II.1.3. La notion de microfinance
II.1.3.1. Définition
Selon la COBAC (2002), la microfinance est une
activité exercée par des entités agréées
n'ayant pas le statut de banque ou d'établissement financier, et qui
pratiquent à titre habituel des opérations de crédit ou de
la collecte de l'épargne et offrent des services financiers
spécifiques au profit des populations évoluant pour l'essentiel
en marge du circuit bancaire traditionnel.
II.1.3.2.Historique de la microfinance au Cameroun
Trois périodes marquent l'histoire de la microfinance
au Cameroun à savoir : 19601980, 1980-1990 et 1990 à nos
jours.
- La période 1960-1980 : elle est marquée par
le développement autonome des coopératives d'épargne et de
crédit.
- La période 1980-1990 : elle est
caractérisée par la faillite des banques de développement
et par l'explosion du phénomène de Coopérative d'Epargne
et de Crédit (COOPEC) qui essaient de combler le vide laissé par
les banques.
- De 1990 à nos jours : durant cette période,
le secteur de la microfinance a connu une grande diversification et un
développement véritable.
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Rédigé et présenté par MBARGA
MBARGA Paul Edouard
LA STRATEGIE MARKETING DANS LES EMF : CAS DE LA NOFIA
BANDJOUN
Tableau 4 : Construction du cadre
réglementaire de la microfinance au Cameroun
Etape 1
|
Avant 1992
|
Loi 90/053 du 19 décembre 1990 autorise
l'activité d'épargne crédit aux groupements de formes
diverses : associations et coopératives
|
Etape 2
|
De 1992 à 1998
|
Loi COOP/GIC 92/006 du 14 août 1992 traite du cas
spécifique des structures non bancaires
opérant l'intermédiation financière (COOPEC)
|
Etape 3
|
De 1998 à 2002
|
La loi de finance 1998 et son décret d'application
amorcent une réglementation spécifique du secteur de la
microfinance
|
Etape 4
|
Depuis 2002
|
Règlement COBAC 01/02/CEMAC/UMAC/COBAC place tous les
établissements sous la tutelle du MINEFI en autorisant des formes
diverses. Les établissements de forme mutualiste sont astreints aux deux
textes.
|
|
Source : MINFI (2011)
II.1.3.3. Typologie des EMF au Cameroun
Les EMF sont regroupés en trois
catégories11 :
- Les EMF de première catégorie qui
procèdent à la collecte de l'épargne de leurs membres
qu'ils emploient en opérations de crédit exclusivement au profit
de ceux-ci. Il n'est pas exigé de capital minimum ;
- Les EMF de deuxième catégorie sont ceux qui
collectent l'épargne et accordent des crédits aux tiers. Le
capital minimum qui leur est exigé est fixé à 50 millions
;
- Les établissements de troisième
catégorie accordent les crédits aux tiers sans exercer
l'activité de la collecte de l'épargne. Le capital minimum
exigé pour ces établissements s'élève à 25
millions.
10Direction générale du trésor,
de la coopération financière et monétaire MINFI (2011)
; Evaluation du secteur de la microfinance au Cameroun : Rapport
final
11 Tangakou Soh R. (2008) Le système
bancaire et financier du Cameroun collection ROTAS
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Rédigé et présenté par MBARGA
MBARGA Paul Edouard
LA STRATEGIE MARKETING DANS LES EMF : CAS DE LA NOFIA
BANDJOUN
Tableau 5 : Catégorisation des EMF
Categories
|
activités
|
Forme juridique
|
Capital minimum
|
1ère
catégorie
|
Epargne/crédit uniquement
avec les membres
|
Forme mutualiste (COOPEC,
Mutuelles, Associations)
|
Non défini
|
2ème
catégorie
|
Epargne/crédit avec les
actionnaires et avec les tiers
|
Société anonyme
|
50 millions
|
3ème
catégorie
|
Crédit sans collecte de
l'épargne avec les tiers
|
Diverse (ONG, Société,
COOPEC, Etablissement individuel...)
|
25 millions
|
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Source :MINFI (2011)
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