B- Une approche diverse
Une première met ainsi l'accent sur l'évolution
du statut et du rôle des entités publiques pour orienter leurs
modes de fonctionnement. Ensuite, la seconde privilégie les
mécanismes de coordination externe avec l'élargissement des
parties prenantes autour de l'État. Enfin, la dernière vise
davantage l'optimisation des processus de l'action publique et l'engagement des
acteurs. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette diversité.
Commençant par la structuration des coalitions entre acteurs
réformateurs et les résultats des rapports de force en la
matière entre Parlement, Exécutif et Experts externes. Ensuite,
la nature du régime et du jeu politique entre Parlement et Gouvernement
qui définit les règles de répartition du pouvoir
financier. Enfin, le contexte social par les coalitions entre acteurs sociaux,
spécificités et poids des identités professionnelles,
etc., ainsi que le contexte économique (contexte budgétaire,
spécificités sectorielles, etc.), qui peuvent tous deux
légitimer ou non les réformes et en orienter le
périmètre et la profondeur.
Il existe en outre, un autre facteur fondamental qui a une
influence déterminante sur le plan organisationnel et institutionnel. Il
s'agit de la structuration socio historique des bureaucraties et la nature des
relations qui lient ces dernières au Gouvernement. En effet, quelle que
soit l'approche choisie, dans l'ensemble des pays adoptant la gestion par les
résultats, il est avant tout question de guider le processus
d'allocation des ressources afin d'orienter la prise de décision
publique. Or, et comme le soulignent MAZOUZ et MATHAIS155, la
budgétisation est l'un des éléments les plus politiques
dans le processus de décision publique. La gestion par les
résultats amène en effet à poser la question sur le
partage des responsabilités, au sein des administrations qui s'engagent
sur les résultats et dans les rapports que ces dernières ou
qu'ils entretiennent avec les politiques, dont ils définissent les
objectifs et les moyens.
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