CONCLUSION
La présente étude sur « le comportement
de ménages en termes de l'utilisation des services de santé lors
d'une maladie» est basée sur les données de
l'Enquête ménage réalisée sur un échantillon
probabiliste représentatif de 384 ménages dans laZone de
Santé Urbaine de Kansele.
Au cours de cette étude, nos hypothèses
étaient quela majorité de ménages ferait recours à
d'autres pratiques avant de faire recours à des soins de santé
conventionnels; le niveau socio-économique, la gravité de la
maladie et la nature de la maladie expliqueraient le comportement qu'adoptent
les ménages et seraient déterminants pour expliquer le niveau
d'utilisation des services de santé par les ménages; la
barrière financière constituerait, pour la majorité des
ménages, un obstacle dans l'utilisation des services de santé.
Les objectifs spécifiques étaient de
déterminer le comportement des ménages face à la maladie;
identifier les raisons qui motivent les ménages à adopter tel ou
tel autre comportement en terme d'utilisation des services de santé;
proposer des pistes d'interventions pour améliorer le niveau de
l'utilisation des services de santé par la population.
Sur les 384 ménages enquêtés, 233 soit
60,6% ont déclaré avoir eu au moins un cas de maladie dans les 30
jours précédent le passage des enquêteurs. Et 8 soit 3,4%
de ces 233 n'a cherché aucune forme de soins;25,7% se sont livré
à d'autres pratiques telles l'automédication, groupe de
prière, tradipraticien, guérisseur sans faire recours à
des soins conventionnels; 18,8% se sont contenté de
l'automédication pharmaceutique seule. Par ailleurs, 29,1% ont recouru
aux pratiques précitées avant de consulter dans une FOSA et
seulement 21,0% ont consulté directement dans une FOSA.
Ainsi, 121 ménages soit 51,9% ont déclaré
avoir consulté une FOSA; 148 ménages soit 63,5% ont fait
l'automédication pharmaceutique; 95 soit 40,7% ont fait recours à
un groupe de prière; 3 soit 1,2% le tradipraticien; 23 soit 9,8%
l'automédication traditionnelle et 3 soit 1,2% le guérisseur.
La barrière financière est la raison la plus
fréquente de non fréquentation d'une FOSA avec 69% et la
perception de la maladie comme moins grave revient dans 26% des cas.La
qualité des soins constituele motif le plus fréquent de choix
d'une FOSA avec 41%, la proximité de la FOSA du domicile avec 24% et le
coût de soins très abordable venant en 3ème
position avec 12% des cas.
La taille du ménage influence l'utilisation des
services de santé. Et La perception de la maladie comme grave ou non
détermine la décision de fréquenté une FOSA.73,7%
de ceux qui ont perçu la maladie comme grave soit 32,6% de l'ensemble
des malades ont fréquenté une FOSA.
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