CHAPITRE II : LA PRÉSENTATION DU CADRE
D'ÉTUDE
Dans ce chapitre, nous allons présenter la région
de Tillabéri et son organisation administrative.
2.1 La présentation de la région de
Tillabéri
Il sera question de la situation géophysique,
démographique, économique, sécuritaire et contexte de
gouvernance foncière.
2.1.1 Situation géophysique Carte de la
région de Tillabéri
Source : Carte
confectionnée par Sayadi Abdou
Située dans l'extrême Ouest du territoire
nigérien entre 11°50 et 15°45 de latitudes Nord et 0°10
et 4°20 de longitude Est, la région de Tillabéri est
limitée
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à l'Ouest et au Nord-est par la République du
Mali et la région de Tahoua (Nord-est), à l'Est par la
région de Dosso, au Sud et Sud-ouest par le Burkina Faso.
La région de Tillabéri couvre une superficie de
97 251 km2, soit environ 7,7 % du territoire national. Elle peut
être divisée en une partie (Nord et Sud). La partie Sud est
tournée vers l'exploitation des terres et une économie agricole
et la partie nord est une zone semi-aride et agropastorale. Cette
dernière est administrativement délimitée par le
récent Code Pastoral mis en place au travers de l'ordonnance 2010-029
qui reprend la délimitation établie par la loi 61-5 datant de
1961. Elle marque la limite nord des cultures et donc le début des zones
de pâturage. C'est ce qui nous permet d'aborder le contexte
démographique.
2.1.2 Contexte démographique
La région de Tillabéri compte une population de
2 722 482 habitants dont 49,5 % d'hommes et 50,5 de femmes, soit 15,9 % de la
population nigérienne selon le Recensement général de la
Population et de l'Habitat du 17 décembre 2012. Du fait de la pression
démographique croissante, la compétition entre communautés
pour accéder aux ressources naturelles est de plus en plus âpre
dans la région de Tillabéri.
Quelques années plus tard, la population de la
région de Tillabéri se voit en hausse. Les villes se sont
progressivement agrandies et l'espace rural a perdu de sa taille. Sous la
pression démographique, plusieurs zones traditionnellement
inutilisées ont été occupées par l'habitat. Au
Nord, le front agricole est allé bien au-delà des limites
fixées aux cultures. Au Sud, les zones qui depuis fort longtemps
étaient réservées à l'élevage ont disparu
sous la poussée des systèmes de production intensive de
l'agriculture pluviale. Dans plusieurs villages, les cultures occupent aussi
l'espace qui devrait être réservé aux nouvelles habitations
d'une population en croissance continue. Par conséquent, les
ménages les plus pauvres ont été contraints de s'installer
dans
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les zones inappropriées aux cultures, le plus souvent
les abords des cours d'eau qui sont potentiellement exposés aux
inondations6.
En plus des facteurs économiques qui contribuent
souvent à la production agricole dans la région, il semble y
avoir un problème structurel qui réduit considérablement
la productivité, comme les sècheresses, les inondations, les
autres aléas climatiques et la pauvreté des ménages.
L'ensemble de ces facteurs décrivent les difficultés
rencontrées par les populations de cette région pour assurer sa
sécurité alimentaire de manière satisfaisante,
régulière7 et ceci influencera sans doute son
économie.
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