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Ceni et crédibilité des résultats des élections en RDC.


par Anderson Ntumba
Université de Lubumbashi - Licence 2019
  

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2.3. Les élections de 1965

Les élections de 1965 sont organisées par le gouvernement TSHOMBE qui est revenu de son exil. Il est notamment chargé de terminer la crise, de pacifier le pays et principalement d'assurer les échéances électorales. L'occasion est alors propice au regroupement des forces politiques dispersées ou anéanties par les rébellions, les sécessions ou l'exil. TSHOMBE lance la CONACO (Convention Nationale Congolaise) constituée par 49 partis et associations à base tribale. Les nationalistes, dont le MNC/L dispersé à cause de la rébellion et l'exil, se regroupent et se réorganisent48.

Commencées le 20 février 1965, ces élections vont se terminer le 1 avril 1965 pour des raisons de communication et de sécurité. La CONACO sort victorieuse avec 122 députés sur les 167 sièges au Parlement. De nombreuses irrégularités furent signalées dans le Kwilu, le Kivu oriental, à Goma, Rut-shuru, Fizi, Maniema et dans la Cuvette centrale, zones jadis minées par la rébellion. La Cour d'Appel de Kinshasa (Léopoldville) annulera les élections dans ces régions à cause de nombreuses irrégularités dénoncées : manque d'urnes et pression sur les électeurs.

L'après élections sera caractérisé par des contestations et des réclamations électorales jusqu'à empoisonner la vie politique. La fin du mandat du gouvernement de transition de TSHOMBE et la fin du mandat du Président de la République KASAVUBU opposent les deux hommes.

En effet. KASAVUBU estime que le gouvernement de transition de TSHOMBE devra démissionner dès que les résultats définitifs des élections seront connus et que le Parlement sera convoqué. TSHOMBE juge pour sa part préférable de rester en fonction jusqu'après l'élection présidentielle prévue pour décembre 1965.

48 MBEGU, op.cit., P16

49 CENCO, Manuel de référence d'éducation civique et électorale, Tome II, module éducation électorale, Kinshasa/ Gombe, 2005, P34

39

Le 13 octobre, le Président KASAVUBU démet le cabinet TSHOMBE devant le Parlement convoqué en session extraordinaire, et confie le gouvernement à M Evariste KIMBA, qui recevra 134 votes "négatifs" sur 262 votes. Malgré la défiance du Parlement, KASAVUBU va encore confirmer la nomination de KIMBA comme formateur du gouvernement. C'est dans cette confusion mêlée à tant d'autres tensions et conflits de personnes, que le coup d'Etat va intervenir le 24 novembre 1965.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway