 26,13 % respecivement). La forte dominance de cette famille est
confirmée par l'abondance de l'espèce Dialium pachyphyllum
(15,50 %) et de Guibourtia demeusei (20, 76 %). Dans la FAC c'est
la famille des Myristicaceae (19,13 %) qui est la mieux
représentée avec abondance de l'espèce Staudtia
kamerunensis (9,93 %). Dans la FSMa c'est la famille des Euphorbiaceae
(53,90 %) avec une large abondance de l'espèce Macaranga monandra
(48,42 %), dans la FSMu ce sont les Urticaceae (10,74 %) dont Musanga
cecropioides (54,76 %) est très abondante. Ces groupements
forestiers qui ont fait l'objet de notre étude avec les espèces
caractéristiques (abondance-dominance) ont été
décrits par Moutsamboté (2012, 1985), Vennetier (1966) ; Sita
(1989) ; Evrard (1968) ; Ifo et al. (2015), Koubouana et al.
(2018).
Moutsamboté (2012) stipule que, les forêts de la
Likouala sont caractérisées par les espèces de terre ferme
(Celtis adolphi-friderici), les espèces de forêt
inondée (Guibourtia demeusei), les espèces de
forêt adulte inondable (Lophira alata) d'où leur
appellation.
Sur le plan qualitatif (spectre brut), dans la FAL ce sont les
familles des Annonaceae, Clusiaceae, Fabaceae-Caesalpinioideae et les
Phyllanthaceae avec 6,67 % ; Dans la FAC, c'est la famille des Meliaceae (6,98
%) ; dans la FSMa c'est la famille des Fabaceae-Mimosoideae, Moraceae et
Rubiaceae avec 7,23 % chacune ; dans la FSMu ce sont les Fabaceae-Mimosoideae
et Rubiaceae avec 7,23 % chacune ; dans la FAG ce sont des
40
Phyllanthaceae (13,12 %). Cela signifie que, ces
différentes forêts sont beaucoup dominées par ces familles
qui sont caractéristiques de ces zones.
L'analyse des résultats de la dominance relative d'une
espèce et d'une famille dans ces différentes forêts montre
que, l'espèce Lophira alata (20,14 %) occupe un espace
important dans la FAL. La dominance de la famille des Ochnaceae (22,18 %) dans
cette forêt confirme cette occupation. Dans la FAC, Strombosia
grandifolia (14,23 %) avec comme famille dominante Olacaceae (15,26 %).
Guibourtia demeusei (36,68 %) occupe la première place dans la
FAG, avec comme famille dominante Fabaceae-Caesalpinioideae (40,19 %). Par
contre, dans les forêts secondaires : Musanga cecropioides
(62,34 %) occupe une place importante dans la FSMu avec comme famille
dominante des Urticaceae (62,77 %) et Macaranga monandra (21,04 %)
dans la FSMa avec comme famille dominante des Euphorbiaceae (26,61 %) bien que
les Macaranga monandra n'appartiennent pas à cette famille, ce
qui montre que certainement l'espèce Macaranga monandra
présente des diamètres très faibles. La dominance de
ces espèces et familles dans cette étude caractérise bien
ces types de forêts.
|