I. Cadre d'études :
L'étude a été réalisée au
niveau du service de Microbiologie du CHU Benbadis
Constantine, il s'agit d'une étude rétro et
prospective étalée sur une période de 16 mois allant du 01
janvier 2018 jusqu'au mois d'avril 2019.
II. Matériel et méthodes :
II.1 Matériel :
Pour notre étude, on a utilisé le gros
matériel comme les étuves ,le microscope optique
,ainsi que les pipettes pasteurs ,les lames et les lamelles ,les
becs benzène ,les colorants comme le bleu de méthylène,
les milieux de culture et d'isolement (Hektoen ,Chapman ,gélose chocolat
,le milieu d'enrichissement BCC), les milieux d'identification de la galerie
classique (TSI ,citrate de Simmons, milieu urée- indole )
et de l'antibiogramme (Mueller Hinton, Mueller Hinton chocolat ), l'automate
d'identification et d'antibiogramme le Walkaway 96 plus.
II.2 Méthodes :
II.2.1 Modalités de collecte des données
:
Le recueil des données a été fait à
partir des fiches d'antibiogramme dans différentes unités de
bactériologie générale, d'hémoculture, les urgences
médicales, la réanimation, ECBU et coproculture du service du
microbiologie et logiciel WHONET et les registres.
II.2.2 Méthodologie microbiologique :
II.2.2.1 Prélèvements :
Les prélèvements sont reçus et
vérifiés par rapport à leur conformité, ils doivent
être
accompagnés d'une fiche de renseignements correctement
remplie, ils sont ensuite numérotés et enregistrés. Les
prélèvements étudiés et inclus dans notre travail
sont :
? Hémoculture :
Correspond à l'ensemencement du sang de malade
prélevé par ponction veineuse dans un bouillon spécifique,
il peut s'agir d'un milieu simple citraté ou la plus part du temps des
milieux des flacons d'hémoculture des automates : BACT/ALERT et VERSA
TREK.
Matériel et méthodes Page
48
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
+ ECBU :
Le prélèvement se fait à partir des urines
matinales par la technique du milieu de jet (les
urines doivent séjourner au moins 3 à 4 heures dans
la vessie).
+ Dispositifs de soins :
L'utilisation des matériels de soins chez les patients
expose ces dispositifs à un risque
de colonisation par les microorganismes, pouvant déboucher
sur une infection.
L'examen bactériologique de ces dispositifs a pour but de
rapporter l'existence d'un état
septique à leur colonisation par un ou plusieurs
microorganismes.
On note : les sondes, les drains et les cathéters.
+ Les suppurations:
Le liquide ou la sérosité des lésions
sont aspirés par une aiguille fines ou frottés par
écouvillon.
+ Les liquides de ponctions :
· Ponction lombaire : c'est un prélèvement
du liquide céphalorachidien effectué entre deux vertèbres
avec une aiguille fine.
· Ponction d'ascite : consiste à
introduire un trocart dans la cavité péritonéale entre les
deux feuillets pariétaux et viscéraux, pour prélever ou
évacuer un liquide pathologique «l'ascite», dans un but
diagnostique ou thérapeutique.
· Ponction pleurale: consiste à
l'insertion d'une aiguille dans l'espace pleural, afin de soustraire et
d'analyser le liquide pleural.
· Ponction articulaire : consiste à mettre en
place une aiguille dans l'articulation afin de prélever le liquide
articulaire.
+ Coproculture :
Le prélèvement des selles est
réalisé par le patient dans un récipient stérile ou
par écouvillonnage rectal.
+ Les prélèvements respiratoires
:
· Prélèvement trachéal :
l'aspiration endotrachéal est réalisée au moyen d'un
système d'aspiration relié à une sonde d'aspiration
stérile introduite dans la trachée.
Matériel et méthodes Page
49
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
II.2.2.2 Diagnostic microbiologique :
a. Examen macroscopique :
Toute infection bactérienne s'accompagne, outre la
présence de bactéries, de signes
biologiques liés à l'inflammation avec
l'éventuelle présence de leucocytes. Ces
éléments
peuvent entrainer au-delà d'un seuil, une modification
visuelle, clairement perceptible à l'oeil
nu, qui signe une anomalie patente. On doit noter :
- l'aspect du liquide : trouble, purulent, clair...
- la couleur : hématurique, jaunâtre,
blanchâtre...
- la consistance : fluide, épais, visqueux.
