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Ceni et crédibilité des résultats des élections en RDC.


par Anderson Ntumba
Université de Lubumbashi - Licence 2019
  

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SECTION II CREDIBILITE DES ELECTIONS EN RDC

1/ LES ÉLECTIONS CRÉDIBLES, TRANSPARENTES ET DÉMOCRATIQUES.

La problématique des activités partisanes en RDC ne laisse personne indifférent surtout quand il faut chercher à analyser les élections présidentielles de 2011et 2018.Par et à travers nos investigations, nous avons constaté que les élections organisées par la commission électorale nationale indépendante en RDC ne sont toujours pas transparentes, crédible et démocratiques parce que les moyens financiers ne permettent pas les organisateurs à bien organiser les élections correctement.

Ainsi, la crédibilité des élections pose beaucoup des problèmes que voici :

Étant donné que la crédibilité est la raison qui détermine la croyance d'un récit ou caractéristique d'une personne ou d'une chose que l'on peut croire, mais le constat est qu'en 2011 et 2018 les élections n'ont pas pli aux électeurs.

La démocratie c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, elle est un ensemble de valeurs sur lesquelles repose l'exercice du pouvoir. C'est l'esprit d'un peuple qui se prend en charge en faisant appel à sa créativité et en permettant à chaque individu d'être libre et responsable. En démocratie tous les citoyens sont égaux devant la loi, mais ce qui n'était pas le cas en RDC lors des élections, c'est aussi la forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.

Nous pouvons dire que l'organisation des élections en RDC pose des problèmes dans la mesure où les organisateurs jouent sur les votes de candidats qu'ils veulent au détriment de la volonté exprimée par le peuple.

Eu égard à tout ce qui précède, il sied de noter que les élections présidentielles en République Démocratique du Congo se font d'une manière non démocratique, c'est à dire sans respect de la procédure démocratique. C'est non-respect de procédure démocratique engendre des contestations après la publication des résultats.

Dans le paragraphe suivant nous allons essayer de développer les considérations en rapport avec les raisons qui militent à la contestation des résultats des élections en RDC.

2/ RAISONS DE CONTESTATIONS DES RESULTATS DES ELECTIONS

L'organisation des élections en République Démocratique du Congo pose toujours des problèmes depuis plusieurs années. En 2011 et 2018 la RDC avait organisé des élections présidentielles. Nous en tant qu'analyste politique nous avons constaté que les résultats de ces élections présidentielles étaient contestés, pour notre part nous estimons les raisons suivantes

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comme des éléments de contestations des résultats des élections de 2011 et 2018 : manque de transparence, la fraude électorale

A. Le manque de transparence

Les élections sont transparentes lorsque chaque étape est susceptible d'être ouverte à un examen, et les parties prenantes peuvent vérifier de manière indépendante si le processus est mené avec honnêteté et précision. Le principe de transparence est lié au droit fondamental des citoyens de rechercher, de recevoir et de répandre des informations (qui sont des éléments de la liberté d'expression), ainsi que le droit de participer aux affaires gouvernementales et publiques.

Mais quand il s'agit d'analyser les élections présidentielles du 30 décembre 2018.

Il sied relever le point selon lequel ces élections organisées par la CENT n'ont pas reflétées la réalité du terrain dans le sens que les résultats publiés par cette dernière ont manquées la sincérité (la vérité) et cet état des choses a mené certains de candidats malheurs à chercher la vérité des urnes.

Le candidat malheureux à la présidentielle conteste les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), proclamant un autre opposant, Félix Tshisekedi, vainqueur de la présidentielle avec 38,57% des voix et le créditant de la deuxième place avec 34,8% des suffrages.

Il a immédiatement dénoncé un " putsch électoral" du président sortant, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, avec la " complicité " de Félix Tshisekedi, et a ensuite revendiqué la victoire avec 61% des voix. Il a introduit un recours à la Cour constitutionnelle, en vue de rétablissement de la vérité des urnes.

Tl sied de signaler qu'après l'étude de sa requête que la cour constitutionnelle a trouvé irrecevable le candidat malheur déclare que le résultat proclamé par la CENI est une forfaiture. Nous pensons que si les élections parviennent à se faire en respectant le principe de la transparence il y aura moins de contestations des résultats électoraux.

B. La fraude électorale

Nous considérons la fraude électorale comme étant un processus ayant pour but d'influencer les résultats d'une élection de façon à garantir ou favoriser (augmenter la probabilité d'un résultat voulu) la réussite d'un candidat.

Nous avons remarqué que l'organisation des élections en RDC a toujours posé de problèmes dans la mesure où nous estimons que les organisateurs jouent sur les votes des candidats qu'ils veulent au détriment de la voix du peuple. Nous osons croire que les organisateurs des élections imposent le peuple congolais leurs volonté.

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A notre humble nous estimons que les conditions de dépouillement sont souvent mal planifiées, et le comptage des voix posent des problèmes par le fait que les organisateurs admis des voix de certains candidats par une contrainte morale, il s'en fait une obligation pour le peuple congolais.

Nous pensons que cette forme de fraude est l'oeuvre de gouvernants pour gagner les élections afin de se maintenir au pouvoir.

C. La précipitation de la CENI pour organiser les élections au délai constitutionnel cas
des élections de 2011

Pour notre part nous avons constaté que la précipitation de la CENT pour organiser les élections au délai constitutionnel avait causé un désordre le jour du scrutin. Nous pensons que la CENT n'était pas à mesure d'organiser les élections de manière apaisée. Dans le souci de ne pas aller au-delà du délai constitutionnel, elle organisa les élections précipitamment qui causera préjudice aux différentes familles.

Le comportement politique affiché pendant le processus électoral c'est-à-dire avant et pendant élections, nous a amenés à remettre en cause le développement politique pendant le processus électoral. Nous avons observé l'inapplication des textes régissant l'organisation et le fonctionnement de la société. Nous pouvons citer le cas de la ville de Lubumbashi où le maire avait laissé d'appliquer la loi : sur le marché pirate et nous avons observé l'intensification du marché pirate dans les endroits strictement interdit parce qu'il était candidat à l'élection législative.

Le défi logistique de la collecte, la sécurisation et l'enregistrement des résultats avait causé des difficultés majeures pour lesquelles la CENT a montré un niveau d'insuffisance dans la préparation des élections. Dans certains endroits de réception, le transport de matériels électoral sensible n'avait pas suivi les procédures établies. Nous avons remarqué que certains témoins des candidats n'ont pas eu accès dans certains bureaux de vote et certains sacs des bulletins de vote ont été laissés par terre sans aucune protection par manque d'espace à les conserver et en plus la CENT n'a pu afficher dans certains bureaux de vote les listes des électeurs et cela causa comme conséquence le fait que les individus ou groupe d'individus furent obligé de rentrer sans voter.

D. La non-participation de l'UDPS dans la composition de la CENI cas des élections de
2011

Eu égard à ce qui précède, il sied de noter pour notre part que les élections présidentielles en république démocratique du Congo se sont faites d'une manière non démocratique c'est-à-dire, sans respect de la procédure démocratique. Nous avons constaté que dans la composition des

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bureaux de la CENT, il y avait l'absence de l'opposition qui était dirigé par le feu TSHISEKEDI WA MULUMBA. Et pourtant la loi électorale prévoyait que la composition de la CENI devra être faite d'une part par quatre personnes du pouvoir en place et trois personnes de l'opposition parlementaire, ce qui n'était pas fait et cela constitue la source principale de rejet en bloc des résultats par l'UDPS et l'origine de contestation des résultats des urnes.

A. LES ACTEURS CENTRAUX DE CONTESTATIONS DES RESULTATS DES ELECTIONS (2011-2018)

Nous considérons comme acteurs centraux qui contestent les résultats des élections présidentielles tout individus ou groupe d'individus concerné directement par les élections, c'est-à-dire les dix candidats malheureux entre autre le Challenger KAMERHE LWA KANYINGINYI Vital, MBUSA NYAMWISI Antipas pour ne citer que ceux-là.

La contestation des résultats des élections présidentielles de la part de KAMERHE LWA KANYINGINYI VITAL avait un caractère stratégique pour se faire accepter dans le camp de l'opposition qui aurait du mal à l'accepter et le reconnaître comme opposant, lui qui était le secrétaire général du PPRD le parti cher à KABILA Joseph.

MBUSA NYAMWISI Antipas pour sa part serait contesté par le fait que le challenger conteste et comme les acteurs politiques congolais ont déjà la culture de partager le pouvoir, il est éclairé à son tour et l'annulation pure et simple du scrutin.

