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Socio-histoire d'une offre alternative de transport urbain: etude du cas des «woro-woro» de yopougon (abidjan, cote-d'ivoire)


par Yerehonon Jean Zirihi
Université Alassane Ouattara (Ex Université de Bouaké) - Doctorat  2015
  

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1.2 À partir de 1977, difficultés de la SOTRA et les contradictions du cadre réglementaire

Les lois de 1960, 1961 et de 1977 réglementent le fonctionnement des différents types de transport et réservent la partie urbanisée de la ville aux autobus de la SOTRA et aux taxis compteurs. Seuls ceux-ci ont le droit d'exercer l'activité de transport partout dans la ville d'Abidjan. Quant aux types dits informels, leurs attributions les maintiennent dans des périmètres biens définis. Toutefois, si les lois consacrent la création de deux catégories de transport au profit des transports dits formels, elles présentent des lacunes aux yeux des performances de la SOTRA qui présente des signes de faiblesse, au regard de la population et de la ville qui connaissent des extensions considérables. Pendant ce temps les types dits informels vont convaincre les pouvoirs publics du bien fondé de leurs services. Les aménagements réglementaires de 1977 en faveur des gbaka semblent bien justifier cela.

1.2.1 Une reconnaissance qui commence d'abord avec les

gbaka

À partir de 1976, année de renouvellement du monopole de la SOTRA, l'ensemble des offres formelles constituées des autobus de la SOTRA et des taxis compteurs montre des signes de faiblesse face à l'évolution des structures urbaines. Les données spatiales et démographiques galopantes des années 1975 et 1977 débordent fortement les prévisions de la compagnie publique de transport. Cette situation se traduit par une inadéquation entre l'offre publique formelle et la demande sociale de mobilité. Cela entraîne une dynamique des transports de types informels. En

Dans la ville d'Abidjan, le processus historique d'acceptation des modes alternatifs de mobilité explique que, loin d'être négligé, ce dernier soit devenu une

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1976, les gbaka atteignent l'effectif de 250 véhicules (Lombard, Bruez et al. 2004). Ce qui amène les autorités à assouplir leur position en permettant à 73 minibus gbaka de desservir les différents marchés d'Abidjan. Des ententes avec la mairie d'Abidjan et des complicités administratives permettent à ce mode de transport d'étendre ses activités (Lombard, Bruez et al. 2004).Toutefois, le 02 Mai 1977, la SOTRA obtient la prise d'un décret interdisant l'accès à la partie la plus urbanisée de la ville aux gbaka et woro-woro.

1.2.2 Période 1977-1979: un fort repli des taxis collectifs sur

Yopougon

Au cours de la période 1977-1979, les activités et les équipements, très insignifiants au départ, se sont accrus de manière progressive et fulgurante au niveau de Yopougon (Olahan 2007). Le glissement très sensible de l'urbanisation vers Yopougon est lié à un double phénomène. Il s'agit notamment du déplacement résidentiel des classes moyennes hors des vieux quartiers centraux traditionnels (Treichville, Adjamé) et la construction massive de villas familiales, associée à la forte diffusion des modes de transport alternatifs de plus en plus tolérés (Diahou 1981; Kassi 2007; Steck 2008). À cela, il faut ajouter les difficultés de la SOTRA, qui peine de plus en plus à supporter les effets de la forte croissance de la ville d'Abidjan et de ses périphéries. Au niveau de Yopougon, la période 1977-1979 est marquée par une intense mobilité quotidienne grâce à la généralisation du transport collectif par taxi woro-woro. Contraints par la réglementation, les taxis collectifs se sont fortement repliés sur les banlieues de la ville d'Abidjan dont Yopougon où ils se sont établis progressivement comme pièce clef de l'organisation socio-économique de la ville.

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