4.3. Etat d'évolution du massif forestier et
impacts de l'exploitation
4.3.1. Description
Le massif forestier de Kouré est une savane arbustive
avec des arbres isolés ou formant des buissons. On rencontre un cas
typique de brousse tigrée avec un peuplement moyennement dense sur
certaines superficies dont les plateaux. Le sol est encroûté sur
les surfaces planes en légère pente, les glacis ou
dépressions ou bas-fond pour la plupart limono-sableux (GTA !CR, 2001).
Les espèces ligneuses majoritaires dans le massif suivant l'importance
de leur densité, sont : Guiera senegalensis, Combretum
micranthum et Combretum glutinosum. On rencontre a part ces
dernières des herbacées largement rependues et dominer par
Zornia glochidiata utilisée par les ménagères
pour attiser le feu.
La régénération naturelle est moyennement
abondante. Le bois mort est faiblement présent. Les
phénomènes de la pression anthropique due à la
poussée démographique et le déséquilibre climatique
sont la cause d'une considérable régression du massif forestier.
L'ensemble des villageois reconnaissent ces faits indéniables.
Les archives concernant le marché de bois local nous
ont permis d'avoir un aperçu de la délimitation et la
cartographie du massif forestier de Kouré réalisée en
Juillet 2001, grâce à la collaboration entre les habitants du
village et le Groupe Technique d'Appui aux Communautés Rurales
(GTA /CR, PED phase II 2001). Vue l'état actuel du
massif, nous avons constatés une régression remarquable de sa
biomasse.
4.3.2. Etat antérieur
Jadis, le village de Kouré renfermait un massif
forestier conséquent au vue de sa diversité biologique abondante
et variée. Selon les villageois (source orale : anciens du
village) eux-mêmes, les terres cultivables étaient
suffisantes et d'une grande fertilité au point où les populations
n'avaient guère besoin de cultiver de grandes superficies pour
satisfaire leur besoin alimentaire. Pendant cette période les villageois
s'adonnaient à la chasse et à la cueillette pour compléter
leur alimentation.
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Moins nombreuse à cette époque, la population
n'exerçait pas de pression nuisible sur l'environnement ; le massif
était constitué de grands arbres et le pâturage excellent
comme le confirme l'étude de Laminou (2005).
L'abondance des pluies et la régularité des
précipitations permettaient aux villageois de faire des projections sur
les périodes exactes de cultures.
Ainsi l'activité de la coupe de bois était
quasi inexistante, à part le bois de chauffe consommé à
une très faible échelle dans les foyers.
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