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La responsabilité pénale du fait de l’empoisonnement et de ses problèmes en droit positif congolais.


par André-JoàƒÂ«l MAKWA KANDUNGI
Université de Lubumbashi - Licence en droit 2015
  

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4. Problématique

Une recherche scientifique s'articule autour d'un ou de plusieurs problèmes qui font appel aux hypothèses ainsi et aux objectifs bien définis. Il y a toujours un questionnement de départ qui accompagne le chercheur dans son investigation scientifique. C'est ce que nous appelons problématique qui est une question ou une série de questions que se pose le chercheur au début de l'examen de son sujet d'étude, lesquelles questions le guideront tout au long de son cheminement à clarifier ou à infirmer les hypothèses découlant de celles-ci. Pour Michel BEAUD « La problématique, c'est l'ensemble construit, autour d'une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyse qui permettront de traiter le sujet choisi6(*). » Jacques Ménard, qui est tout à fait d'accord avec BEAUD, reprend également Gauthier Benoît pour qui « La problématique désigne l'ensemble des éléments formant problème, "la structure d'informations dont la mise en relation engendre chez le chercheur [...] un questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche"7(*)». Ainsi, « Problématiser, c'est donc être capable d'interroger un sujet pour en faire sortir un ou plusieurs problèmes. Au-delà, l'élaboration d'une problématique suppose la capacité à articuler et hiérarchiser ces problèmes8(*) ». Aussi, faudra-t-il souligner que « du point de vue pratique (...), construire une problématique consiste à formuler les principaux repères théoriques de la recherche, à savoir la question centrale qui la structure, le cadre conceptuel adapté à l'objet de celle-ci, et les idées qui vont guider l'analyse9(*) ».

A la lumière des éclaircissements ci-dessus, notre problématique se structure de la manière suivante :

- En dépit de la répression sévère de l'infraction d'empoisonnement, quels sont les facteurs explicatifs de la persistance de ce phénomène criminel dans l'environnement sociétal congolais ?

- Comment remédier à cet état de « léthargie judiciaire » face à ce phénomène pernicieux ?

5. Hypothèses

Il nous parait judicieux de donner des réponses aux questionnées posées à l'étape précédente. Ces réponses constituent ce que nous appelons en jargon scientifique l'hypothèse. Une hypothèse de travail est de prime abord une réponse provisoire à la question formulée par le chercheur. C'est donc une proposition de réponse aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la recherche, formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse. KAMBAJI WA KAMBAJI conçoit l'hypothèse comme « une réponse provisoire donnée par le chercheur à une question; proposition posée a priori et destinée à orienter une recherche au terme de laquelle elle sera vérifiée (confirmée), soit réajustée (modifiée), soit falsifiée (infirmée)10(*) ». Pour Raymond QUIVY et Luc VAN CAMPENHOUDT, l'hypothèse traduit l'esprit de découverte qui caractérise tout travail scientifique et elle procure à la recherche un fil conducteur particulièrement efficace. Pour notre part, l'hypothèse est une réponse provisoire et parfois parcellaire que le chercheur donne aux questions formulées d'avance dans le processus de son investigation scientifique et ladite réponse demeure ainsi jusqu'à la preuve des résultats objectifs escomptés.

En rapport avec les questions posées à la problématique, nous pensons que la persistance du phénomène d'empoisonnement serait due d'une part à la complexité ou à la difficulté de déterminer avec exactitude l'auteur de ladite infraction et d'établir sa responsabilité dans le cas où la victime a été achevée. D'autre part, l'auteur prendrait soin d'effacer avec minutie toutes les traces ou encore de brouiller, autant qu'il le peut, les pistes pour que la justice ne parvienne pas à l'appréhender. Aussi, pensons-nous également que pour remédier à ce problème, plusieurs mécanismes de prévention et de dissuasion devraient être mis en place entre autres la sensibilisation de la population sur les méfaits de l'empoisonnement, cette sensibilisation conduirait la masse à adopter certaines précautions nécessaires pour contrer ce fléau. La dissuasion consisterait à revoir la procédure pénale en matière d'empoisonnement pour lui donner un caractère particulier.

* 6 BEAUD, M. et LATOUCHE, D., L'art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse, un mémoire ou un travail universitaire, Montréal, Boréal, 1988, p. 47. (Il a aussi été repris par Jacques Ménard et plus tard par Anne BOUTILLIER).

* 7 B. Gauthier cité par Claude Morin et Jacques Ménard, Guide de préparation du mémoire de maîtrise, Université de Montréal, Département d'histoire, septembre 2003, http://www.hst.umontreal.ca/etudes-sup/guide-maitrise.pdf, consulté le 1er février 2015.

* 8 http://www.melissa.ens-cachan.fr/IMG/pdf/ElaborerProblematique.pdf, consulté le 1er février 2015.

* 9 BOUTILLIER, S. et alii, op. cit., pp. 85-86.

* 10 KAMBAJI WA KAMBAJI, G.-Ch., Dictionnaire critique du Kambajisme, Kinshasa, éd. La Dialectique, 2006, p. 47.

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