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Ceni et crédibilité des résultats des élections en RDC.


par Anderson Ntumba
Université de Lubumbashi - Licence 2019
  

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§6. LA TRANSITION POLITIQUE DE 2016

La transition politique du Congo de 2017 a commencé avec la non organisation des élections qui étaient prévues à la fin de l'année 2016. Face à cette situation un accord a été signé pour organiser les élections en 2017 ainsi que le départ de Kabila. Cet accord a été signé entre le pouvoir en place et l'opposition.52

Pouvoir et opposition Vont cogérer le pays durant la transition entre la fin du mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre 2016, et la tenue l'élection de son successeur en fin 2017.

En 2017, Joseph Kabila sera toujours le président de la République démocratique du Congo (RDC). De fait, l'homme au pouvoir depuis 2001. Dans les toutes dernières heures de 2016, les représentants de la majorité présidentielle et de l'opposition, réunis à Kinshasa sous l'égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ont signé un « accord global et inclusif » sur la gestion de la transition politique.

Cet accord maintient deux des propositions qui retardent de plus d'un an l'organisation des élections : la refonte totale du fichier électoral et les trois scrutins combinés. Si les élections avaient été repoussées de 2016 à fin 2017 à travers des négociations au sein la classe politique, le deuxième retard d'un an a été proclamé unilatéralement par la CENT. Depuis 2011, la CENT s'était toujours défendu de pouvoir organiser les élections sans consensus au sein de la classe politique sur des points clés: séquence des élections, fichier électoral et modalités de vote.

A partir de fin 2017, elle fait de ce principe en imposant non seulement un calendrier mais aussi un fichier contesté et la machine à voter. Le 5 novembre 2017, la commission électorale annonce un report de fait par la publication du nouveau calendrier électoral global, trente-trois mois après le premier.

La nouvelle date du 23 décembre 2018 pour les trois scrutins semble pourtant le résultat d'un étrange compromis. Cette date n'a pas été respectée la CENI avait repoussée encore les élections cette fois-ci au 30 décembre 2018.

5.1. Les élections de 2018

Le 23 décembre 2018, la République démocratique du Congo devrait connaître la première alternance démocratique de son histoire. L'enjeu est historique : ce troisième cycle électoral devait être le couronnement d'un processus de paix amorcé le 19 avril 2002 avec la signature de l'accord

52Http : M. Rfi journal/ 13 Décembre 2018

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de Sun City. Cet accord a mis fin à une décennie de guerres et a permis l'adoption d'une nouvelle constitution et la mise en place d'institutions légitimes démocratiques au niveau provincial et national.

Les élections de 2018, qui auraient dû être organisées deux ans plus tôt, devraient consacrer l'enracinement de la démocratie dans le pays avec, pour la première fois depuis son indépendance, la passation de pouvoir entre un président sortant et un nouveau président démocratiquement élu. Après dix-sept années passées au pouvoir, le président Joseph Kabila est contraint par la Constitution de céder la place à un successeur.

La nouvelle date du 23 décembre 2018 pour les trois scrutins semble pourtant le résultat d'un étrange compromis. Cette date n'a pas été respectée la CENI avait repoussée encore les élections cette fois-ci au 30 décembre 2018.

L'élection présidentielle congolaise de 2018 a lieu le 30 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC) en même temps que des législatives et les provinciales. Reportée à plusieurs reprises depuis 2016, cette élection donne un successeur à Joseph Kabila, qui occupe le poste de président de la République démocratique du Congo

depuis 2001.

La campagne était dominée par l'affrontement entre trois candidats :

Emmanuel RAMAZANI SHADARY, dauphin désigné de Joseph KABILA, Félix TSHISEKEDI, fils du candidat malheureux au second tour de la présidentielle précédente Étienne TSHISEKEDI, ainsi que le candidat commun d'une partie de l'opposition, Martin FAYULU. Avec un peu plus de 38 % des suffrages selon les résultats provisoires, Félix TSHISEKEDI devance Martin FAYULU, qui en recueille près de 35 %. Emmanuel RAMAZANI SHADARY, candidat du parti du président sortant termine sur la troisième marche du podium avec 23 %.

Dès l'annonce des résultats, ceux-ci sont vivement contestés par Martin Fayulu, la Conférence épiscopale du Congo annonçant par ailleurs que ces derniers ne correspondent pas aux résultats collectés par ses 40 000 observateurs sur le terrain. Entre temps, les résultats des législatives sont proclamés en avance, donnant une très large majorité des deux tiers à la coalition du gouvernement sortant, le Front commun pour le Congo, augurant une cohabitation rendant caduc l'alternance.

Le gouvernement est accusé d'avoir, devant l'impossibilité de faire élire son candidat, choisi de faire gagner le candidat de l'opposition le moins hostile au régime. Un accord aurait ainsi été conclu entre Tshisekedi et Kabila, attribuant au premier la présidence, et au second le contrôle du gouvernement et de plusieurs secteurs régaliens via une mainmise sur l'Assemblée nationale

53 Journal officiel de la République Démocratique du Congo, exposé de motif de la constitution de la RDC. Telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011.

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et celles provinciales. Le contrôle de ces dernières, dont les membres procèdent à l'élection du Sénat, permettrait au président sortant, sénateur à vie, de conserver une partie du pouvoir.

En janvier 2019, après rejet des recours, Felix Tshisekedi est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle par la Cour constitutionnelle, et prête serment. Il devient ainsi le cinquième président du pays, et le premier à accéder au pouvoir par le biais d'une alternance pacifique.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery