I.2.1.6. Mode de gestion du PNM
La documentation actuelle indique que le mode de gestion du
PNM est participatif en ce sens qu'il découle d'un partenariat entre les
populations riveraines et les conservateurs du parc. Les populations de la
périphérie du parc bénéficient des avantages
procurés par le parc et apportent en retour leur soutien et leur
collaboration à la préservation des valeurs naturelles et
culturelles du parc. Elles diminuent les pressions qu'elles exercent sur les
ressources naturelles (Anonyme, 2011 a).
La stratégie de partenariat repose sur la
nécessité de s'assurer que la population de la
périphérie accorde son support aux actions de conservation.
Cependant le rôle régalien de l'administration du parc est bien
sûr d'assurer les activités de conservation, mais elle joue
également un rôle de facilitateur du développement en ce
sens qu'elle a, plus une vocation de catalyseur que de moteur du
développement (Anonyme, 2011 a). Ce mode de gestion constitue un
handicap à la mise en oeuvre du processus REDD+, celui-ci
nécessite une appropriation de la nécessité de
conservation par les populations riveraines du PNM. Cette appropriation dont il
est ici question implique une gestion participative effective des ressources
naturelles du PNM par les conservateurs conjointement avec les populations
riveraines. Pour pallier à cette situation le Plan d'aménagement
du PNM (2011-2021) prévoit de mobiliser des ressources
financières pour générer des projets de
développement à long terme pour les populations riveraines du
PNM, l'instauration des zones de gestion des ressources naturelles dans les
cantons périphériques au PNM et biens d'autres initiatives qui
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favoriseront dans un court délai l'implantation d'un
éventuel projet pilote REDD+ dans le PNM (Anonyme, 2011 a).
I.2.1.7. Potentialité de mise en oeuvre de la
REDD+ dans le PNM
Le plan d'aménagement du PNM (2011-2021) prévoit
le montage d'un dossier REDD+. Il devra se faire sur la base des tonnes de
carbone présent dans le PNM. Sur le plan de sa diversité
floristique, le PNM est réputé pour la qualité de sa
végétation ligneuse ceci constitue un atout non
négligeable (Anonyme, 2011 a).
Le plan d'aménagement prévoit que les zones de
gestion des ressources naturelles qui seront établis dans les cantons
périphériques soient ajoutées à ce dossier, ce qui
augmentera le volume de carbone stocké et donc la
rémunération globale dont une partie bénéficiera
aux communautés gestionnaires de ces ressources naturelles.
Les retombées de la REDD+ devront être reparties
au niveau des communautés et gérer pour la conservation des
ressources naturelles (Anonyme, 2011 a). Car la possibilité de disposer
des retombées du mécanisme REDD+ nécessite de proposer,
dès la demande officielle, un mécanisme de gouvernance des fonds
indiquant leur utilisation. Le carbone stocké doit répondre aux
critères de durabilité établies par l'ONU-REDD :
Mesurable, Notifiable et Vérifiable en abrégé
système MNV. Cette mise en oeuvre sera faite dans le cadre des plans de
développement locaux successifs. Il est prévu l'instauration de
guichets du fonds fudiciaire du PNM. Ainsi le plan d'aménagement
actualisé du PNM prévoie utiliser une partie des retombées
du processus REDD+ pour alimenter ceux-ci.
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