Incidences des engagements internationaux sur l'organisation du pouvoir politique en R.D. du Congo.par Roger KAYUMBA KIMAMBI Université de Lubumbashi - Licence en Droit 2017 |
§5. LES MODES D'ACQUISITION DU POUVOIR POLITIQUEDans le cadre de ce présent travail, nous pensons et estimons retenir cinq mécanismes considérés comme étant des véritables tremplins sans lesquels l'acquisition du pouvoir politique ne se réalise ni se concrétise au sein d'une collectivité quelconque. Nous pouvons retenir entre autre : - La cooptation - La conquête - L'hérédité - La nomination - L'élection 1. LA COOPTATION Certaines organisations sociologiques admettent que l'homme appelé à diriger soit désigné personnellement par son ou ses prédécesseurs au pouvoir ce sont ces derniers qui opèrent leur choix sur les successeurs au pouvoir en vue de présider aux destinées de la communauté ou collectivité à laquelle ils s'appartiennent. Signalons en passant que ce mécanisme d'acquisition du pouvoir politique s'appliquait dans les sociétés ayant existé anciennement où l'on reconnaissait aux dirigeants les prérogatives de désigner de son vivant celui qui devait le remplacer à la fin de son trajectoire politique cependant, cette procédure ou formule politique entrainait par fois des situations conflictuelles liées à l'indignité, à l'incompétence et au manque de maitrise de la science des affaires de la collectivité de la personne désignée quoi ne parvenait pas à bien gérer les ressources naturelles, financières et humaines après la trajectoire historique et politique de son prédécesseur. KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 29 ~ De nos jours la cooptation au niveau le plus élevé de la hiérarchisation sociétale s'applique d'une manière occulte ou camouflée. Les dirigeants politiques mettent parfois en évidence un mécanisme d'acquisition du pouvoir manifestement visible mais en réalité ils ont déjà opéré leur choix sur le successeur appelé à présider aux destinées de l'ensemble social-global le souci majeur dans la quintessence politique des acteurs politiques privilégies qui opèrent ce choix concerne la réalisation de la pérennisation, la stabilité verticale du système politique en présence.
L'hérédité est un mode par lequel le pouvoir politique se lègue à un individu, un peu comme un élément patrimonial l'hérédité revêt plusieurs formes, elle peut être patriarcale ou matriarcale, selon l'héritage du pouvoir se fait en lignée paternelle ou maternelle dans le pouvoir qui se fait de père en fils et celui qui se fait de frère en frère ou (cousin). Dans l'hérédité matriarcale l'héritage du pouvoir se fait de « EGO » aux fils ou aux filles de ses soeurs. Dans ce cas comme dans l'autre, la succession se fait selon le droit de naisse. KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 30 ~ Le mode d'hérédité selon Mulumbati Ngasha Adrien est utilisé dans des sociétés dite « Archaïques »26 aussi bien dans des sociétés modernes dans les sociétés dites « Archaïque » la succession au pouvoir au sein des différents groupes qu'il s'agisse de tribus, des clans, des villages ou des familles se fait selon ce mode. Selon que l'héritage se fait en lignée maternelle ou paternelle le plus âgé des frères ou cousins ou soit le plus âgé des neveux du Decujus (défunt) succède du pouvoir au sein de la tribu, du clan, du village ou de la famille. Il arrive parfois ou ce pendant que mode d'hérédité soit combiné au mode d'élection. Dans ce cas un corps des notables choisit parmi les différents hérités, celui qui doit succéder le pouvoir laissé par le Decujus, ce procédé est utilisé dans certains groupes plus ou moins traditionnels de la RDC, notamment dans la chefferie des Bayeke au Katanga, dans la chefferie aussi de Muligi au Sud-Kivu,... Le mode d'hérédité est utilisé également dans des sociétés dites « modernes ». La succession au pouvoir dans des royaumes (ex. royaume de Belgique, Royaume d'Angleterre) et empire (ex. Japon) se fait de nos jours encore selon ce mode. Dans ce mode d'acquisition comme il s'agit de l'hérédité bien entendue la succession doit intervenir, et, en matière successorale, il y a des conditions à remplir pour succéder. Or dans ce mode d'acquisition du pouvoir politique, il faut noter à ce que si habituellement le pouvoir politique se transmettait dans les sociétés dites « archaïques », ainsi que nous l'avons vu, par primogéniture certains héritiers étaient écartés parce que jugés indignes ou incapables cette situation donnait, parfois lieu après la mort du chef à des conflits pouvant aboutir à la scission du groupe lorsque l'héritier écarté du pouvoir ne se désignait pas à cette décision et réussissait à réunir autour de lui quelques partisan de ladite société. 4. LA NOMINATION Parmi les modes d'acquisition du pouvoir politique, il faut également mentionner la nomination dans tous les Etats modernes, certains individus se voient investis des titres ou des fonctions par d'autres individus qui sont hiérarchiquement supérieurs et le fait d'être investis des certains titres ou fonction confère à ses titulaires le pouvoir politique. Le pouvoir d'investir certains individus des titres ou de fonctions générateurs du pouvoir politique peut être formel ou informel. Il est formel lorsque l'autorité qui nomme agit par l'usage. Il est informel lorsque l'autorité, qui nomme le fait discrètement. 26 Mulumbati Ngasha Adrien. op.cit., p.87 KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 31 ~ Nous espérons notamment l'amitié, l'adhésion fidèle au parti politique, l'ethnicité, l'expérience professionnelle, l'opposition au groupe au pouvoir et l'influence personnelle.
Il y a de responsables politiques appelés à prendre de grandes décisions aux divers échelons de la vie nationale animés d'une forme de conscience sociale de se reconnaitre d'accord originaire de telle tribu, de telle ethnie, de telle région ou province, de telle zone administrative. Le fait de reconnaitre et de cristalliser si son appartenance à une ethnie dans sa KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 32 ~ manière de diriger ou gouverner met en exergue ou en vedette l'ethnicité, c'est-à-dire la conscience ethnique qui est en fait un sentiment noble et physiologique d'un individu. Ce sentiment est différent de la conscience nationale dont l'exaltation demeure nécessaire, si non indispensable pour le progrès social.
Dans la fonctionnalité dynamique de certains systèmes politiques, il y a relativement des nominations qui interviennent en faveur de certains acteurs politiques qui s'opposent ouvertement voir farouchement ou radicalement au groupe des dirigeants constituant la majorité sociologique stratégiquement, les opérateurs politiques qui président aux destinées de la totalité sociale parviennent à effectuer le comportement de certains politiciens de l'opposition par leurs nominations aux postes des responsabilités Etatiques. Ces nominations les amènent à changer des positions politiques en vue de faire partie intégrante des gouvernants. Exemple, la nomination du premier ministre Bruno Tshibala Nzenze de l'UDPS Toutefois, il convient de retenir sociologiquement et politiquement qu'il existe de véritables opposants au groupe au pouvoir qui détournent et déclinent manifestement toute offre de nomination aux postes des responsabilités politiques ou Etatiques quelconques. Ils radicalisent leurs positions politiques et finissent par remplacer ou succéder au dirigeant et imprimer une nouvelle direction de la collectivité à laquelle ils appartiennent. 27 Molenga Lingoto Willy, Op.cit., p14, inédit KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 33 ~ f. l'influence personnelle ou sociopolitique Dans la saisie essentielle de l'influence sociopolitique ou influence personnelle, celle-ci peut reposer sur le charisme, la naissance dans une famille ayant marqué positivement la trajectoire historique de la collectivité, l'expérience professionnelle éloquente, etc. la nomination d'un individu au poste des responsabilités Etatiques, renforcera ainsi la puissance du pouvoir politique Etatique donné son influence préalable au sein de différents groupements auxquels il appartient. Les sujets ou membres de la collectivité sur lesquels, il exerçait son influence personnelle ou sociopolitique se soumettront donc à l'exercice du pouvoir avec plus d'obséquiosité favorable aux intérêts du système politique en présence en lui accordant un soutient manifeste dans la trajectoire historique. 5. ELECTION Le mécanisme d'acquisition du pouvoir se fonde sur le choix libre et judicieux des gouvernants d'une collectivité par les gouvernés. C'est dans cette perceptive de la maitrise de la science des affaires de l'Etat que l'élection est considérée comme l'uniquement mécanisme acquisitionnel du pouvoir sociologiquement et politiquement voir même juridiquement naturel légitime dans la mesure où il met en évidence la volonté populaire dans la désignation des dirigeants d'une collectivité qui se veut démocratique et polyarchique. Cependant, nous ne pouvons pas prendre de bue que le rôle historique du peuple dans le choix de ses dirigeants se réalise selon les processus électorales mises en place par le système politique en présence. La dose de la volonté populaire sur ce choix dépend de système politique mettant en exergue ou non la liberté le secret de l'urne, la sincérité le non achat des consciences, le patriotisme, l'exaltation de l'intérêt collectif, le souci idéal de la recherche de mieux être collectif et individuel dans les procédures électorales tenues et intériorisées par les électeurs entant que membres du système politique en présence. A la lumière de ce que nous venons d'émettre comme idées sur les mécanismes d'acquisition du pouvoir politique, il est pertinemment nécessaire de souligner que ces mécanismes se vérifient sociologiquement, juridiquement et politiquement au sein de plusieurs sociétés nationales à l'échelle planétaire leurs applications ou réutilisations différents d'un contexte socio-culturel ou historique à l'autre en fonction des réalités spécifiques et des intérêts politiques économiques et socio-culturels préconisés et sauvegardés par les acteurs politiques privilégiés. KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 34 ~ Actuellement, sous la première moitié au XXIème siècle, les mécanismes d'acquissions du pouvoir politique ne sont pas à privilégier vaguement en vue d'accéder au pouvoir pour le pouvoir d'acquisition du pouvoir mérite d'être fondée sur plusieurs exigences sociologiques, juridiques et politiques celle-ci se dessine sur le mérite, la compétence, expérience professionnelle, la quintessence politique, la maitrise de la science de l'Etat, la gestion seine de l'historique, etc. KAYUMBA KIMAMBI Roger ~ 35 ~ |
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