2.2 L'époque industrielle
2.2.1 L'industrialisation de la ville
L'entrée dans la période industrielle marque
véritablement la fin d'une période rurale pour Villeurbanne. Les
quelques fermes présentes auparavant disparaissent petit à petit.
Les propriétés rurales ont le plus souvent été
grignotées par l'urbanisation. Le nombre d'habitants évolue
à grande vitesse passant de 11 176 habitants en 1881 à 56 110 en
1921. Le manque d'espaces disponibles à Lyon pour installer de nouvelles
activités industrielles poussent les entrepreneurs à s'installer
à Villeurbanne. De 1860 à 1900 les industries s'implantent
massivement sur le territoire, les activités artisanales se
développent transformant en très peu de temps le territoire
Villeurbannais. Le caractère rural de la ville disparait en 40 ans,
laissant place à un véritable paysage urbain à forte
dominante industrielle. De nouveaux quartiers commencent à
émerger sous l'effet conjugué de la pression lyonnaise, de la
maîtrise des crues du Rhône mais aussi de la croissance
démographique de la commune. Le développement urbain de
Villeurbanne reste cependant timide. Il faudra attendre la deuxième
moitié du 19ème siècle pour que la croissance
industrielle et démographique de Villeurbanne soit de plus en plus
marquée principalement en raison de la forte pression lyonnaise.
En effet certaines activités artisanales et celles
liées aux textile quittent le quartier de la Croix Rousse et du
sixième arrondissement pour venir s'installer dans les nouveaux
quartiers de Villeurbanne. Le sud de la ville, dans notre quartier
d'étude va connaître un large développement à la
même période. A partir de 1860, de grandes opérations
urbaines vont marquer le territoire lui conférant sa physionomie
actuelle. On retrouve entre autre la création du boulevard Laurent
Bonnevay, le canal de Jonage en 1899 et l'usine hydroélectrique de
Cusset aussi appelée la « fée électricité
» qui permit l'installation massive d'usines dans le secteur. En effet
l'importance de la maîtrise de la « houille blanche »
hydroélectricité dessine une nouvelle géographie de la
ville. L'activité industrielle moins dépendante des sources
d'énergie, avec l'interconnexion des réseaux et le transport de
l'électricité sous haute tension à grande distance, et la
généralisation de l'emploi des hydrocarbures, l'industrie se
disperse dans les territoires de la ville. La liaison
industrialisation-urbanisation jusque-là limitée à
quelques grandes régions minières et aux agglomérations
principales devient générale. Pour des raisons de coûts
fonciers et salariaux, le processus rejette « naturellement »
à la périphérie du système urbain les secteurs
économiques les plus communs, mangeurs d'espaces,
14
parcimonieux en plus-values, et consommateurs de main-d'oeuvre
médiocrement qualifiée : usines, entrepôts, infrastructures
de transport indispensable à la redistribution des produits.
Par ailleurs les travaux de canalisation opéré
sur la rivière de la Rize encouragèrent le développement
d'activités de blanchissage et de teinture. En quelques décennies
des zones autrefois agricoles se couvrent d'un enchevêtrement de
chevalets de mines, de terrils, de cheminées d'usines,
d'agglomérats disparates d'habitat ouvrier (corons, maisons de rapport,
cités patronales) entrecoupés des demeures cossues des «
capitaines d'industrie ». Comme une traînée de poudre,
l'urbanisation industrielle se répand aux rythmes de la
modernité, des histoires politiques nationales et de ses
diversités régionales.
Toutefois, qu'en est-il exactement du caractère
industriel de notre quartier ?
C'est pendant la première moitié du
19ème siècle entre 1812 et 1860 que va se mettre en
place la première phase de développement du quartier. Cette
urbanisation progressive s'appuie sur celle de Lyon. En 1835, la mairie
anciennement située à Cusset quitte son implantation historique
pour la place du Plâtre (actuelle place Grandclement) alors située
en pleine campagne dynamisant complètement cette partie de Villeurbanne.
