IV. L'information et la communication
Un bon système d'information et de communication est
indispensable à toute mise en place de dispositif de contrôle
interne.
L'administration publique du Burkina dans sa politique de
bonne gestion, d'amélioration des services rendus aux usagers, s'est
donnée pour mission de moderniser son système d'information
à travers l'informatisation de plusieurs procédures et processus.
C'est pourquoi, à partir des années 95, plusieurs applications et
bases de données ont été mises en oeuvre dont on peut
citer le Système Informatisé de Gestion Administrative et
Salariale du Personnel de l'Etat (SIGASPE), le Comptabilité
Intégrée de l'Etat (CIE), le Circuit Intégré de la
Recette (CIR), le Circuit Intégré des Financements
Extérieurs (CIFE), le Circuit Intégré de la Dépense
(CID), le Système Informatisé des Marchés Publiques
(SIMP)...qui sont fort bien appréciées dans la sous-région
en témoigne les nombreuses sollicitations qui en découlent.
Pour le contrôle interne dans le processus
budgétaire, toutes ces applications métiers contribuent.
Toutefois le Circuit Intégré de la Dépense (CID) est
prédominante quant à une utilisation plus élargie
c'est-à-dire par tous les acteurs de la chaîne
budgétaire.
Afin d'optimiser l'allocation budgétaire, de suivre de
façon efficace l'exécution du budget par les acteurs,
d'évaluer l'efficacité de la dépense, et d'identifier les
impacts sociaux économique, il est apparu opportun de mettre en place un
système informatique d'exécution de la dépense,
appelé Circuit Intégré de la Dépense (CID).
Cette solution informatique, couplée aux autres
solutions existantes notamment le SIGASPE, le Comptabilité
Intégrée de l'Etat (CIE), le Circuit Intégré de la
Recette (CIR), le Circuit Intégré des Financements
Extérieurs (CIFE) et le Système Informatisé des
Marchés Publiques (SIMP) permettra d'informatiser tout le circuit
relatif à l'exécution du budget de l'Etat.
Le contrôle interne budgétaire s'appuie avant
tout sur le CID pour :
y' le rapprochement de l'exécution au regard de la
programmation budgétaire dans le cadre de la mise en oeuvre des
dispositifs de suivi afin de :
y' disposer d'une source d'information unique et
partagée en temps réel par l'ensemble des acteurs de la
chaîne budgétaire dans le cadre de la fiabilisation des
données ;
y' pouvoir s'appuyer sur une sécurisation des
imputations budgétaires par l'instrumentation des règles de
gestion (la spécialisation budgétaire, le suivi comptable...).
Notre questionnaire adressé aux différents
acteurs révèle qu'au Burkina Faso, le système
d'information budgétaire constitué par l'ensemble des
applications métiers et du réseau de
81
partage à tous les acteurs de la chaine, est un outil
déjà bien fonctionnel pour alimenter le dispositif de
contrôle interne. Toutefois il y'a nécessité d'actualiser
ces applications afin d'assurer une interface totale entre elles.
|