- l'odeur : une odeur fétide peut orienter vers un germe
anaérobie.
b. Examen microscopique :
L'examen microscopique permet la caractérisation de
différents types d'éléments cellulaires surtout
inflammatoires ainsi qu'une éventuelle présence
bactérienne.
? État frais (Grossissement X40) :
Une préparation est obtenue par le dépôt
d'une goutte du prélèvement entre lame et lamelle pour être
observer au microscope optique, ou par l'utilisation des cellules
hématimétrique type cellule de Nageotte, durant cet examen il y
aura une caractérisation quantitative ou semi quantitative des cellules
inflammatoires présentes dans le prélèvement pathologique,
ainsi qu'une éventuelle présence bactérienne tout en
notant la mobilité et la forme.
? Examen après coloration (Grossissement X100) :
Un frottis fin est obtenu à partir du produit
pathologique, puis coloré permettant une meilleure visualisation des
bactéries et/ou des éléments cellulaires.
y' Coloration simple : Le frottis fin est traité par un
seul colorant basique (bleu de méthylène). Cette technique est
simple et rapide, utilisé pour l'appréciation de la
réaction inflammatoire dans un produit pathologique ainsi que la
présence éventuelle des bactéries.
y' Coloration différentielle : Compte tenu des
différences structurales de la paroi des bactéries, la coloration
de Gram découverte par Hans GRAM en 1884 permet de distinguer les
bactéries colorées en violet (Gram positif) de celles en rose
(Gram négatif).Il est alors possible de suspecter en tenant compte de
la
Matériel et méthodes Page
50
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
réponse Gram+ ou - et des morphologies observées
d'évoquer un probable diagnostic
V' Examen après coloration spéciale (MGG) : La
coloration de May-Grunewald-Giemsa (MGG) est principalement utilisée
dans un but cytologique pour une meilleure individualisation des
éléments cellulaires tels que les polynucléaires,
macrophages, lymphocytes.
c. La mise en culture et isolement :
On procède à l'ensemencement du
prélèvement afin d'isoler les germes pathogènes
responsables de l'infection. Pour ce faire, on ensemence des milieux solides
représentés par la gélose Hektoen ; milieu sélectif
pour l'isolement des entérobactéries, milieu Chapman
sélectif pour l'isolement des staphylocoques, ainsi qu'une gélose
chocolat pour les germes exigeants, dans le service de Microbiologie la
gélose ordinaire est utilisé pour l'ensemencement des
prélèvements d'urines. Le bouillon coeur cervelle est
également utilisé comme un milieu d'enrichissement. Les
entérocoques peuvent pousser sur des géloses ordinaires, leur
culture est plus aisée et plus abondante que celles des
streptocoques.
d. L'identification :
L'identification des bactéries isolées à
partir des différents prélèvements est basée sur
l'étude de plusieurs caractères : morphologiques, biochimiques,
enzymatiques et antigénique. Dans notre études des galeries
biochimiques classiques ainsi que l'automate Walkaway 96 plus sont
utilisés pour ce but.
> Tests biochimiques et enzymatiques :
V' Milieu TSI : la pente du milieu TSI est ensemencée
par stries et le culot par piqure centrale, puis incubation à 37C°
pendant 18 heures, il permet l'étude de 5 caractères :
fermentation du glucose, lactose, saccharose, production de gaz et d'H2S.
V' Utilisation du citrate : la pente du milieu est
ensemencée avec une strie sur toute la surface. Incubation
à37°C, pendant 18 heures.
V' Milieu urée indole : ce milieu est ensemencé
par quelques gouttes de la suspension bactérienne puis incubé
dans l'étuve pendant 18h, il permet la recherche de la production
d'uréase, tryptophanase et tryptophane déshydrogénase.
V' Mannitol-mobilité : l'ensemencement du milieu s'est
fait par piqûre centrale jusqu'au fond du tube avec la souche à
tester, incubation à 37C°durant 18 heures.
Matériel et méthodes Page
51
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
y' Test de l'oxydase : ce test est réalisé
à l'aide des disques prêts à l'emploi,
imprégnés du réactif : N-diméthyl
paraphénylène diamine, sur lesquels sont déposés
des colonies. La lecture du résultat est immédiate et sans
incubation.
y' Production de la catalase : une colonie est
prélevée à partir de la boite de Pétri et
déposée sur une lame. Une goutte de H2O2 (10 volumes) est
déversée sur cette colonie.
y' Production de B-galactosidase (Disque d'ONPG) : le test est
pratiqué en réalisant une suspension épaisse de la
bactérie testée dans de l'eau distillée puis à
l'aide d'une pince flambée et refroidie nous avons ajouté un
disque imprégné d'ONPG et nous avons mis le tube dans
l'étuve.
y' Test VP/RM : pour réaliser ce test, nous avons
utilisé le milieu Clarck et Lubs et nous l'avons ensemencé par
quelques gouttes de la suspension bactérienne. Après avoir
incubé à 37C° pendant 18 heures nous avons partagé le
milieu en deux tubes pour pratiquer les deux tests : Réaction de
Voges-Proskauer en ajoutant quelques gouttes du réactif VP1 et le
même volume du réactif VP2, la lecture s'effectue après
quelques minutes. L'autre test est effectué par l'ajout du rouge de
méthyle et la lecture est immédiate.
? Identification par automate Walkaway 96 plus
:
C'est un indicateur Red/Ox pour détecter le
métabolisme bactérien dans le milieu contenant un agent
antimicrobien. Pour déterminer la croissance bactérienne, ils
utilisent des mesures en continu des changements de l'indicateur, et la
turbidité du milieu.
Microplaques 96 cupules
- ID : Identification (Base de donnée >450 germes)
- CMI : Antibiogramme (18 à 36 Antibiotiques testés
par plaques)
- COMBO : Identification + Antibiogramme
2 technologies utilisées :
- conventionnelle (Turbidité-colorimétrie) - 18/24
h
- rapide (fluorescence) - 2 h ou 2 h 30
- mixte (fluorescence/Turbidité) - 2 à 18 h
18 profils de plaques différents en France.
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
Plaques Combo : Concept permettant l'association de
l'identification et l'antibiogramme sur la même plaque. Une seule et
même suspension, standardisée à partir d'une colonie pour
inoculer la plaque. Inoculation / Réhydratation de la plaque Combo en
une seule et même étape grâce au Rénok. Une plaque =
un test complet.
L'automate Walkaway fait l'identification et l'antibiogramme sous
forme de CMI
Différentes plaques sont utilisées dans notre
étude : NM 52 et NM 53 : identification et antibiogramme des
entérobactéries, PC1A : identification et antibiogramme des
streptocoques et entérocoques, NM37 : antibiogramme des bacilles
à Gram négatif
Figure 11 : Automate Walkaway 96 plus.
Matériel et méthodes Page
52
Matériel et méthodes Page
53
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
Figure 12 : Les plaques pour l'automate
Walkaway.
? Identification des entérobactéries
:
Toutes les souches d'entérobactéries sont : des
bacilles à Gram (-), oxydase (-), catalase (+). Non exigeantes,
immobiles ou mobiles par ciliature peritriche, fermentent le glucose avec ou
sans production de gaz, aéro-anaéro facultatifs : elles sont
capable de pousser en présence ou en absence de l'oxygène,
nitrate réductase positive. Les principaux caractères
différentiels entre les différentes espèces et les genres
sont détaillés dans le tableau suivant.
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
Tableau II : Les caractères
différentiels entres les espèces et genre bactériens des
entérobactéries.
|
Escheri chia coli
|
Citrobacter
|
Enterobacter
|
Klebsiella
|
Serratia
|
Salmonella
|
Shigella
|
Proteus
|
Glucose
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Lactose
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
ONPG
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Indole
|
+
|
+/-
|
-
|
+/-
|
-
|
-
|
+/-
|
+/-
|
VP
|
-
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
Citrate
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+/-
|
-
|
+/-
|
Mobilité
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
Urée
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
TDA
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
H2S
|
-
|
+/-
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
+
|
? Identification des entérocoques :
Les entérocoques sont des cocci à Gram positif,
immobiles, oxydase et catalase négatif, non exigeantes poussent sur des
géloses ordinaires (sur gélose au sang, les colonies peuvent
être non hémolytiques ou alpha hémolytiques),
l'identification est également biochimique qui nous permet aussi la
caractérisation des espèces : E.faecalis et
E.faecium.
e. L'antibiogramme :
Il est réalisé pour toute souche isolée,
différentes méthodes sont employées :
? La technique de diffusion sur milieu solide
:
C'est l'étude de la sensibilité des germes aux
antibiotiques par la technique de diffusion
en milieu gélosé Mueller-Hinton qui consiste
à tester les antibiotiques actifs selon les recommandations du Clinical
and Laboratory standard Institute (CLSI).