L'implantation, sur le site, de la grande industrie commence dès la
deuxième moitié du XIXème siècle.(Le Rize+)
2.2.2 Les industries
Suite à la construction et la mise en marche de la gare
de Villeurbanne en 1881, au coeur même de notre site, on assiste à
la fin du 19ème siècle à l'implantation de
nombreuses usines dans le secteur. En effet grâce aux possibilités
de transport de marchandises à la fois en direction de Lyon (part Dieu)
et de l'Est du Lyonnais, les usines trouvent un intérêt à
s'installer à proximité afin de profiter de ce service de
transport de marchandises essentiellement. De nombreux transports de pierres et
de ciment ont alimenté cette ligne. Des ramifications ferroviaires sont
mises en place à partir de cette gare afin de relier directement les
usines. La fin du 19ème siècle représente donc
la mise en place des structures industrielles du quartier. Ainsi, le site
poursuit sa transformation en cité industrielle, abritant de nombreuses
usines. Une carte des industries de Villeurbanne nous permet d'avoir un
panorama assez complet de la composante industrielle du quartier. On y observe
la présence majoritaire d'industries métallurgiques et
d'industries chimiques de bois, de cuir, et de
15
bâtiment, d'alimentation avec les grandes minoteries
Lyonnaises aujourd'hui devenu le pôle pixel et quelques industries de
textile et de papier.
Le développement du quartier a connu une
évolution qui lui est propre. En effet, dans la délimitation de
notre territoire il ne figure pas de sites industriels de taille très
importantes. Le plus gros site était celui de Dell Alstom une rue
à côté et les usines Gillet un peu plus au nord. Notre
quartier est d'avantage marqué par une multitude de petits sites
industriels ou d'activités artisanales. Le plan cadastral couplé
à la carte des industries de la ville qui s'apparente à la
période 1931-1934 nous apportent des données pertinentes pour
saisir l'activité industrielle du quartier7. Un recensement
de l'ensemble des activités industrielles présentes sur le
territoire à différentes époques, par exemple fin du
19ème, début 20ème et seconde
moitié du 20ème nous serait d'une grande
utilité pour comprendre l'évolution du caractère
industrielle de la ville. J'avais pensé réalisé ce travail
mais cela m'aurait demandé beaucoup trop de temps, chercher les
documents correspondants à chaque entreprise sur un si large territoire
mériterai une étude à part entière. J'ai toutefois
souhaité en apprendre plus sur ces différentes activités,
je me suis donc mise à chercher des informations sur les entreprises
dont j'ai entendu parler quand j'interrogeais des habitants où des
membres du Rize sur le passé industriel de la ville. En terme d'usine
métallurgique on retrouve notamment l'usine Guillotte manufacture de
ressort de 1815 à 1970 qui d'ailleurs donna son nom à la rue dans
laquelle elle se trouvait. Guillotte ne représente pas une usine majeure
de l'histoire de Villeurbanne, ou de sa vie économique mais elle n'en
est pas moins une trace et un excellent exemple. D'après l'étude
d'un fascicule publicitaire conservés aux archives de Villeurbanne on
comprend que l'usine s'étend sur 6000 m2, elle dispose d'un personnel
« spécialisé » et de machines performantes et modernes
: « à la pointe ». Les produits crées sont très
spécialisés et destinés à appartenir à des
mécanismes complets, des produits finis variés des « cordes
de piano » aux ressorts de pince, d'appareil photo...
On retrouve également la verrerie située sur la
rue Paul Krüger qui comptait beaucoup d'ouvriers et d'employés
divers jusqu'en 1935. Elle a largement rythmé l'avenue. Le nord du
quartier était également bien doté en entreprises en
soieries et en industries du bois mais aussi en combustible avec l'usine
à gaz qui deviendra par la suite la compagnie du Gaz de Lyon.
