SECTION II CREDIBILITE DES ELECTIONS EN RDC
1/ LES ÉLECTIONS CRÉDIBLES, TRANSPARENTES ET
DÉMOCRATIQUES.
La problématique des activités partisanes en RDC
ne laisse personne indifférent surtout quand il faut chercher à
analyser les élections présidentielles de 2011et 2018.Par et
à travers nos investigations, nous avons constaté que les
élections organisées par la commission électorale
nationale indépendante en RDC ne sont toujours pas transparentes,
crédible et démocratiques parce que les moyens financiers ne
permettent pas les organisateurs à bien organiser les élections
correctement.
Ainsi, la crédibilité des élections pose
beaucoup des problèmes que voici :
Étant donné que la crédibilité est
la raison qui détermine la croyance d'un récit ou
caractéristique d'une personne ou d'une chose que l'on peut croire, mais
le constat est qu'en 2011 et 2018 les élections n'ont pas pli aux
électeurs.
La démocratie c'est le pouvoir du peuple par le peuple
et pour le peuple, elle est un ensemble de valeurs sur lesquelles repose
l'exercice du pouvoir. C'est l'esprit d'un peuple qui se prend en charge en
faisant appel à sa créativité et en permettant à
chaque individu d'être libre et responsable. En démocratie tous
les citoyens sont égaux devant la loi, mais ce qui n'était pas le
cas en RDC lors des élections, c'est aussi la forme de gouvernement dans
lequel la souveraineté émane du peuple.
Nous pouvons dire que l'organisation des élections en
RDC pose des problèmes dans la mesure où les organisateurs jouent
sur les votes de candidats qu'ils veulent au détriment de la
volonté exprimée par le peuple.
Eu égard à tout ce qui précède, il
sied de noter que les élections présidentielles en
République Démocratique du Congo se font d'une manière non
démocratique, c'est à dire sans respect de la procédure
démocratique. C'est non-respect de procédure démocratique
engendre des contestations après la publication des résultats.
Dans le paragraphe suivant nous allons essayer de
développer les considérations en rapport avec les raisons qui
militent à la contestation des résultats des élections en
RDC.
2/ RAISONS DE CONTESTATIONS DES RESULTATS DES ELECTIONS
L'organisation des élections en République
Démocratique du Congo pose toujours des problèmes depuis
plusieurs années. En 2011 et 2018 la RDC avait organisé des
élections présidentielles. Nous en tant qu'analyste politique
nous avons constaté que les résultats de ces élections
présidentielles étaient contestés, pour notre part nous
estimons les raisons suivantes
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comme des éléments de contestations des
résultats des élections de 2011 et 2018 : manque de transparence,
la fraude électorale
A. Le manque de transparence
Les élections sont transparentes lorsque chaque
étape est susceptible d'être ouverte à un examen, et les
parties prenantes peuvent vérifier de manière indépendante
si le processus est mené avec honnêteté et
précision. Le principe de transparence est lié au droit
fondamental des citoyens de rechercher, de recevoir et de répandre des
informations (qui sont des éléments de la liberté
d'expression), ainsi que le droit de participer aux affaires gouvernementales
et publiques.
Mais quand il s'agit d'analyser les élections
présidentielles du 30 décembre 2018.
Il sied relever le point selon lequel ces élections
organisées par la CENT n'ont pas reflétées la
réalité du terrain dans le sens que les résultats
publiés par cette dernière ont manquées la
sincérité (la vérité) et cet état des choses
a mené certains de candidats malheurs à chercher la
vérité des urnes.
Le candidat malheureux à la présidentielle
conteste les résultats provisoires publiés par la Commission
électorale nationale indépendante (CENI), proclamant un autre
opposant, Félix Tshisekedi, vainqueur de la présidentielle avec
38,57% des voix et le créditant de la deuxième place avec 34,8%
des suffrages.
Il a immédiatement dénoncé un " putsch
électoral" du président sortant, Joseph Kabila, au pouvoir depuis
2001, avec la " complicité " de Félix Tshisekedi, et a ensuite
revendiqué la victoire avec 61% des voix. Il a introduit un recours
à la Cour constitutionnelle, en vue de rétablissement de la
vérité des urnes.
Tl sied de signaler qu'après l'étude de sa
requête que la cour constitutionnelle a trouvé irrecevable le
candidat malheur déclare que le résultat proclamé par la
CENI est une forfaiture. Nous pensons que si les élections parviennent
à se faire en respectant le principe de la transparence il y aura moins
de contestations des résultats électoraux.
B. La fraude électorale
Nous considérons la fraude électorale comme
étant un processus ayant pour but d'influencer les résultats
d'une élection de façon à garantir ou favoriser (augmenter
la probabilité d'un résultat voulu) la réussite d'un
candidat.
Nous avons remarqué que l'organisation des
élections en RDC a toujours posé de problèmes dans la
mesure où nous estimons que les organisateurs jouent sur les votes des
candidats qu'ils veulent au détriment de la voix du peuple. Nous osons
croire que les organisateurs des élections imposent le peuple congolais
leurs volonté.
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A notre humble nous estimons que les conditions de
dépouillement sont souvent mal planifiées, et le comptage des
voix posent des problèmes par le fait que les organisateurs admis des
voix de certains candidats par une contrainte morale, il s'en fait une
obligation pour le peuple congolais.
Nous pensons que cette forme de fraude est l'oeuvre de
gouvernants pour gagner les élections afin de se maintenir au
pouvoir.
C. La précipitation de la CENI pour organiser
les élections au délai constitutionnel cas des
élections de 2011
Pour notre part nous avons constaté que la
précipitation de la CENT pour organiser les élections au
délai constitutionnel avait causé un désordre le jour du
scrutin. Nous pensons que la CENT n'était pas à mesure
d'organiser les élections de manière apaisée. Dans le
souci de ne pas aller au-delà du délai constitutionnel, elle
organisa les élections précipitamment qui causera
préjudice aux différentes familles.
Le comportement politique affiché pendant le processus
électoral c'est-à-dire avant et pendant élections, nous a
amenés à remettre en cause le développement politique
pendant le processus électoral. Nous avons observé
l'inapplication des textes régissant l'organisation et le fonctionnement
de la société. Nous pouvons citer le cas de la ville de
Lubumbashi où le maire avait laissé d'appliquer la loi : sur le
marché pirate et nous avons observé l'intensification du
marché pirate dans les endroits strictement interdit parce qu'il
était candidat à l'élection législative.
Le défi logistique de la collecte, la
sécurisation et l'enregistrement des résultats avait causé
des difficultés majeures pour lesquelles la CENT a montré un
niveau d'insuffisance dans la préparation des élections. Dans
certains endroits de réception, le transport de matériels
électoral sensible n'avait pas suivi les procédures
établies. Nous avons remarqué que certains témoins des
candidats n'ont pas eu accès dans certains bureaux de vote et certains
sacs des bulletins de vote ont été laissés par terre sans
aucune protection par manque d'espace à les conserver et en plus la CENT
n'a pu afficher dans certains bureaux de vote les listes des électeurs
et cela causa comme conséquence le fait que les individus ou groupe
d'individus furent obligé de rentrer sans voter.
D. La non-participation de l'UDPS dans la
composition de la CENI cas des élections de 2011
Eu égard à ce qui précède, il sied
de noter pour notre part que les élections présidentielles en
république démocratique du Congo se sont faites d'une
manière non démocratique c'est-à-dire, sans respect de la
procédure démocratique. Nous avons constaté que dans la
composition des
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bureaux de la CENT, il y avait l'absence de l'opposition qui
était dirigé par le feu TSHISEKEDI WA MULUMBA. Et pourtant la loi
électorale prévoyait que la composition de la CENI devra
être faite d'une part par quatre personnes du pouvoir en place et trois
personnes de l'opposition parlementaire, ce qui n'était pas fait et cela
constitue la source principale de rejet en bloc des résultats par l'UDPS
et l'origine de contestation des résultats des urnes.
A. LES ACTEURS CENTRAUX DE CONTESTATIONS DES RESULTATS
DES ELECTIONS (2011-2018)
Nous considérons comme acteurs centraux qui contestent
les résultats des élections présidentielles tout individus
ou groupe d'individus concerné directement par les élections,
c'est-à-dire les dix candidats malheureux entre autre le Challenger
KAMERHE LWA KANYINGINYI Vital, MBUSA NYAMWISI Antipas pour ne citer que
ceux-là.
La contestation des résultats des élections
présidentielles de la part de KAMERHE LWA KANYINGINYI VITAL avait un
caractère stratégique pour se faire accepter dans le camp de
l'opposition qui aurait du mal à l'accepter et le reconnaître
comme opposant, lui qui était le secrétaire général
du PPRD le parti cher à KABILA Joseph.
MBUSA NYAMWISI Antipas pour sa part serait contesté par
le fait que le challenger conteste et comme les acteurs politiques congolais
ont déjà la culture de partager le pouvoir, il est
éclairé à son tour et l'annulation pure et simple du
scrutin.
