WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Quel contrôle interne pour une maitrise des risques associés au processus de mise en œuvre du budget programme au Burkina Faso ?


par Patindé Télesphore Evariste VOKOUMA
CERPAMAD - Master II en Audit et Contrôle de gestion 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Ce mémoire que nous venons de présenter a eu pour objectif de répondre à notre préoccupation à travers la question de recherche, « Comment aider les acteurs de gestion budgétaire à maitriser des risques associés à la mise en oeuvre des macro-processus du budget programme au Burkina Faso ?

Dans une première partie intitulée « cadre théorique et méthodologique de l'étude », nous sommes parti dans notre recherche en présentant successivement les notions de « contrôle interne » et de « budget programmes. Nous avons tenté de montrer l'intimité qu'il y'a entre ces deux (02) concepts. A cet effet nous avons évoqué des dispositions consignées dans la législation financière qui régit actuellement les finances publique et plus précisément le processus budgétaire d'une part et les composantes et principes de contrôle interne selon des normes internationales telles que l'INTOSAI, qui ont tracé des sillons pour les administrations publiques d'autre part.

Après avoir estimé que le cadre théorique relatif aux concepts de « budget programme » et « contrôle interne » est assez développé pour nous permettre d'avancer dans nos recherche, nous avons présenté notre méthodologie de recherche. Sur ce point, il a été présenté successivement le contenu et périmètre de notre étude puis les techniques de collecte et de traitement des données.

Dans une deuxième partie, « approche descriptives et analytique », nous avons dans la logique de notre méthodologie proposée la première partie (chapitre2), fait une analyse critique suivie de recommandations et de propositions. En effet, nous avons dans un premier temps introduit les données collectées par le biais d'une application de traitement statistique19 qui nous a permis de construire des tableaux et des graphiques représentatifs des résultats obtenus. Ces résultats ont ensuite été utilisés pour une vérification des trois (03) hypothèses de notre recherche.

Ainsi, pour l'hypothèse 1 « Le concept et les référentiels de contrôle interne ne sont pas encore maitrisés par les acteurs de la chaine budgétaire et les dispositions du nouveau cadre harmonisé des finances publiques ne permettent pas une appropriation du concept de contrôle interne », l'analyse des résultats obtenus à travers les questions 1 à 4 de notre

19 Logiciel « sphinx »

83

questionnaire ressort que de façon théorique, la notion de contrôle interne est connu mais son implémentation et le cadre juridique y relatif restent une préoccupation. La tendance globale marquée par un faible niveau de maitrise du concept, appuyée par notre propre appréciation nous fondent à confirmer que le concept de contrôle interne est partiellement connu dans sa théorie mais un vide est constaté quant aux dispositions juridique et organisationnel sur le plan national et communautaire, concernant les modalités pratique de sa mise en oeuvre.

La deuxième hypothèse « Les éléments de contrôle interne selon les normes et standards internationaux existent mais il n'y'a pas de dispositif formalisé qui prenne en compte lesdits éléments » a été discutée et le constat est qu'une majorité large (plus de 84,78%) reconnait l'existence dans l'organisation actuelle du processus budgétaire, d'outils pouvant alimenter un dispositif de contrôle interne.

Toutefois, la question n°6 de notre enquête « Existe-t-il un dispositif formalisé (démarche type) de contrôle interne pour les Ministères et Institutions ? Si OUI, préciser la référence du document qui le consacre » nous a permis de constater que nonobstant l'existence de tout ce qu'il faut comme outils de contrôle interne, il est difficile, voire impossible de prouver l'existence dans le processus budgétaire d'un « dispositif formalisé » de contrôle interne qui prenne en compte lesdits outils.

Deux études déjà réalisées20 en 2019 et en 2020 ont également affirmé que des outils de contrôle interne existent mais ne sont pas mis ensemble de façon formalisée de sorte à avoir un dispositif type.

Aussi, avons-nous noté que cette hypothèse est confirmée.

La troisième hypothèse « Il y'a une nécessité de concevoir un dispositif type de contrôle interne au profit des Ministères et Institutions» a été vérifiée à travers les réponses apportées aux questions 7 et 8 de notre enquête. Il ressort de notre analyse que les acteurs reconnaissent en plusieurs dispositions juridiques, la nécessité de mettre en place un dispositif de contrôle interne. En effet, les directives communautaires de l'UEMOA et les textes juridiques en matière de finances publiques au Burkina Faso, consacrent cette obligation pour les Ordonnateurs de mettre en place un dispositif de contrôle interne. Par ailleurs, à travers des avis recueillis sur le degré d'importance du contrôle interne dans un processus budgétaire, les acteurs sont quasiment tous unanimes de la nécessité et de l'importance de la mise en place

20 Ces études ont été cités dans la 2ème partie de l'étude à la page 71 et 72.

84

de dispositif type de contrôle interne qui puisse être implémenté dans chaque département ministériel et dans chaque institution.

Ainsi, l'hypothèse 3 se trouve être confirmé et nous concluons qu'il y-a nécessité de concevoir et mettre à la disposition des Ordonnateurs de budget (Ministres et Président d'institution), un dispositif type de contrôle interne et celui-ci pourrait être nommé « cadre de référence interministériel de contrôle interne budgétaire », puisque notre périmètre d'étude porte sur le « processus budgétaire » dans la mise en oeuvre du budget programme

Finalement, ce que nous déduisons de cette étude après la vérification des hypothèses est résumée comme suit :

? Les dispositions du nouveau cadre harmonisé des finances publiques de l'UEMOA ne permettent pas une appropriation du concept de contrôle interne par les acteurs de la chaine budgétaire;

? Il n'existe pas de dispositif formalisé et internalisé qui prend en compte les éléments ; ? Il y'a une nécessité de concevoir un dispositif type de contrôle interne au profit des Ministères et Institutions

Aussi, nous sommes nous fait l'obligation comme nous l'imposait notre méthodologie, de formuler suite à ces constats et à la fin de notre étude, dans un premier temps, des recommandations en vue d'améliorer l'existant en terme de contrôle interne dans le processus budgétaire.

En outre, pour une contribution plus participative, nous avons proposé une démarche pour les éventuels travaux de conceptions et de mise à disposition de « cadre de référence de contrôle interne budgétaire » qui devra servir de socle et de base de mise en place de dispositif de contrôle interne dans les Ministères et Institutions.

Au regard de l'élan impulsé par les états de l'UEMOA pour l'implémentation du budget programme dans la gouvernance des finances publiques, un dispositif harmonisé de contrôle interne budgétaire est-elle la panacée pour une efficacité dans la mise en oeuvre de cet outil de gestion ?

XI

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon