§5. LES ELECTIONS PENDANT LA TROISIEME REPUBLIQUE
La troisième république s'ouvre après la
publication de la loi électorale et de la répartition des
sièges pour les élections législatives, du 17 août,
la CET accepta de s'imposer un délai extrêmement court fixant la
date de l'élection présidentielle et celle de
députés nationaux au 28 novembre, il ne lui restait que trois
mois et 11 jours pour y arriver. En 2006, malgré les problèmes
posés par le dépassement de la date du 30 juin 2006,
définie comme la limite extrême de la transition, un délai
de quatre mois et 20 jours après la publication de la loi
électorale avait été considéré comme un
strict minimum, soit du 9 mars au 30 juillet.
En 2006, la participation à l'élection
présidentielle avait été de 70,5% au premier tour et 65,4%
au deuxième tour.
Au premier tour, des élections présidentielles
ont été occasionné par les résultats des
élections présidentielles du 30 juillet 2006 selon lesquels aucun
des 33 candidats présidentiels n'a réussi à obtenir plus
de 50% de la totalité de voix. Dans les élections qui se
terminé, les deux candidats qui avait obtenu le plus grand nombre de
vote aux élections du 30 juillet 2006.
Au premier tour des élections présidentielles,
le parti politique RCD (rassemblement congolais pour la démocratique)
avait soulevé la question d'excèdent des cartes de vote, disant
qu'il y avait environ 20% des cartes de vote excèdent le nombre
autorisé pour les élections.
51 Dépliant distribué
par la CEI le jour de la prestation de serment du président Joseph
KABILA, le 6 décembre 2006.
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Le RCD prétendit que des raisons diverses et
inconsistantes étaient avancées, envoyées dans tous les
coins de la RDC sans prévenir les partis politiques et que plus de
1.100.000 des noms d'électeurs avaient disparu du registre
d'électeurs. Selon le rapport de la mission d'observation
électorale du forum parlementaire de la SADEC, il y avait des gens qui
craignaient les incidents de partialité et de fraude électorale
de part de certaines institutions. Par exemple, les équipes
stationnées Kinshasa parlaient à tout moment du problème
de bulletins de vote excédents.
La CEI avait imprimé 5 millions bulletins de vote
excédent la quantité autorisée. Certains citoyens avaient
soupçonné qu'il s'agissait là d'un stratagème de la
part de la CET pour tricher ou avantager un parti politique particulier
vis-à-vis des autres partis politiques. La violence avait
éclaté selon les rapports à Mbuji-Mayi (dans la province
du Kasaï Orientale), bastion du parti politique UDPS qui avait
préconisé le boycottage des élections. Les
véhicules transportant le matériel électoral
étaient souvent attaqués et l'un des véhicules
était mis à feu.
L'enregistrement des candidats pour les élections
présidentielles et législatives, s'est bien
déroulé, de telle sorte que 33 candidats ont été
retenus pour les présidentielles et plus de 9000 candidats pour les
législatives. Les candidats et les partis mécontentent des
résultats selon le rapport avaient la possibilité de recourir
à la cour de justice.
Le président qui était en exercice Joseph KABILA
et le vice-président Jean-Pierre BEMBA disputera le poste de
président de la République au second tour, alors que 13,474
candidats rivalisent pour 623 sièges de 24 Assemblées
provincial.
Dimanche 24 octobre 2006, de millions de Congolais se sont
rendu aux urnes dans 50,045 bureaux de votes sur toute l'étendue de la
République Démocratique du Congo pour voter au deuxième et
dernier tour des élections présidentielles de 2006, qui ont eu
lieu en même temps que les élections provinciales.
La carte du taux de participation au deuxième tour
était apparue comme argument de poids en faveurs de la
crédibilité du scrutin, car on y lisait clairement l'engouement
particulier des électeurs de l'Equateur en faveur de Jean-Pierre BEMBA,
autant que celui dont avait bénéficié Joseph KABILA au
Katanga, dans les deux Kivu et Maniema.51
Le 20 août 2006, la CEI publia les résultats
provisoires des élections présidentielles et législatives.
Les résultats des élections présidentielles tels que
publiés par la CEI étaient comme suit :
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y' Nombre des électeurs inscrits : 25 420 199
y' Le nombre des électeurs qui avaient voté : 17
931 238
y' Les votes en blanc : 122 946
y' Les votes vides : 870 758
y' Nombre de votes comptes : 16 937 534
y' Pourcentage d'électeurs qui avaient voté :
70,54%
Les élections du 28 novembre 2011 en R.D. Congo ont
généralement reçu une appréciation
négative : élection régulières
mais pas crédibles, une débande électorale, une impose
politique postélectorale, un hold-up électoral, une mascarade
électorale, un processus dont le contrôle démocratique
était insuffisant.
Dans la proclamation des résultats, la CEI avait
affirmé d'abord qu'il n'y aurait pas de publication partielle des
résultats provisoires de l'élection présidentielle.
L'opinion publique se rallia dépendant à l'affirmation de
l'opposition qu'une telle pratique était un refus de transparence.
La CENI publia dès lors cinq « résultats
partiels » par province pour certain nombre de bureaux de vote sans dire
de territoire ou ville ils correspondraient et sans même proclamer le
totale auquel les différents chiffres induisaient au niveau national.
Ces résultats ne furent en outre jamais posté le site internet de
la CENI Vendredi 9 décembre 2011, Joseph KABILA est proclamé
vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la Commission
Electorale Nationale Indépendante (CENI). Son adversaire politique
Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA s'est immédiatement autoproclamé
« président élu », et de premiers incidents violents
ont été signalés ce même vendredi à Kinshasa,
fief de l'opposition ravivant la crainte de voir la RDC basculer dans un
conflit intérieur. Joseph KABILA, élu une première fois en
2006, avait emporté les élections avec 48,95% des voix.
Il avait devancé de quelque 3 million de bulletin
l'opposant Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, qui lui totalisa 32,33 % des
suffrages, selon les chiffres provisoires communiqués par la CENI avec
trois jours de retard, et qui sont pour l'heure invérifiable. Ces
résultats devraient encore être validés par la cour
suprême de justice qui désignera le 17 décembre le
vainqueur définitif.
Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, va rejeter ces
résultats. Le même vendredi à l'antenne de la chaine France
24, il refusa de recourir à la cour suprême de justice «
cette cour, c'est une institution privée de M. KABILA. On ne peut pas
leur faire l'honneur de recourir (aux juges de la cour). Ce ferait leurs
reconnaitre une certaine légitimité. Je ne le ferai jamais
», à déclarer M. TSHISEKEDI WA MULUMBA.
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Mais, malgré les déclarations de M. TSHISEKEDI,
le 20 décembre 2011, Joseph KABILA va prêter le serment comme
président élu avec 48,9% contre TSHISEKEDI qui avait 32,3%.
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