Apport du e-marketing dans la maximisation du chiffre d’affaires d’une entreprise de télécommunication.par Freddy Keita NKODIA NTASI Institut supérieur de gestion ISG-Kinshasa - Licence en marketing 2019 |
1.6. Classification des EntreprisesL'entreprise est une structure productive qui crée des biens et services marchands. Elle est aussi un groupement humain qui cherche à mettre en évidence le rôle des hommes dans son fonctionnement. Elle est par ailleurs, une organisation qui interagit avec son environnement. Enfin, chaque entreprise a une culture, une identité et une image. Ces différents points correspondent à la diversité des conceptions des entreprises. Les entreprises sont classées sous divers critères notamment d'après leur nature juridique, d'après leur taille ou dimension et d'après leur domaine d'activité. On distingue dans ce cadre, les entreprises privées, les entreprises publiques et les entreprises mixtes. Sont celles qui appartiennent à des particuliers ou celles dont la propriété est d'une seule ou plusieurs personnes physiques ou morales. Et il peut s'agir d'entreprises individuelles (propriété d'un individu) ; des entreprises sociétaires qui réunissent les apports des capitaux de plusieurs milieux (actionnaires des sociétés anonymes). a) Définition Ce sont celles qui appartiennent en totalité à l'État, l'entreprise publique est à l'inverse de celle du droit privé, constituée des capitaux émanant de personnes morales de droit public. Elles représentent l'instrument par lequel les pouvoirs publics interviennent sur le marché et sortent ainsi de leur neutralité légendaire.12(*) Dans l'article 2 de la loi n°78/002 du mois de janvier 1978, le législateur congolais définit l'entreprise publique comme tout établissement qui, quelle que soit sa nature : ü Est créée et contrôlée par le pouvoir public pour remplir une tâche d'intérêt général ; ü Est créée à l'initiative des personnes morales de droit public entre elles pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée ; ü Est créée à l'initiative des pouvoirs publics en association avec les personnes morales de droit public pour l'exploitation en commun d'un service ou d'une activité donnée. Sont celles qui ont un capital mixte, l'État et le secteur privé, en d'autres termes les entreprises mixtes sont des personnes morales mixtes, car, elles associent des capitaux privés et des capitaux publics lorsqu'elles ont un objet industriel ou commercial ou lorsqu'elles optent pour l'une des cinq formes des associés commerciales prévues par la loi ; elles sont régies non pas par la loi n°78/002 du 06 janvier 1978 sur les entreprises, mais par le décret du 27 février 1887 sur les sociétés commerciales. Elles regroupent plusieurs associés (dont l'État ou une personne morale de droit public). Les associés se réunissent en assemblée générale, le pouvoir public étant représenté par un délégué ou mandataire (administrateur et commissaire aux comptes). Ainsi, les entreprises mixtes que l'on appelle aussi « société d'économie mixte », fonctionnement de la même manière que les entreprises privées au sens strict ; leur seule originalité réside dans la participation des pouvoirs publics se trouvant en position d'associés au même titre que les pouvoirs privés et ayant les mêmes prérogatives (droits d'information, droits aux bénéfices) et les mêmes obligations (réalisation complète des apports promis pour libérer les actions ou parts sociales souscrites, contributions aux pertes). Reconnaissance de quelques avantages particuliers, car l'État n'est pas un associé tout à fait comme les autres comme semble implicitement l'attester l'ordonnance-loi n°78-012 du 29 mars 1978 portant réglementation du paiement des dividendes. Cela n'exclut toutefois pas la revenant à l'État dans les sociétés mixtes ; obligations de payer les dividendes dans les soixantièmes jours qui suivent le dépôt du bilan. Le classement des entreprises selon leur taille ou dimension s'avère indispensable dans la mesure où le choix des indicateurs tels que les effectifs des employés, le chiffre d'affaire ainsi que les capitaux propres sont utilisés pour établir une hiérarchie des entreprises.13(*) On distingue les petites et moyennes entreprises ainsi que les grandes entreprises. a) Généralités La question de PME est à l'ordre du jour dans le monde entier. En Afrique, elle revêt une importance particulière, car elle sert de moteur de développement d'un pays. L'histoire du développement économique dans le monde démontre que la richesse des nations ne surgit jamais du haut vers le bas. En d'autres termes, elle doit avoir la base la plus large possible14(*). b) Définition La définition des PME est une notion difficile à cerner. Cela revient à dire qu'il a multiplicité des définitions des PME. Pour résoudre ce problème, chaque pays définit de sa façon une petite et moyenne entreprise, selon les critères spécifiques qui lui sont propres. Les uns la définissent selon la qualité, les autres selon la quantité15(*). Ø Selon la qualité Suivant la qualité les P.M.E. privilégient soit le degré de propriété, de la dépendance ou de l'indépendance. En ce qui concerne le genre de propriété et le degré de dépendance, les P.M.E. sont celles qui appartiennent et sont gérées par une seule personne indépendante qui n'occupe pas une place prédominante dans son secteur d'activités. Elle a des contacts directs et permanents avec son personnel. Ø Selon la quantité Suivant la quantité, elles se basent sur les critères tels que : le chiffre d'affaire, le nombre des salariés, l'importance de l'outillage, la technologie en place. Pour les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), au sens le plus large du terme, les P.M.E. englobent les entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes. Les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries villageoises, les associations de personnes ; les micro-entreprises, les sociétés coopératives, les propriétaires exploitant et les personnes travaillant à leur propre compte dans le secteur non industriel de l'économie16(*). Donc, les P.M.E. sont définies quantitativement comme des entreprises juridiques et financières indépendantes dans lesquelles les dirigeants assurent la responsabilité financière, technique et sociale sans que ces éléments soient dissociés. Le seuil maximum habituellement retenu se situe à 20 salariés pour une petite entreprise alors que la moyenne peut avoir de 20 à 499 salariés. Ce sont des grandes unités de production qui ont des très gros moyens financiers et une main d'oeuvre très importante dépassant 500 salariés. Ainsi, la quasi-totalité de ces grandes entreprises sont des sociétés et entreprises publiques tandis que la majorité de petites et moyennes entreprises est constituée des entreprises individuelles. a) Lien entre P.M.E. et Grande Entreprise Il existe plusieurs liens mais la sous-traitance constitue le lien de complémentarité le plus important entre la P.M.E. et la Grande Unité de production. La définition de sous-traitance est donnée par l'Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel (ONUDI). De telles commandes peuvent inclure le traitement, la transformation ou la finition des matériaux ou pièces par le sous-traitant. La sous-traitance est nécessaire pour soutenir les Entreprises dans la commande des biens et service pour leur survie ou production qui sera vendu par le donneur d'ordre ; d'où la sous-traitance désigne la commande d'une entreprise vers une autre entreprise sur la production des pièces, sous-ensemble, etc. à la demande du donneur d'ordre17(*). Dans un pays où tout est organisé, la Grande Entreprise doit dans la sous-traitance avoir le technique d'aider et d'encourager les petits fournisseurs qui, à leur tour doivent essayer de s'acquitter au mieux de la tâche qu'elle leur demande d'exécuter. Dans le pays en développement, la sous-traitance se heurte à des problèmes dus à la tendance de toute entreprise, même les petites à vouloir disposer des moyens de production autonomes. C'est ainsi que le fabricant souhaite disposer de sa propre fonderie plutôt que de passer des contrats de sous-traitance relatif aux pièces coulées. Cette tendance, selon le rapport de l'ONUDI peut être expliquée par plusieurs raisons compréhensibles dont nous citons quelques-unes18(*) : ü Les dédains qu'ont les grandes entreprises à l'égard des P.M.E. entravent l'établissement des relations qui leur seraient avantageuses ; ü Le problème de la quantité qui est soit inadapté au besoin, soit irrégulier. Cela tient le plus souvent à la vétusté de l'appareil de production et du manque de rigueur dans le contrôle de quantité et de qualité ; ü Le problème de prix, il arrive parfois que le bien intermédiaire fabriqué localement revienne plus cher que son semblable importé ; ü L'insuffisance d'esprit d'initiative de la part des responsable des P.M.E. qui ne saisissent pas toutes les opportunités leurs offertes par le marché. Selon ce domaine d'activité, on distingue : - Les entreprises commerciales - Les entreprises de prestation de service - Les entreprises agricoles Sont celles dont le but principal est la revente des marchandises en état où elles se trouvent. Tel est le cas de l'épicier du grand magasin qui revend les marchandises dans l'état même où il les a achetées sans leur apporter des transformations. Sont celles qui produisent ou vendent les services. Sont celles qui achètent les matières premières et autres fournitures en vue de fabriquer les produits finis. Leurs activités bien particulières les font distinguer des catégories précédentes. * 12 KINZONZI V.P., Comptabilité Élémentaire, Tome I, éd. Foucher, Paris, 1989, P.49 * 13 SILEMA : Encyclopédie de l'économie de gestion, éd. DUNOD, Paris, 1985, P.484 * 14 KITOP J., A propos de la profération des taxes au zaïre : Quelques réflexions, In Entrepreneur, n°3, Décembre, 1989, P.27 * 15 LASSORT J., et CLAVIER J.L., Les P.M.E. dans les pays ACP ; in Courrier n°115, Mai-juin, 1989, P.58 * 16 UNODI, La sous-traitance et la modération, 1974, P.5 * 17 Idem, P.12 * 18 CRUTZEN : Notes de cours d'Economie des Entreprises, 2ème éd. Wesmaell, Namur, 1965, P.27 |
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