II.8 .Politique des Nations Unies pour le transport non
motorisé.
Le manque d'investissement dans la sécurité des
piétons et des cyclistes contribue à la mort des millions de
personnes et est une occasion manquée de contribuer à la lutte
contre le changement climatique, selon un rapport du Programme des Nations
Unies pour l'environnement (PNUE) publié en octobre 2016.
Dans ce rapport intitulé 'Perspectives mondiales sur la
marche et le cyclisme', le PNUE appelle les pays à investir au moins 20%
de leurs budgets de transport dans les infrastructures destinées aux
piétons et aux cyclistes pour sauver des vies, réduire la
pollution et les émissions de carbone, qui augmentent de plus de 10% par
an.
« Les gens risquent leur vie chaque fois qu'ils quittent
leurs maisons », a déclaré le chef du PNUE, Erik Solheim.
« Mais il ne s'agit pas seulement des accidents. La conception de
systèmes de transport autour des voitures met plus de véhicules
sur la route, ce qui augmente les émissions de gaz à effet de
serre et la pollution atmosphérique mortelle. Il faut faire des gens,
pas des voitures, la priorité des systèmes de transport
».
Le rapport fait le point sur les infrastructures pour les
piétons et les vélos dans 20 pays à revenu faible et
moyen, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, où, par rapport
aux pays à revenu élevé, deux fois plus de gens meurent
dans des accidents de la circulation routière.
Parmi les pays où il est le plus dangereux de marcher
et de faire du vélo, il y a quatre pays africains. Au Malawi, 66% des
décès sur la route étaient des piétons et des
cyclistes; au Kenya 61%; en Afrique du Sud 53%; en Zambie 49%; et au
Népal 49%.
Environ 1,3 million de personnes meurent chaque année
sur les routes, près de la moitié d'entre elles étant des
piétons, des cyclistes et des motocyclistes.
Le transport motorisé est responsable d'un quart des
émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) et, au rythme actuel,
sera responsable d'un tiers des émissions de CO2 d'ici à 2050.
La mauvaise qualité de l'air, en partie à cause
des émissions des véhicules, causerait environ sept millions de
décès prématurés chaque année et augmente
les problèmes de santé comme la bronchite, l'asthme, les maladies
cardiaques et les lésions cérébrales.
« Si nous n'agissons pas pour rendre nos routes plus
sûres, on estime qu'en dix ans ,13 millions de personnes de plus seront
mortes sur nos routes », a conclu M. Solheim.
Le PNUE exhorte les pays à élaborer des
politiques nationales et locales pour le transport non motorisé, et si
elles existent déjà, d'agir immédiatement pour les mettre
en oeuvre ; à augmenter d'au moins 20% les dépenses
budgétaires pour les infrastructures destinées aux piétons
et aux cyclistes ; et à promouvoir activement les moyens de transport
non motorisé.
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II.9 .Proposition des solutions temporelles pour
Bujumbura.
II.9.1 .Solutions rapides.
1. Amélioration de la sécurité pour les
cyclistes et les piétons.
> Toutes les rues doivent avoir le trottoir et la voie
réservée au vélo assez larges ;
> Faire les barrières pour les voies
réservées aux vélos et piétons ;
> Peindre de nouveau tous les raies au laque et signe sur la
surface de la rue ;
> Interdire à toutes les actions illégales
d'utilisation de trottoir et de la voie réservée au vélo
;
2. Le réseau du transport de vélo et de la marche
continu, commode et confortable.
> Restaurer toutes les voies réservées au
vélo ;
> Augmenter les amendes aux défaillants ;
> Baisser les trottoirs si possible à certains
endroits pour que les handicapés puissent se déplacer
facilement ;
> Planter les arbres le long de la rue ;
3. Amélioration de l'accessibilité des
piétons et des cyclistes aux transports publics
4. Limiter le nombre des motos et des véhicules.
> Augmentation des taxes sur les motos et véhicules ;
> Augmenter les frais d'inscription ;
> Limiter le nombre de garages dans la ville
5. Propagande, éducation et contraint.
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