7 Annexe 6 et 7
16
2.2.3 Le contexte social
En parallèle Villeurbanne et le quartier
étudié se dote d'une population ouvrière que l'on observe
aisément après étude du recensement. Une étudiante
en histoire Aliénor Wagnès-Coubès a étudié
la rue de la Gare actuelle avenue du général Leclerc en 2016
mettant ainsi en lumière de nombreuses informations sur la situation
socio-économique de la rue au 19ème et
20ème siècle. La rédaction de cette partie
s'appuie donc essentiellement sur ses travaux. En s'appuyant sur les
données du recensement de 18918 on découvre que les
métiers mentionnés par les interrogés sont en lien
étroit avec l'activité industrielle du secteur. Par exemple on
retrouve des « tireuses d'or » dans le recensement de la rue de la
Gare. Ce métier consiste en l'affinage et la constitution de «
portions » d'or ou autres métaux précieux sous
différentes formes, dont le fil. De façon générale
on observe des métiers bien plus apparentés à
l'activité artisanale dans le recensement ancien : vannier,
ébéniste, menuisier, tripier...Dans les deux recensements, on
retrouve les métiers liés à la gare (tout à fait
logique étant donné la proximité), on trouve en 1891 trois
employés des chemins de fer, un aiguilleur et une garde barrière,
en en 1936 un poseur, une garde barrière, un chef de gare et chef de
service tous employés par la compagnie des chemins de fer de l'Est
lyonnais. De plus dans le casier sanitaire de la rue de la Gare, un plan datant
de 1920 nous apprend que la compagnie de chemin de fer de l'Est a construit une
maison pour ses employés. Celle-ci se trouve entre les voies et la rue
Paul Krüger et bénéficie de confort moderne, fosse, cave,
laverie, cuisine et salle à manger et trois chambres. Elle a donc
vocation à abriter une famille. Sur le plan de construction, on ne
trouve pas le numéro de la rue à laquelle cette maison
correspond, cependant en croisant avec le plan cadastral on peut supposer qu'il
s'agit du numéro 56 ou 53.
Par ailleurs, les métiers trouvés dans le
recensement du 20ème siècle sont bien plus
orientés vers l'industrie : employé, ouvrier, manoeuvre,
magasinier... Cependant on note aussi une augmentation des métiers
liés au commerce comme épicier, cafetier, marchand de cycle,
débitant. Egalement les métiers de services se
développent, comme coiffeur, mécanicien ou entrepreneur. Ce sont
des catégories professionnelles qui travaillent « à leur
compte » ainsi on peut imaginer que la vie sociale, mais aussi
économique et de proximité était assurée dans ce
quartier.
En ce qui concerne la partie sociale, on observe que dans les
deux recensements il s'agit d'une population relativement modeste,
constituée d'individus ayant de « petits » métiers, les
gens
8 Annexe 8
17
habitent dans des immeubles collectifs, peu de famille
occupent « un » numéro. Enfin, la population
étrangère recensée dans la rue augmente sensiblement, elle
passe de 3% (environ) en 1891 à 8% en 1936. A travers ces exemples, et
malgré leur échelle réduite, on peut percevoir une
évolution entre la société et la ville à la fin du
19ème et du 20ème : augmentation de la
population, mutations urbaines et modernisation, mutation du tissu
professionnel plus tourné vers l'industrie au
20ème.
2.2.4 Les formes urbaines
Les entreprises ont donc une forte emprise spatiale toutefois
il ne faut pas oublier les logements qu'elles ont amenés avec elles. Le
personnel des usines avait tendance à être logé à
proximité des usines. En ces temps initiaux, le prolétariat
naissant n'est jamais très loin de l'atelier, et du patronat. Les
ouvriers constituent une force de travail qu'il faut autant exploiter que
surveiller. Pour cette raison on voit fleurir à proximité des
usines nombre de logement ouvriers. On observe ce phénomène dans
la rue Poizat, où se trouvait l'usine Guillotte. En effet d'après
l'analyse des recensements de 1936 et 1931 des rues avoisinantes peu d'ouvriers
dont l'employer était Guillotte ont été trouvés.
Cependant dans la rue Poizat, on y retrouve quelques mentions. Une large part
des ouvriers se déclare domiciliés avec leurs familles au
numéro 38 ce qui correspond à l'emplacement de l'usine (50% des
ouvriers de Guillotte recensés rue Poizat en 1931 et 80% de 1936.
Je propose à présent, d'effectuer une petite
analyse architecturale de quelques bâtis remarquables de la
période industrielle. Pour commencer nous nous intéresserons
à l'immeuble situé au 34 rue Poizat à Villeurbanne.
D'après l'étude des plans disponibles dans les casiers
sanitaires9 l'immeuble aurait été construit en 1911. .
Il s'agit ici un bâtiment horizontal, avec une toiture en « V »
à 2 pans. En terme de masse, il ne s'agit que d'un seul bâtiment
dont la surface au sol est de 96,72 m2 avec une longueur de 10,4
mètres une largeur de 9,3 mètres et une hauteur de 17,5
mètres. On compte 3 étages et un rez-de-chaussée donc un
R+3
Le plan qui nous donne à voir les dimensions et la
distribution interne nous informe que le deuxième étage est
composé de 3 logements. Deux sont identiques avec une chambre, une
alcôve et une cuisine d'une superficie totale de 33 m2. Le
troisième logement est une loge de concierge composée d'une seule
pièce avec une cuisine et une baignoire de 13 m2. Les
9 Annexe 9
toilettes sont sur le palier. L'immeuble à 3
façades dont une sur rue. En terme de matériaux de construction
on peut supposer l'utilisation du pisé de mâchefer, la
présence de trous alignés sur une des façades confirme la
technique du coffrage10. L'analyse de la façade sur rue nous
apprend qu'il pourrait s'agir d'une construction à destination de la
petite bourgeoisie. En effet, la façade principale bien que relativement
sobre est dotée d'un soucis esthétique apparent. Les linteaux des
fenêtres sont d'avantage proches de frontons en saillie
soulignant les ouvertures de l'immeuble. Par ailleurs le
rez-de-chaussée est particulièrement
riche. On retrouve la création d'une ligne horizontale
creusée sur le parement du mur. Cette
ligne de refend habille ainsi la devanture de l'immeuble.
L'entrée principale surmontée d'une
clé de voûte en saillie va également dans
ce sens, tout comme les soubassements délimités par
un bandeau filant.
18
10 Annexe 10
19
Dans la même rue on trouve également des
logements bien plus simple d'un point de vue architectural. C'est le cas au 20
rue Poizat.
Les documents d'archives relatifs à l'immeuble sont
très peu nombreux. On sait néanmoins qu'il a été
construit entre 1812 et 191211. Il s'agit ici d'un immeuble de type
R+2 avec une activité commerciale en rez-de-chaussée toujours en
fonction aujourd'hui. Cette forme urbaine témoigne d'une période
où habitat et lieu de travail n'était pas sectorisé.
D'après le témoignage d'une riveraine, le café existait
déjà avant sa naissance donc avant 1917. N'ayant aucuns plans
attenants à la construction, l'étude du bâtiment se base
essentiellement sur ses façades. Il s'agit donc d'une seule construction
de type R+2. Aucun élément décoratif n'est à
signaler si ce n'est un encadrement des fenêtres. Vu le contexte
industriel du quartier on peut aisément supposer qu'il devait s'agir
d'un bâtiment largement occupé par des ouvriers. On retrouve ce
même type de construction dans l'ensemble de la rue.
On trouve également un autre type de logement
héritage de cette période industrielle. Construit par des
ouvriers et gens modestes attirés par le faible loyer du sol consentant
à bâtir et à démolir à la fin du bail. On
trouve des maisons sans étage ou avec un étage
prédominent. Construites souvent par les occupants avec des
matériaux précaires ou en pisé, elles ont permis aux
ouvriers ou aux travailleurs du bâtiment non seulement de « se
mettre chez eux »
11 Casier sanitaire 5J311
20
mais aussi, compte tenu de leurs faibles ressources, de
construire à leur convenance. Ce qui prévaut, c'est la petite
maison avec jardinet ou cour, potager, et tonnelle. Les jeux de boules, les
cafés ont proliféré, ainsi que les ateliers. Il s'agit
d'une structure villageoise et de maisons reflétant des origines
rurales. Or les occupants s'ils appartiennent à toutes les professions
sont en majorité des ouvriers, des usines plus ou moins grande des
environs. Ainsi le modèle adopté par les ouvriers, à leur
initiative reste-t-il traditionnel, mais aussi très ouvert à
toutes les catégories de travailleurs. (Bonneville)
Finalement, ces types de bâtiments s'inscrivent dans la
même unité morphologique. En effet, on retrouve en nombre
conséquent un petit tissu ouvrier en marge du secteur se concentrant
dans quelques zones bien définies. Il s'agit d'un tissu de banlieue
ouvrière, dominé par des petits collectifs mais ponctué
par de l'habitat individuel et de l'activité industrielle et artisanale
qui y introduisent de la discontinuité. Ce tissu se développe
essentiellement autour des tracés nord-sud qui sont l'héritage du
développement industriel du secteur. Les immeubles collectifs sont bas
(R+1, R+2), de facture modeste. Les villas sont de qualité variable,
allant de la maison ouvrière modeste à la villa
d'ingénieur, plus richement décorée. L'activité
industrielle et artisanale y est encore présente. Ce tissu est cependant
de plus en plus fragilisé car il concentre une grande partie du
potentiel de mutabilité du secteur et subit l'impact des constructions
contemporaines. Il ne possède pas une grande richesse patrimoniale, mais
appartient à l'histoire industrielle. On retrouve cette unité
morphologique dans les rues suivantes : Berthelot, Ducroize, et dans la rue
Guillotte.
21
D'autres types de bâti sont à relever dans le
secteur. On retrouve en minorité une unité morphologique
constituée d'un tissu de faubourgs anciens le long des grands
tracés du secteur. Il s'agit d'un tissu parfois ancien, du début
du XIXème implanté à l'alignement de la rue Léon
Blum sur un parcellaire étroit et assez profond. On y trouve des
immeubles collectifs bas avec de légères variations dans les
hauteurs en moyenne de R+1, mais pouvant varier à R+3 au maximum. Des
boutiques sont installées en rez-de-chaussée créant des
alignements commerciaux. Toute la dynamique de la ville était
liée à cette organisation spatiale. La
décoration des immeubles est quant à elle de
qualité variable, avec des immeubles modestes de faubourg aux
façades très simples, et des immeubles de rapports bourgeois,
moins nombreux et plus richement décorés. Les coeurs
d'îlots sont occupés par de l'activité de type artisanale
ou industrielle.
22
Par ailleurs, une autre morphologique identifiable et cette
fois qui se distingue des autres unités observées auparavant. Le
début de la rue Léon Blum possède une morphologie
23
d'avantage connu dans la ville de Lyon. On retrouve quelques
immeubles réalisés pour la plupart dans la deuxième
moitié du XIXème et au début du XXème qui ont une
architecture très élaborée et leurs façades sont
richement décorées. Ces dernières sont moulurées,
avec souvent un traitement en bossage, on trouve des ferronneries
ouvragées pour balcons et gardes corps. Le registre décoratif est
variable selon l'époque. On note également parfois le maintien de
vitraux. Les niveaux de soubassement des immeubles de rapport bourgeois ont une
spécialisation commerciale.
Qui dit quartier industriel, dit industries. Voyons à
présent les différents sites industriels qui ont
émergés au cours du XXème siècle. Comme
nous avons pu l'évoquer précédemment il n'existait pas
réellement d'usines avec une grande emprise foncière dans le
secteur, il s'agit davantage de nombreuses entreprises de petites tailles. On
ne peut pas facilement parler d'unité morphologique tant les
activités étaient diverses je choisis donc de prendre l'exemple
de quelques sites remarquables principalement du fait de leur présence
actuelle et des informations disponibles. On remarque par exemple au 38 rue
Poizat des hangars industriels
24
avec deux halles industrielles du XIXème
siècle avec lanterneaux et une charpente métallique de type
Eiffel. On y trouve adjoint également un bâtiment à sheds
dans le prolongement des deux halles côté ouest.
Finalement, sur l'ensemble du site on trouve la
présence de nombreux hangars et de très nombreuses toitures en
shed. Presque sur chaque site que j'ai pu visiter et explorer la
présence de ces toits d'usine si distinctifs sont présents. Les
morphologies des usines, confirment donc le caractère industriel du
quartier.
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