Rôle de l’état dans la croissance économique en RDC.par Andy Onokoko Shango UNILU - Licence 2019 |
1.2.2. La théorie de Marx
Karl Marx, explique la croissance par l'accumulation du capital. Dans le monde capitaliste qu'il décrit, la recherche incessante des profits a pour conséquence la substitution du capital au travail. Le chômage va donc se multiplier et les salaires baisser, ce qui va diminuer la consommation ouvrière et ouvrir une crise des débouchés. Avec le temps, le taux de profit va baisser et réduire progressivement l'accumulation du capital et donc la croissance. 1.2.3. La croissance limitée vue par R. MalthusThomas R. Malthus affirme que les ressources de la terre augmentent à un rythme arithmétique tandis que la population croît suivant un rythme géométrique. Il en conclut la nécessité de limiter les naissances pour éviter des catastrophes démographiques. Il prévoit de graves crises de famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas. 1.2.4 Joseph Alois Schumpeter et l'innovationJoseph Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Pour lui, les méthodes de production et les pratiques de consommation routinières et adaptatives conduisent à l'état stationnaire. Cette routine est brisée, selon Schumpeter, par l'entrepreneur et ses innovations. Ainsi aucune augmentation des facteurs traditionnels (capital, travail) ne peut conduire à l'évolution. Celle-ci ne peut provenir que d'une modification qualitative. Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est innovation. L'innovation est donc au coeur du processus de croissance. En plus, il souligne que l'innovation est à la fois source de croissance et crise. C'est ce phénomène qu'il désigne par le concept de «destruction créatrice»21(*) 1.2.5 La croissance instable des post keynésiens Domar et HarrodAprès la seconde guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, ils développent un modèle qui permet de faire ressortir le caractère forment instable de tout processus d'expansion. En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibre (c'est-à-dire que l'offre de production augmente ni moins ni plus que la demande), il faut que l'investissement augmente à un taux précis. Ce taux est fonction de l'épargne et du coefficient de capital (quantité de capital utilisée pour produire une unité) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression d'Harrod, toujours sur le fil du rasoir. Ainsi pour les deux économistes, la croissance ne peut être équilibrée.22(*) * 21 A.Frost, dynamique économique, éd. Dalloz, Paris 1995. P35. * 22 Lafargue, «Croissance endogène ouverture sur l'exterieur et développement point de vue recents» C.E.D, Paris 1993 |
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