Le choix d'une interface optique d'émission
adéquate à l'usage conçu devrait être la
première chose qu'il faut prendre en considération pour
éviter la perte significative des signaux depuis la source. Il en est de
même à la réception, sinon toutes les améliorations
apportées durant le long du trajet de transmission sont
annihilées.
Quant aux pertes par raccordement des fibres, il faut
réunir donc des nombreuses conditions afin de réaliser une
connexion qui minimisera les pertes, parmi lesquelles :
o Aplanir la face de contact, ou la rendre parfaitement
sphérique par polissage, en veillant à ce qu'elle soit
perpendiculaire à l'axe optique ;
o Bien aligner les deux fibres à raccorder en
utilisant les outils spécialisés tels qu'une bague d'alignement,
connecteur, épissureuse, etc ;
o Vérifier la soudure s'il y en a et l'entourer d'une
gaine de protection.
Réaliser toutes ces conditions sur un câble de
l'ordre de micromètre en laboratoire et plus encore sur le terrain n'est
pas une chose aisée. Cela requiert du matériel de pointe. Si on
n'utilise pas les connecteurs pour la jonction des fibres, il faut alors
travailler avec les nanotechnologies. [20]
Autres moyens permettant d'éviter les pertes reposent
sur l'amélioration de la fabrication de la fibre optique qui est souvent
la source des pertes par absorption et diffusion ainsi que les dispersions. Par
suite de cela, les utilisateurs sont incités à opter la fibre
optique le mieux adapter
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à leur usage étant donné que le
diamètre du coeur et la différence d'indice ont des influences
défavorables sur les différentes sortes d'atténuations. Le
tableau suivant récapitule ces effets dont la flèche
dirigée vers le haut et celle vers le bas signifie respectivement un
accroissement et une diminution, le symbole égal « = » montre
qu'il n'y a aucune variation.
Tableau 5.01: Tableau montrant les effets de la
variation du rayon du coeur et d'indice
Un compromis dépendant des conditions d'utilisation
telles que courbures, contraintes, distance entre les raccordements et
qualité de ceux-ci est donc à trouver.
Il se traduit par un choix de la fibre optique parmi les
standards existants et il suffit de déterminer la valeur optimale du
diamètre et de la différence d'indice en fonction de
l'utilisation de la fibre.
Eu égard à des nombreuses contraintes qui se
rapportent à l'utilisation de la fibre, l'optimum correspond ainsi
à un petit diamètre de coeur et une différence d'indice
relativement faible.
Afin de faciliter le choix d'une fibre à
utilisée, l'UIT a instauré des normes internationales pour les
fibres optiques déployées dans les réseaux de
télécommunications.
Voici quelques standards [5] :
o G.651: fibre multimode
Souvent utilisée pour une transmission à courte
distance.
o G.652 : NDSF (Non-Dispersion Shifted Fiber)
Elle admet une dispersion nulle à la longueur d'onde
de 1310 nm. Son atténuation est moins importante lorsque la longueur
d'onde arrive à 1550 nm. En général, ce sont les fibres
les plus couramment installées dans le monde.
o G.653 : DSF (Dispersion Shifted Fiber)
La dispersion nulle et l'atténuation minimale se
coïncident autour d'une valeur de longueur d'onde de 1550 nm. On utilise
cette fibre pour une transmission très longue distance.
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o G.654 : Cut off shifted fiber
Elle a un coeur très large en silice pure et une
faible atténuation, mais une forte dispersion chromatique. Elle est
utilisée pour une transmission très longue distance, par exemple
une liaison sous-marine.
En plus de ces standards donnés, les
caractéristiques des fibres optiques monomodes correspondant à la
recommandation de l'UIT qui montre les valeurs d'atténuation et de
dispersion (tableau 2.01 du second chapitre) constituent une sorte
d'indication afin de prévenir les éventuelles pertes avant que la
fibre ne soit pas installée.