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Incidences des engagements internationaux sur l'organisation du pouvoir politique en R.D. du Congo.


par Roger KAYUMBA KIMAMBI
Université de Lubumbashi - Licence en Droit 2017
  

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§2. LE REGIME PARLEMENTAIRE

Le régime parlementaire est un régime politique dans lequel l'exécutif est dualiste, comprenant un chef de l'Etat irresponsable et un cabinet ministériel responsable devant le parlement. Mais il s'agit là d'un parlement moniste car, les régimes parlementaires ont commencé par être dualiste avant de devenir moniste.

Le régime parlementaire dualiste (encore appelé classique ou orléaniste) est celui dans lequel le gouvernement est responsable à la fois devant l'assemblé et devant le chef de l'Etat. Ce régime était initialement le seul régime parlementaire pratiqué et son apparition dans les monarchies européennes (Angleterre de 1792 à 1834, France de 1814 à 1848, Belgique à partir de 1831) coïncide avec le moment où un pouvoir royal encore fort mais déclinant devait composer avec les organes représentatif en pleine expansion. Le régime parlementaire moniste en revanche est celui dans lequel le gouvernement n'est pas responsable devant l'assemblé. Sous un tel régime, le chef de l'Etat ne joue pas un rôle politique que très minime. Son statut est avant tout honorifique et il symbolise le garant de l'unité nationale.

1. LES CARACTERES DU REGIME PARLEMENTAIRE

Le régime parlementaire comporte trois caractères directement inspirés du principe de la séparation souple de souple des pouvoirs : chaque pouvoir est autonome chaque pouvoir est lui - même divisé, et les mécanismes de collaboration existent entre les différents pouvoirs.

A. L'AUTONOMIE DES POUVOIRS

Le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont autonomes et ont chacun la mission en premier, de gouverner et en second de légiférer et de contrôler le gouvernement. En effet, le parlement est le seul élu au suffrage universel.

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Ce qui lui donne le monopole de la représentation nationale et la prééminence sur des autres pouvoirs notamment avec l'aide du pouvoir exécutif et son contrôle ultérieur.

1. POUVOIR EXECUTIF

La fonction du pouvoir exécutif est l'exercice plein et entier de la responsabilité gouvernemental. À ce titre, le pouvoir exécutif détient le pouvoir règlementaire qui consiste à prendre toutes les règlementations nécessaires à l'application des lois. Il dispose également pour se faire, de l'ensemble de l'appareil administratif. Il gère les différents services publics et assure toutes les missions de souveraineté interne et externe.

2. POUVOIR LEGISLATIF

Ce pouvoir a triplé missions : Celle de représenter les citoyens, de voter les lois et de contrôler le gouvernement.

Les fonctions de représenter ou de représenté les citoyens provient de l'élection des membres de l'assemblée cette élection des membres de l'assemblé. Cette élection sera directe dans les chambres basses et indirecte dans les chambres hautes et prendra la formes différentes selon les modes de scrutins utilisés, mais elle reste la fonction essentielle, gage d'un régime démocratique

La fonction législative donne au parlement le pouvoir de proposition de loi et de le voté. La fonction du contrôle pour le parlement, soit à s'informer sur les activités du gouvernement (question écrite et orale commission législative et d'enquête) soit à le censurer à l'obliger à démissionner (refus d'accorder la confiance, vote d'une motion de censure)

B. LA SEPARATION INTERNE DES POUVOIRS

De même qu'il existe une séparation entre l'exécutif et législatif, il existe aussi une séparation interne de chacun de ses pouvoirs sur le plan fonctionnel.

1. L'EXECUTIF

Le régime parlementaire connait une dissociation de fonctions de chef de l'Etat et du chef de gouvernement aussi d'un exécutif bicéphale. En effet dans cet exécutif de l'Etat, qui peut un monarque ne participe pas à l'exercice du pouvoir en dehors de la nomination du chef du gouvernement n'ayant pas ainsi en principe le rôle politique actif, car il ne prend de lui-même aucune décision, sa fonction étant purement honorifique dans la pratique, cela se

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traduit par l' obligation de contre sans de ces actes par les chefs du gouvernement ou les ministre qui se retrouve ainsi être responsable a la place du chef de l'Etat. Celui est donc irresponsable politiquement en ce sens qui ne peut être destitué par le parlement, assurant ainsi la continuité de l'état. Mais il est aussi irresponsable pénalement étant donné qui ne peut être traduit en justice.

En revanche, le chef de l'Etat du gouvernement issu de la majorité parle aire. Est le dentaire réel du pouvoir exécutif à la tête d'un gouvernement ou « cabinet » organe collégiale et solidaire composé du ministre individuellement responsable devant la chambre. Mais surtout chargé collectivement de mener une politique et de la défendre devant le parlement. Le chef du gouvernement détient une suprématie réelle sur ses collègues, la suprématie qu'il tire du fait qu'il est chef de la coalition (ou parti) majoritaire au parlement celui qui engage à travers son parti, sa responsabilité devant les lecteurs.

2. LE LEGISLATIF

Le pouvoir législatif peut être monocamérale (assemblé unique) ou bicaméral (deux chambre). dans ce dernier cas et organe comprend d'une part une chambre basse ayant le double rôle législatif (voter des lois) et politique (contrôle du gouvernement) et d'autre part d'une chambre haute chargée de représenter soit les Etats membres (Etat fédéraux). Soit les collectivités locale (état unitaire décentralisés) soit encore de des personnalités (chambre de lords anglaise) et dont le caractère plus au moins démocratique de la désignation détermine l'empileur des compétences.

C. COLLABORATION ENTRE LES POUVOIRS

Le régime parlementaire se caractérise par le fait que l'exécutif et le législatif collaborent entre eux et agissent l'un sur l'autre.

La collaboration entre ces deux pouvoirs se manifeste tout d'abord sur un fait que la désignation du chef du gouvernement, qui est à la fois nommé par le chef de l'Etat et investi ou confirmé par le parlement de l'activité gouvernementales qui est contrôlé (l'avis, voeux, commission d'enquête et de contrôle, mission des parlements, questions écrites et orales). Cette collaboration se fait ensuite à l'occasion du vote des lois (initiative gouvernementale des lois législation déléguée, promulgation des lois).

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Mais s'il y a collaboration entre les deux pouvoirs ceux- ci agissent réciproquement l'un sur l'autre. En effet, le parlement dispose d'un moyen d'action efficace (en principe) sur le gouvernement à savoir la mise en jeux de la responsabilité gouvernementale. Au plan à la fois pénal et politique.

Sur le plan pénal, le parlement peut mettre en accusation les membres du cabinet, il peut mettre les membres du cabinet devant la cour constitutionnelle pour les fautes ou les infractions commises à l'exercice de leur fonction, donc il s'agit là d'engagement de la responsabilité pénale des membres du cabinet.

Sur le plan politique, le parlement peut selon les diverses techniques renverser le gouvernement si la politique de ce dernier lui parait non satisfaisante, il s'agit d'une responsabilité politique engagée. Cela est un pouvoir dont dispose une assemblée d'obliger un ou tous les membres du gouvernement à démissionner s'ils perdent sa confiance vis-à-vis de son assemblée, ici il s'agit donc d'un pouvoir de révocation dont dispose une assemblée.

En effet, si le gouvernement définit librement la politique qu'il entend mener. Il doit disposer à tout moment de la confiance de la majorité parlementaire pour la mettre en oeuvre. C'est là d'ailleurs que nous pouvons considérer comme l'élément de base du régime politique sous revu cette confiance peut être exprimée soit à la suite de la demande du gouvernement à travers la « questionne de confiance » soit à la suite de la contestation du parlement à travers l'interpellation de défiance et la motion de censure.

La question de confiance sous-revue est une question que le gouvernement se pose pour obtenir du parlement l'approbation de sa politique et les moyens nécessaires à cette politique (demande de telles lois, des tels crédits,..) il s'agit en fait pour un gouvernement de demander à sa majorité de confirmer ou d'infirmer son soutien. C'est un moyen de pression à la majorité car, elle peut naitre une crise importante (démission du gouvernement en cas d'un vote négatif, et dissolution de la chambre élue aux suffrages universels directs)

L'interpellation est une question orale avec débat suivi d'un vote par lequel l'assemblé fait connaitre sa position sur le problème abordé. Si cette position est défavorable vis-à-vis du cabinet, le cabinet doit démissionner. Cependant, l'interpellation est souvent règlementée (initiative interdite à un député isolé, débat sur son autorité,..) et le vote final parfois exclu.

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? La motion de défiance : est une proposition de blâme fait sous l'initiative d'un ou plusieurs membres de l'assemblée à l'encontre d'un membre de cabinet. Son adoption entraine la démission du concerné.

? La motion de censure : la motion de censure quant à elle est une manière par laquelle le parlement retire sa confiance au gouvernement, qui remet alors sa démission au chef de l'Etat tout en continuant le traitement des affaires courantes jusqu'à la mise en place d'une nouvelle équipe gouvernementale.

Ces différents moyens d'action permettent au parlement de contrôler et de censurer l'action du cabinet. Mais ils tendent de plus en plus à être supplantés par des pratiques informelles notamment la démission d'un certain nombre des ministres sur injonction de leur parti, ce qui oblige le chef du gouvernement, privé de sa majorité à démissionner à son tour, les cabinets ne sont plus renversés mais demeurent par éclatement, de sorte que l'équipe gouvernementale et son chef deviennent plus responsables devant les partis qui constituent leur majorité parlementaire que devant le parlement tout entier.