Matériel et méthodes Page
54
Matériel et méthodes Page
55
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
· Le milieu :
La gélose Mueller Hinton (MH) coulée en boite
de Pétri sur une épaisseur de 4 millimètre, elle peut
être additionnée de 5 % de sang de cheval ou de mouton pour les
bactéries plus exigeantes. Les géloses sont séchées
avant l'utilisation.
· L'inoculum :
Á partir d'une culture pure de 18 à 24h sur
milieu d'isolement, on prélève à l'aide d'une anse ou une
pipette Pasteur quelques colonies bien isolées qu'on dissocie dans 10 ml
d'eau physiologique stérile, bien homogénéiser la
suspension bactérienne, sa charge doit être équivalente
à 0,5 Mac Ferland (correspond à environ
108bactéries/ml).
· L'ensemencement :
L'ensemencement est fait par la méthode
d'écouvillonnage :
- On fait tremper l'écouvillon dans la suspension
bactérienne.
- On frotte l'écouvillon sur la totalité de la
surface, de haut en bas, en stries serrées.
- L'opération est répétée deux
fois, en tournant la boîte de 60 ° à chaque fois sans
oublier de Faire pivoter l'écouvillon sur
lui-même.
- On finit l'ensemencement en passant l'écouvillon sur
la périphérie de la gélose.
· Incubation :
Incuber pendant 18 -24 heures, à 35 - 37°C dans
les 30 minutes suivant la préparation.
· Lecture et interprétation :
Faire la lecture le lendemain, en mesurant avec
précision le diamètre de chaque zone d'inhibition de la
croissance bactérienne, à l'aide d'un pied à coulisse
métallique en mm et le noter (boite de pétri fermée).
Les résultats seront comparés aux valeurs
critiques relatives à chaque antibiotique, selon les normes CLSI
2014.
Dans notre étude, les antibiotiques ont été
testés :
? Les entérobactéries : Amoxicilline(AMX),
Ticarcilline (TIC), Pipéracilline (PIP) Amoxicilline+ Acide clavulanique
(AMC), Céfazoline (CZ), Céfoxitine (FOX), Céfotaxime
(CTX), Aztréonam (AZT), Céfépime (CEF),
Ertapénème (ERT) Imipenème (IMP), Fosfomycine(FOT),
Amikacine (AK), Gentamycine (GM) Sulfaméthoxazol+ Triméthoprime
(SXT), Ciprofloxacine (CIPRO), Chloramphénicol (C), colistine (COL).
Matériel et méthodes
Page 56
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
? Les entérocoques : Pénicillines P,
Céfazoline (CZ), Ampicilline (AM), Céfotaxime (CTX),
Fosfomycine(FOT), Erythromycine (ERY), Lincomycine (L), Spiramycine (SP),
Pristinamycine (PR) , Sulfaméthoxazol+ Triméthoprime (SXT),
Tétracycline ( TE) , Ciprofloxacine (CIPRO) , Chloramphénicol
(C), Vancomycine (VAN) .
.
Tableau III : Les CMI critiques des
carbapénèmes.
Antibiotiqu es testés
|
Charge des disques
|
Diamètres critiques (mm)
|
CMI
critiques (ug/ml)
|
|
|
R
|
I
|
S
|
R
|
I
|
S
|
Imipenème
|
10 ug
|
=19
|
20-22
|
=23
|
=4
|
2
|
=1
|
Ertapénème
|
10ug
|
=18
|
19-21
|
=22
|
=2
|
1
|
=0.5
|
|
Tableau IV : Les CMI critiques des
glycopeptides .
Antibiotiques testés
|
Charge des
disques
|
Diamètr es
critiques
|
CMI critiques (ug/ml)
|
|
|
(mm)
|
|
|
|
R
|
I
|
S
|
R
|
I
|
S
|
Vancomycine
|
30 ug
|
= 14
|
15-16
|
=17
|
= 32
|
8-16
|
=4
|
Teicoplanine
|
30 ug
|
=10
|
11-13
|
=14
|
=32
|
16
|
=8
|
|
Matériel et méthodes
Page 57
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
? détermination des CMI par bandelette E-test
:
C'est une technique de détermination de la CMI,
validée pour les bactéries non exigeantes et pour un certain
nombre de bactéries exigeantes.
· Milieu :
Il doit couler en boite de pétrie sur une
épaisseur de 4 mm. La gélose doit être séché
avant l'emploie
· Préparation de l'inoculum :
A partie d'une culture pure de 18 à 24 heures sur milieu
d'isolement approprié, raclé à l'aide d'une anse de
platine quelque colonies bien isolées et parfaitement identiques. Bien
décharger l'anse et l'écouvillon dans 5 à 10 ml d'eau
physiologique stérile à 0.9 %.
Bien homogénéiser la suspension
bactérienne, son opacité doit être équivalente
à 0.5 MF ou à une DO de 0.08 à 0.10 lue à 625 nm.
Ajuster le plus précisément possible. L'utilisation d'un
densitomètre est fortement situable.
· Ensemencement :
-Tromper un écouvillon stérile dans l'inoculum.
- l'essorer en le pressant fermement (en le tournant) contre
la paroi interne du tube afin de décharger au maximum.
- frotter l'écouvillon sur la totalité de la
surface gélosée, séchée, de haut en bas, en strie
serrés.
- répéter l'opération deux fois en
tournant la boite de 60 O à chaque fois sans oublier de faire pivoter
l'écouvillon sur lui-même. Finir l'ensemencement en passant
l'écouvillon sur la périphérie de la gélose.
Dans le cas où l'on ensemence plusieurs boite de
pétrie il faut recharger l'écouvillon à chaque fois.
- Ensemencer dans les mêmes conditions la ou les souches
de références.
· Dépôt de la bandelette E-test
:
- Prélever la bandelette à l'aide d'une pince
microbiologique préalablement flambé à bec bunsen.
- Déposer la bandelette délicatement sur la
surface gélosée, en commençant par
l'extrémité correspondant aux concentrations les plus faibles de
l'antibiotique testé puis en progressant jusqu'aux concentrations les
plus élevées. Eviter la formation
Matériel et méthodes
Page 58
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
des bulles d'air entre la gélose et la bandelette, une
fois appliquée la bandelette ne peut être
déplacé.
- A noter que l'on ne peut déposer qu'une ou deux
bandelettes E-test au maximum par boite de 90 mm (risque de chevauchement des
ellipses avec plus d'une bandelette).
- Laisser la boite couvercle en haut pendant 15 min au plus.
- Incuber la boite dans les conditions requises selon la
bactérie testée.
· Lecture et interprétation :
- La CMI de l'antibiotique est lue à l' oeil nu, boite
ouverte est bien éclairer.
- Elle correspond à la graduation, située à
la jonction entre l'éclipse (dessiné par
l'inhibition de la culture bactérienne) et la bandelette
E-test .
- Contrôler la qualité du test par la CMI de souche
de référence. Se référer au
tableau de lecture fourni au niveau du prospectus E-test.
- Lire ensuite la CMI de la souche bactérienne
testée.
- Se référer recommandation du fournisseur pour
l'interprétation de cas ambigus
(double zone).
- Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques
figurant dans les tables de
lecture correspondantes.
- Classer la bactérie dans l'une des catégories S,
R ou I.
Les bandelettes E-test utilisées dans notre étude :
imipénème pour les entérobactéries, vancomycine
pour les entérocoques.
Mesure des CMI par automate Walkaway : qui nous
permet de faire l'identification et l'antibiogramme tout en mesurant les
CMI.
? Test de Hodge modifié (test
complémentaire pour la recherche de carbapénèmases)
:
La production de carbapénèmases doit être
suspectée devant un diamètre d'inhibition autour de
l'Ertapénème < 28mm ou une CMI> 0.5mg/l. En cas de
suspicion, la production de carbapénèmases doit être
confirmée par des méthodes phénotypiques (Test de Hodge)
et/ou génotypiques [119].Ce test consiste à
ensemencer en culture confluente (à l'aide d'un
Matériel et méthodes Page
59
Les bactéries hautement résistantes
émergentes
écouvillon) une dilution au 1/10ème d'une
suspension de Densité Optique (DO) = 0.5 Mc Farland de la souche E. coli
ATCC 25922 sur une gélose Muller Hinton.
Ensuite, un disque d'ertapénème chargé
à 10 ug est déposé au centre de la boîte et chaque
souche testée est ensemencée de manière radiale à
partir du disque jusqu'au bord de la boîte de Pétri.
[120,121].
La présence d'une distorsion de la zone d'inhibition
autour du disque d'ertapénème au contact de la souche
testée est interprétée comme un résultat positif
après incubation pendant 18 h à 37°C.
Figure 13 : Test de Hodge modifié d'une
souche résistante.
|