MARTIN FAYULU MADIDI pour sa part estime que les
élections organisées le 30 décembre 2018 par la commission
électorale nationale indépendante manquent la
sincérité dans la mesure où elles n'ont pas
reflété la réalité appréhendée sur le
terrain et pour ce faire il cherche la vérité des urnes.
B. ACTEURS PERIPHERIQUES
Est considéré comme acteur
périphérique tout individu ou groupe d'individus, toute personne
morale qui de loin ou de près observait le processus électoral. A
ce titre, les acteurs périphériques sont le centre cartel,
l'union européenne et Conférence Episcopale Nationale du Congo
CENCO.
1) Centre cartel
Le centre cartel une mission d'observation de résultats
des électrons présidentielles et législatives en
République Démocratique du Congo, dirigée par l'ancien
président de la Zambie,
70
Rupiah Banda Bwanzani et vice-président de la paix du
centre cartel programmes Dr. John Strenlau, et est composé de 70
observateurs provenant de 27 pays.65
Le centre cartel estime que les résultats des
élections présidentielles annoncés par la CENI, le 09
Décembre manquent de crédibilité et la qualité, et
l'intégrité du processus de dépouillement du stratum a
varié à travers ce pays, allant de la bonne application des
procédures à des graves
irrégularités.66
Le centre cartel achève son rapport en disant «
This assessment doesn't propose that the final order of the candidates is
necessarily différent from the one anounced by the CENI, but only the
process of results is not believable » qui se traduit « cette
évaluation ne propose pas que l'ordre final des candidats est
nécessairement différent de celui annoncé par la CENI mais
seulement que le processus de résultats n'est pas crédible
».
Le rapport du centre cartel a un caractère subjectif
par le simple fait que la République Démocratique du Congo
très vaste qui a une superficie de 2345410km2, et une population
à 70% Paysanne que ce centre envoie 70 observateurs dans toute
l'étendue de la RDC et les irrégularités soulevées
par le centre cartel ne sont pas en pourcentage. C'est qui est ambigu dans ce
rapport, c'est le fait de ne pas soulever les irrégularités en
pourcentage.
2) Union européenne
L'union Européenne pour sa part sur la question des
irrégularités des élections estime que les
résultats des élections du 28 Novembre 2011 manquent de la
crédibilité.67
La mission d'observation des élections de
l'Union-Européenne était composée de 147 observateurs sur
toute l'étendue de la RDC et ce rapport parait subjectif compte tenu de
nombre total de bureaux de vote (63865), ce nombre est insuffisant pour une
bonne observation du processus électoral.
3) Conférence Episcopale Nationale du
Congo
La conférence épiscopale Nationale du Congo par
le biais du Cardinal Archevêque de Kinshasa qui, au vu des
irrégularités et faiblesses à dénoncer que les
résultats annoncés par la CENI manque de la vérité
et la justice.68 Ce cardinal a annoncé que le 06
Décembre 2011 le candidat N°11 TSHISEKEDI WA MULUMBA Etienne avait
5927728 et le 09 Décembre 2011,
65www.Cartel center foundation
consulté le 20 Décembre 2018 66
Cartel center foundation op.cit.
67www.wikifemédias,com
consulté le 12 Décembre 2018. 68Www.
Ceni.gouv.cd, consulté le 22 Décembre 2018.
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il constate que la CENT annonce 5863745 qu'il estimait que la
CENT a donné un nombre inférieur au résultat
annoncés le 06 Décembre 2011.
Pour les élections de 2018, la proclamation des
résultats tardait à venir. Dans cette attente, la CENCO qui a
placé quelque 40.000 observateurs dans les bureaux de vote à
travers le pays disposait le nom du vainqueur de la présidentielle. Le
vendredi 4 janvier, sur fond de tension entre les prêtres catholiques et
le pouvoir, l'Abbé Donatien Nshole et sa délégation
auraient confié à Kabila le nom du gagnant de la
présidentielle conformément au dépouillement en leur
possession. Ils lui ont également demandé d'aider la CENI afin
qu'elle publie les vrais résultats de ces élections.
Tl importe de noter que, l'église catholique, qui
affirme avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin, a
également mis en doute le résultat annoncé par la CENT.
Elle a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU
demande à la CENT la publication des procès-verbaux de la
présidentielle.
4) La Communauté de développement d'Afrique
australe (SADC)
La SADC pour sa au regard des résultats publiés
par le CENT a suggéré qu'un recomptage " permettrait de rassurer
à la fois les vainqueurs et les perdants ". Soucieuse de ne pas
apparaître comme s'ingérant trop dans les affaires d'un de ses
États membres, elle a toutefois précisé qu'il revenait
évidemment aux autorités compétentes congolaises d'en
décider ainsi.
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