Section 2 :
règles formelles de gestion des aires protégées urbaines
à Lubumbashi
Lubumbashi est, selon les estimations, la deuxième
ou troisième ville de la République démocratique du
Congo quant au nombre d'habitants, titre disputé
avec Mbuji-Mayi. Elle est devancée par Kinshasa. Lubumbashi
était le chef-lieu de la province du Katanga (temporairement Shaba
sous le règne de Mobutu) jusqu'en 2015. Elle devient ensuite le
chef-lieu de la province du Haut-Katanga.Lubumbashi est aussi
appelée capitale du cuivre.
Fondée en 1910 par les Belges sous le nom
d'Élisabethville ou Elisabethstad (d'après Élisabeth
de Bavière, devenue reine des Belges), souvent abrégée en
« E'ville », la ville fut renommée Lubumbashi
en 1965.
Sur son plan d'aménagement, certains espaces ont
été délimités pour être
protégés selon leur utilité. Nous trouvons entre
autres :
- Les emprises,
- Les servitudes (lignes haute tension, rails,...),
- Les zones humides,
- Les berges,
- Les fortes pentes,
- Les espaces verts ou terrains non aedificandi,
- Les jardins zoologique et botanique,
- Les parcs (parcs Kiwele, Twendelee, ...)
- Les cimetières
A. Textes relatifs à la
désignation des espaces réservés
En contexte congolais et selon l'Arrêté
Interministériel n° 0021 du 29 octobre 1993 portant application de
la réglementation sur les servitudes, il est dit ceci en
son article 1er : Aux termes du présent Arrêté,
il faut entendre par servitudes :
- les espaces verts ;
- les emprises des routes d'intérêt public
conformément aux plans d'urbanisme et plans cadastraux ;
- les rives des cours allant jusqu'au moins 10 mètres
à partir de la ligne formée par le niveau le plus
élevé qu'atteignent les eaux dans leur période des crues
normales ;
- les emprises des lignes de haute tension sur une distance de
25 mètres de part et d'autre ;
- les emprises des chemins de fer de 5 à 50
mètres suivant catégories ;
- les zones de sécurité des dépôts
des liquides inflammables, des aéronefs, des établissements
insalubres et des explosifs ;
- les emprises des cimetières ;
- les emprises de bâtiments publics ;
- les terrains de jeu et de loisir ;
- les périmètres REGIDESO, S.N.EL. et ONPTZ ;
- les zones de carrières réservées
à l'extraction des produits du sous-sol.
Les espaces verts correspondent aux surfaces recouvertes de
végétation dont la présence en milieu urbain contribue
à fournir des services écosystémiques divers comme la
purification de l'air et de l'eau, la régulation du microclimat ou le
traitement des déchets. Leur présence offre également aux
populations des plaisirs esthétiques, des possibilités de loisirs
et un bien-être physique et psychologique. Toutefois, l'urbanisation
croissante qui s'observe avec le développement dans la plupart des pays
du Sud depuis la fin du 20èmesiècle, est
accompagnée de la suppression des espaces verts et leur remplacement par
des occupations du sol de nature anthropique, avec de nombreux effets
néfastes sur l'environnement, notamment la perturbation des
écosystèmes menant à la réduction de la
biodiversité.
L'emprise d'une route désigne la surface
du terrainoccupé par la route et toutes les dépendances
indispensables à sa tenue, à savoir la plate-forme, les
fossés et les talus, ainsi que l'ensemble des espaces ou voies
nécessaires à son entretien ou à son exploitation.
Autrement appelé alignement ou servituded'utilité publique, Elle
constitue une limitation administrative au droit de propriétéet
détermine la limite entre le domaine public et les
propriétés privées.Mises en oeuvre par l'Etat, elles
s'imposent aux communes et aux communautés lors de l'élaboration
desdocuments d'urbanisme.Elles sont instaurées par des lois ou
règlements et doivent être annexées aux plans d'occupation
des sols et plan local d'urbanisme.Bien que considérées comme
espaces protégés, La plupart d'emprises sur la ville de
Lubumbashi sont des lieux de prédilections pour les terrasses, buvettes
et kiosques.
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