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Rôle de l’état dans la croissance économique en RDC.


par Andy Onokoko Shango
UNILU - Licence 2019
  

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1.2.6. Jean-Baptiste Say : la croissance illimitée et stable.

Jean-Baptiste Say propose, de son cote, une vision optimiste de la croissance. Il fait rupture avec la vision pessimiste des économistes classiques et parle d'une croissance illimitée et stable grâce à certains mécanismes d'ajustement. Il élargit les facteurs productifs retenus par les classiques : l'industrie et les services sont des activités productives au même titre que l'agriculture. La loi des débouchés permet une croissance infinie. Et s'il existe des désajustements, ils sont toujours temporels.

1.2.7. Les variations du coefficient de capital permettent la stabilité de la croissance (Solow, 1956)

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre)23(*)

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En posant que la population connait un taux de croissance que Solow qualifié de « naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédications :

1. Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (dite apparente).

2. Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches

3. En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point ou toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.

   Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère comme donné

* 23 A. Richard, croissance triomphante: une perspective sur le XIXe siècle, Paris, 1996 P.48

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