2.2 Organisation administrative de la région de
Tillabéri
Avec le découpage administratif, toutes les
régions du Niger se sont retrouvées avec une carte propre, dont
celle de la région de Tillabéri.
L'administration territoriale repose sur les principes de la
décentralisation et de la déconcentration. Les
collectivités territoriales sont créées par une loi qui
détermine les principes fondamentaux de la libre administration des
collectivités territoriales, leurs compétences et leurs
ressources. Par la loi N° 42-2008 du 31 juillet 2008 relative à
l'organisation et de l'administration du territoire de la République du
Niger, en son article 6, la région de Tillabéri devient
collectivité territoriale.
Sur le plan de la déconcentration, la région de
Tillabéri est dirigée par un gouverneur qui incarne la
représentation de l'État sous toutes ses formes. Au niveau des
départements sont nommés les préfets qui assurent
l'autorité de l'État au même que le gouverneur dans leur
circonscription administrative à qui ils rendent compte
quotidiennement.
Pour mener à bien les responsabilités,
l'État a mis à leur disposition des cadres compétents et
des ressources à travers les directions techniques régionales et
leurs démembrements au niveau départemental et communal.
Sur le plan de la décentralisation,
érigée en département par l'ordonnance n° 88-20 du 7
avril 1998 pour couvrir le territoire de la communauté urbaine de
Niamey. La région de Tillabéri doit son statut actuel grâce
à la loi n° 98-20 du 14 septembre 1998 portant création des
régions et fixant leurs limites et le nom des chefs-lieux.
Au terme de l'ordonnance 2010-054 du 17 septembre portant code
général des collectivités territoriales du Niger, la
région de Tillabéri compte de nos jours treize (13)
départements et quarante et cinq (45) communes, dont six (6) urbaines et
trente-neuf (39) rurales réparties comme suit :
- département d'Abala : 02 communes ;
- département d'Ayorou : 02 communes ;
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- département de Balleyara : 01 commune ;
- département de Banibangou : 01 commune ;
- département de Bankilaré : 01 commune ;
- département de Filingué : 04 communes ;
- département de Gothéye : 02 communes ;
- département de Kollo : 11 communes ;
- département de Ouallam : 04 communes ;
- département de Say : 03 communes ;
- département de Téra : 05 communes ;
- département de Tillabéri : 07 communes et ;
- département de Torodi : 02 communes.
La région de Tillabéri compte trente et un (31)
cantons, neuf (9) groupements nomades ; et mille-neuf-cent-quarante-six (1946)
villages et tribus.
Ces entités sont dirigées par les chefs
traditionnels de la région, dont la création remonte depuis la
période coloniale en ce qui concerne les cantons et les groupements.
Toutefois, aujourd'hui l'on assiste à une création anarchique de
villages administratifs.
La région de Tillabéri est composée de
quarante-et-un (41) conseillers élus, dont six (6) femmes,
conseillères élues et conseillers de droits :
(députés, chefs traditionnels) sont au nombre de vingt-sept
(27).
Sur le plan fonctionnel, presque tous les services techniques
de l'État sont représentés à l'échelon
régional. C'est ainsi que la région de Tillabéri compte
plus de vingt-huit (28) directions régionales.
Après avoir achevé cette première partie
qui nous a permis d'analyser le cadre théorique et l'approche
méthodologique de notre travail, nous allons aborder dans la
deuxième partie l'analyse de facteurs de la radicalisation et les formes
de violence extrémiste dans la région de Tillabéri, les
stratégies de lutte afin de montrer les limites et de proposer des
recommandations.
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DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DES FACTEURS DE LA
RADICALISATION ET FORMES DE VIOLENCE EXTRÉMISTE,
STRATÉGIES DE LUTTE, LIMITES ET
RECOMMANDATIONS
La deuxième partie comprend deux chapitres. Analyse des
facteurs de la radicalisation et formes de violence extrémiste (chapitre
III) et le chapitre IV traite les stratégies de lutte, les limites et
les recommandations.
16 James Wilfenson, Sommet annuel collectif du FMI
et de la Banque Mondiale, Hongkong. Le 23/09/1999.
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CHAPITRE III : ANALYSES DES FACTEURS DE LA
RADICALISATION ET LES FORMES DE VIOLENCE EXTRÉMISTE DANS LA
RÉGION DE TILLABERI.
Ce chapitre traite l'analyse des facteurs de la radicalisation
et les formes de violence extrémiste dans la région de
Tillabéri.
3.1 Analyse des facteurs de la radicalisation dans la
région de Tillabéri
Dans cette section, nous allons analyser la pauvreté,
l'injustice sociale, la mauvaise gouvernance, les conflits interethniques et la
recherche de sécurisation.
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