En revanche le gouvernement dispose dans certaines conditions, soit directement soit indirectement de par l'intervention du chef de l'Etat, du droit de dissolution à l'égard du parlement la dissolution est, en effet, la décision par laquelle il est mis fin aux pouvoirs d'un assemblé avant l'expiration du mandat de ses membres. Elle révèle de l'exécutif et sert à la résolution d'un différend entre le gouvernement et la majorité sortante ou élire une nouvelle majorité. La dissolution peut être motivée par la recherche d'une consolidation de la coalition majoritaire pour tirer parti d'une conjoncture favorable.

Car cette révocation collective des parlementaires se fait, en général, particulièrement pour provoquer les élections anticipées au moment que le gouvernement juge le plus favorable. Elle apparait aussi comme un rouage essentiel du régime parlementaire. En définitive le renversement du gouvernement et la dissolution du parlement apparaissent comme deux mécanismes de régulation permettant de surmonter les tensions qui peuvent survenir entre le gouvernement et la majorité32.

3. LES FORMES DE REGIME PARLEMENTAIRE

Le régime parlementaire prend ou peut avoir des différentes formes selon que le nombre des partis politique garantit ou non la présence d'une majorité parlementaire solide.

32 Molenga Lingoto Willy, « Sylabus de Droit constitutionnel et institution politique, G2. SPA, pp 52-55, 2012-2013, inédit.

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On peut ainsi distinguer, les régimes parmentières majoritaires et les régimes parlementaires non majoritaires.

A. Les régimes parlementaires majoritaires

Le parlementarisme majoritaire repose sur le bipartisme ou la bipolarisation (deux coalisation de partis peu nombreux qui dégagent, à l'issue des élections législatives de la majorité homogène et donc soudées qui garantissent la stabilité gouvernementale à cela s'ajoutent que chaque parti ou coalition de partis est caractérisés par une discipline interne qui fait que ses membres obéissent aux consignes de leur leader. Cette discipline interne résulte de l'investiture du parti, car privé de cette investiture, le député qui se rebelle aurait peu de chance d'être réélu.

Dès lors, comme le parti ou la coalition majoritaire place en même temps son leader à la tête du gouvernement, le premier ministre occupe, en sa double qualité de chef du parti ou de la coalition majoritaire et de chef du gouvernement, une place prépondérante au sein du régime. En effet il ne risque jamais d'être renversé par les députés car la discipline de vote à l'intérieur de son parti ou de sa coalition empêche qu'il ne perde la majorité. Le parlementarisme majoritaire assure ainsi un cabinet de plus large prérogative dans la direction des affaires gouvernementale en ne laissant au parlement de rôle que de contrôler. De fait, si le cabinet est responsable devant la chambre. Cette responsabilité n'a pas pour objet de le faire tomber, mais de l'obliger à suivre l'orientation voulue par cette chambre ou mieux, par le parti ou la coalition dont il est issu. Qui n'entend pas compromettre son avenir électoral si le cabinet met en oeuvre une politique impopulaire.

Du même coup un contrôle efficace s'instaure qui en définitive celui de l'opinion, car ce que cherchent le part (ou la coalition) et la majorité qui en est le reflet ces de contraindre le cabinet à réaliser leur programme en faveur duquel l'électorat s'est prononcé étant donné que la sanction résultera du sens de la future consultation électorale de ce fait, si le cabinet ne craint rien sur le plan parlementaire il a tout à redouter des prochaines élections . Ce qu'il l'oblige à gouverner de telle sorte que le parti ou la coalition dont il est issu puisse les gagner pareille situation prévaut en Angleterre, en Allemagne et dans les pays scandinaves.

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B. Les régimes parlementaires non majoritaires

Le parlementarisme non majoritaire découle de l'existence d'une pluralité de partis peu disciplinés (n'obéissant pas aux consignes de leurs leaders) qui donne lieu à des coalitions changeantes ou instable qui rende le gouvernement fragile. En effet, le multipartisme ne permet à aucun de ces partis de disposer à lui seul, sauf exception de la majorité parlementaire, de sorte que le gouvernement doit s'appuyer sur une majorité de coalition, instable par nature du fait de la démission de plusieurs de ses membres en cas de conflit entres les partis qui la compose, ainsi incapable de maintenir sa majorité. Le gouvernement périt par éclatement d'où sa fragilité car, devenu minoritaire au parlement en raison de ces démissions, il est lui aussi démissionnaire. Dans ce cas le premier ministre est obligé pour sauvegarder sa majorité de donner le maximum de satisfaction aux députés qui la compose ou qui la forme. Notamment en exécutant les différentes injonctions qu'ils lui donnent sur la gestion de bien public, de sorte qu'il perd toute autorité, le gouvernement est ainsi faible étant à la merci des députés de sa majorité. Qui le désignent et qui le révoquent quand bon leurs semble. Cela s'exprime à travers la multiplicité de votes de défiance provoquant une succession rapide du gouvernement33.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand