Ière PARTIE : GENERALITES SUR LES CHAUSSEES.
Au cours de cette première partie, on analysera
l'état des lieux des routes à Bujumbura, la situation
particulière de notre projet et la proposition des solutions pour
pouvoir conformer notre système de transport à des exigences
internationales et l'adaptation des infrastructures à des mesures et
propositions de protection de l'environnement.
CHAPITRE 0 : HISTORIQUE.
En accompagnant avec le développement spectaculaire de
l'automobile au cours du 20ièmesiècle, surtout depuis
la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les modes de transport non
motorisé (ce qui sont considérés comme lents et non-
modernes) sont de plus en plus remplacés par les véhicules
motorisés dans la plupart des pays du Monde entier. Le
phénomène du transfert modal de mode doux vers mode
motorisé privé s'est constaté dans tous les pays
développés comme Etats-Unis, pays européens,
Japon,etc...même les pays sous-développés comme le BURUNDI
ne sont pas en cas particulier. Par exemple des années 80 et 90, Vietnam
est le pays de vélo (jusqu'à 1995, il reste plus de 50% des
voyages réalisés en vélo).Pourtant, à l'heure
actuelle, plus de 80% des voyages sont réalisés en moto.
Aujourd'hui Bujumbura ainsi que les autres villes du Burundi,
sont les villes de motocycles et d'automobiles. La réelle domination de
motocycles cause des graves négatives effets sur le transport ainsi que
la qualité de vie des habitants : congestion, pollution (air, bruit,
poussière), accidents, dégradation des paysages, etc.
La plupart des projets et des études sont actuellement
concentrées à améliorer des infrastructures pour
motocycles, voitures (comme élargir des anciennes routes, construire des
nouvelles routes, ponts etc....) ou développer le transport public de
grande capacité (métro, tramway,....).Personne ne pense à
ré-encourager le développement des modes non-motorisés
(marche, vélo). La plupart juge que c'est ridicule une politique contre
le progrès évident. Une fois quelqu'un a fait le report modal de
mode non-motorisé (marche, bicycle, etc.) vers moyen motorisé
privé (cars, motos), il fera l'inverse ? La création de
l'environnement de transport encourageant des modes non-motorisé,
est-elle vraiment une politique rétrograde ?
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CHAPITRE I: PRESENTATION DU PROJET
I.1 .Introduction
L'homme a toujours voulu communiquer et par conséquent
se retrouver dans de meilleures conditions permettant l'échange mutuel
entre les gens, échange des biens et services.
Ce pendant les techniques de cette communication sont multiples
:
· La communication par les moyens de transport : les
voies routières, les voies maritimes, chemins de fer, voies
aériennes,....
· La télécommunication : internet, les
médias, la téléphonie,
Ici nous traiterons le premier cas qui est celle
routière.
C'est dans cette perspective, de promouvoir le secteur routier
national, que le gouvernement du
Burundi via la direction générale de l'OdR s'est
engagé de financer le projet : « les études techniques pour
l'exécution des travaux d'élargissement du boucle des routes
:tronçon de la RN9 prenant départ au rond-point des Nations Unies
jusqu'à la jonction avec la route passant par le marché de Kinama
et contournant au rond-point gare du nord jonction avec la RN1 fermant le
boucle avec le boulevard Mwambutsa »pour permettre l e
développement du Transport non motorisé sur ce boucle de routes.
Ce projet fait objet de notre sujet de mémoire :
«ELARGISSEMENT D'UNE CHAUSSEE PERMETTANT LE TRANSPORT
NON
MOTORISE: « Cas du Boulevard Mwambutsa
Tronçon: PK 0+00-PK 1+758km ».
I.2 .Etat actuel des infrastructures de transport
à Bujumbura. 1. Le trottoir :
- Le trottoir n'est pas continu et uniforme, un fragment de la
rue avec trottoir, un autre sans trottoir. Des tronçons de trottoir
larges et très étroits alternent sur une rue ;
- La plupart de trottoirs dans Bujumbura sont
dégradés et de mauvaise qualité ;
-Il y a palette d'obstacles : plantes, poteaux électriques
; - La hauteur de la plupart des trottoirs est considérable ;
- Le trottoir est utilisé selon le bon-vouloir des gens
: garer la moto, la voiture, etc... pour acheter des marchandises, disposer des
marchandises pour vendre, pour colporter,... ;
2. La voie réservée aux cyclistes.
- Bujumbura n'a pas beaucoup des voies réservées
aux cyclistes.
Donc, les cyclistes circulent régulièrement de
façon mixte avec des motos et des voitures ;
Le schéma d'implantation de projet est
présenté dans le graphique ci-après:
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-Dans un état similaire des trottoirs, la voie
réservée aux cyclistes est de façon permanente un garage,
un marché de fourniture... ;
- La voie réservée aux cyclistes est d'autant plus
dégradée et réduite en surface que les cyclistes doivent
circuler sur la voie réservée aux véhicules ;
- La bande de craie et la couleur particulière de la voie
réservée aux cyclistes sont floues etc... 3. Le passage
piéton
- Les conducteurs des moyens motorisés ne respectent que
les passages -piétons aux carrefours puisqu'il y a des signaux
contrôlés, les uns ne sont jamais contrôlés, les
autres ne sont jamais pratiquement respectés; les motos passent le bien
que les piétons sont en train de traverser la rue.
- Presque tous les passages - piétons de la rue n'ont pas
de signal contrôlé ;
- Actuellement, dans beaucoup de pays il y a déjà
des tunnels et des viaducs pour le passage des piétons.
I.3 .Description du Boulevard Mwambutsa.
I.3.1 .Introduction
Longue d'environ 1,758 km, la route objet de l'étude
fait partie des routes classées du pays. C'est une route en béton
bitumineux praticable, à deux voies de circulation, qui traverse le
relief plus ou moins normal. Cette route est caractérisée par une
fluidité du trafic suite à une croissance du trafic exponentiel.
Les initiatives de l'élargissement sont en cours car les travaux sous
financement de la banque mondiale pourraient être financés d'un
moment à l'autre.
Alors comment s'agissent -ils des piétons et des cyclistes
sur le Boulevard Mwambutsa ?
Comme réponse : Les piétons et les cyclistes
circulent éventuellement sur la voie des motos et des voitures. De plus,
ils traversent la rue n'importe quand et n' importe où ;
En effet, l'inadéquation de l'infrastructure ainsi que
le non-respect des règles de circulation entraînent des mauvais
comportements chez les piétons, motocyclettes et véhicules.
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