MARTIN FAYULU MADIDI pour sa part estime que les élections organisées le 30 décembre 2018 par la commission électorale nationale indépendante manquent la sincérité dans la mesure où elles n'ont pas reflété la réalité appréhendée sur le terrain et pour ce faire il cherche la vérité des urnes.

B. ACTEURS PERIPHERIQUES

Est considéré comme acteur périphérique tout individu ou groupe d'individus, toute personne morale qui de loin ou de près observait le processus électoral. A ce titre, les acteurs périphériques sont le centre cartel, l'union européenne et Conférence Episcopale Nationale du Congo CENCO.

1) Centre cartel

Le centre cartel une mission d'observation de résultats des électrons présidentielles et législatives en République Démocratique du Congo, dirigée par l'ancien président de la Zambie,

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Rupiah Banda Bwanzani et vice-président de la paix du centre cartel programmes Dr. John Strenlau, et est composé de 70 observateurs provenant de 27 pays.65

Le centre cartel estime que les résultats des élections présidentielles annoncés par la CENI, le 09 Décembre manquent de crédibilité et la qualité, et l'intégrité du processus de dépouillement du stratum a varié à travers ce pays, allant de la bonne application des procédures à des graves irrégularités.66

Le centre cartel achève son rapport en disant « This assessment doesn't propose that the final order of the candidates is necessarily différent from the one anounced by the CENI, but only the process of results is not believable » qui se traduit « cette évaluation ne propose pas que l'ordre final des candidats est nécessairement différent de celui annoncé par la CENI mais seulement que le processus de résultats n'est pas crédible ».

Le rapport du centre cartel a un caractère subjectif par le simple fait que la République Démocratique du Congo très vaste qui a une superficie de 2345410km2, et une population à 70% Paysanne que ce centre envoie 70 observateurs dans toute l'étendue de la RDC et les irrégularités soulevées par le centre cartel ne sont pas en pourcentage. C'est qui est ambigu dans ce rapport, c'est le fait de ne pas soulever les irrégularités en pourcentage.

2) Union européenne

L'union Européenne pour sa part sur la question des irrégularités des élections estime que les résultats des élections du 28 Novembre 2011 manquent de la crédibilité.67

La mission d'observation des élections de l'Union-Européenne était composée de 147 observateurs sur toute l'étendue de la RDC et ce rapport parait subjectif compte tenu de nombre total de bureaux de vote (63865), ce nombre est insuffisant pour une bonne observation du processus électoral.

3) Conférence Episcopale Nationale du Congo

La conférence épiscopale Nationale du Congo par le biais du Cardinal Archevêque de Kinshasa qui, au vu des irrégularités et faiblesses à dénoncer que les résultats annoncés par la CENI manque de la vérité et la justice.68 Ce cardinal a annoncé que le 06 Décembre 2011 le candidat N°11 TSHISEKEDI WA MULUMBA Etienne avait 5927728 et le 09 Décembre 2011,

65www.Cartel center foundation consulté le 20 Décembre 2018 66 Cartel center foundation op.cit.

67www.wikifemédias,com consulté le 12 Décembre 2018. 68Www. Ceni.gouv.cd, consulté le 22 Décembre 2018.

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il constate que la CENT annonce 5863745 qu'il estimait que la CENT a donné un nombre inférieur au résultat annoncés le 06 Décembre 2011.

Pour les élections de 2018, la proclamation des résultats tardait à venir. Dans cette attente, la CENCO qui a placé quelque 40.000 observateurs dans les bureaux de vote à travers le pays disposait le nom du vainqueur de la présidentielle. Le vendredi 4 janvier, sur fond de tension entre les prêtres catholiques et le pouvoir, l'Abbé Donatien Nshole et sa délégation auraient confié à Kabila le nom du gagnant de la présidentielle conformément au dépouillement en leur possession. Ils lui ont également demandé d'aider la CENI afin qu'elle publie les vrais résultats de ces élections.

Tl importe de noter que, l'église catholique, qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin, a également mis en doute le résultat annoncé par la CENT. Elle a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU demande à la CENT la publication des procès-verbaux de la présidentielle.

4) La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC)

La SADC pour sa au regard des résultats publiés par le CENT a suggéré qu'un recomptage " permettrait de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants ". Soucieuse de ne pas apparaître comme s'ingérant trop dans les affaires d'un de ses États membres, elle a toutefois précisé qu'il revenait évidemment aux autorités compétentes congolaises d'en décider ainsi.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe