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L’héritage industriel dans le renouveau du quartier « Grandclément gare".


par Camille JEAN-BAPTISTE
Université Jean moulin Lyon 3 - Master géographie et aménagement du territoire 2016
  

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2.2 l'Arbre à idées

Suite à l'atelier de carte mentale mené dans le café le St Romain, j'ai souhaité compléter cette approche avec la mise en place d'un petit arbre en bois à compléter à l'aide de deux questions. Le concept est proche de l'arbre à souhaits. Des photos de diverses constructions étaient présentées, des friches industrielles, des maisons individuelles, des logements collectifs, des

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aires de repos, soit un ensemble d'éléments visibles dans le quartier. En plus des photos nous avions mis à disposition des petites feuilles blanches destinées à recueillir des informations complémentaires.41 Les questions posées étaient les suivantes :

- Qu'est-ce que ces lieux vous évoquent ?

- Quels sont les bâtiments ou zones du quartier qui

vous interpellent ?

Le choix a été de ne pas mentionner le mot patrimoine

mais de le suggérer. L'idée était de susciter la parole, de

laisser les clients s'exprimer anonymement et quand ils

le souhaitaient. L'idée de base était de laisser les gens prendre des photos et de me les transmettre accompagné de leurs commentaires mais c'était une tâche beaucoup trop compliquée étant donné la difficulté à mobiliser des personnes sur le court terme. Pour en revenir au dispositif de l'arbre à idées cette fois-ci je n'avais pas d'informations quant à l'âge des personnes mais suite aux différentes visites que j'ai pu faire dans le café il s'agit globalement de personnes d'un âge compris entre 40 et 60 ans.

La première question a remporté beaucoup plus de succès que la deuxième, les photos que j'avais proposé ont presque toutes fait l'objet de commentaires plus ou moins sérieux. Les thèmes que j'ai pu dégager sont les suivants : l'aspect délabré du quartier, les maisons bourgeoises liées à l'âme du quartier, des nouvelles constructions dépourvues d'humanité, la mixité culturelle, le manque de valorisation de la nature. La deuxième question en revanche n'a pas du tout était traité. Encore une fois il a fallu guider les habitants pour qu'ils s'expriment sur les particularités de leur quartier et quand bien même la question du patrimoine est suggérée elle n'est pas développée ou de façon minimaliste.

2.3 : Les entretiens

Afin de comprendre quelle était la dynamique de ce quartier industriel s'entretenir avec les personnes ayant vécu à cette période me semblait être une démarche essentielle. En récoltant leur mémoire, leurs souvenirs je pouvais ainsi établir un lien avec les bâtiments encore présents. Lier ces témoignages constitue un élément majeur dans la construction patrimoniale,

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même si certains lieux n'ont pas d'intérêts architecturaux il n'en reste pas moins un intérêt de vie évident symbole d'une richesse sociale. J'ai ainsi eu l'occasion de m'entretenir avec 3 femmes de 85 ans à 99 ans ayant vécu ou vivant encore dans le quartier ce qui m'a permis de retracer l'histoire du quartier depuis 1917. Lorsque j'ai interrogé ces personnes sur les particularités industrielles du quartier ma question restait toujours en suspens. Décrire le quartier industriel n'avait pas de sens, pour ces dames raconter leur quartier ce n'était pas raconter la période industrielle alors que pourtant nombreuses de petites usines ou d'activités artisanales fleurissaient dans le quartier. Une d'entre-elle m'a même dit en ces mots « c'était pas un quartier industriel, non bon bien sûr la clientèle du café c'était quasiment tous des ouvriers mais non ce n'était pas un quartier industriel ». Dans l'entretien avec Mme Agnès Violette j'ai très clairement pu identifier les zones du quartier qui avaient du sens pour elle pendant son enfance : le parc de la pouponnière, les rails du chemin de fer, la rue Paul Krüger emblème par excellence des activités industrielles de l'époque, les cafés. Ce sont ces lieux bien précis qui restent dans la mémoire de cette personne et leur disparition partielle ou complètes semblent lui être difficile. Les bâtiments de manière plus générale ne l'intéressent pas spécialement et ne sont que très peu mentionnés, il en va de même pour les usines ou tout autre atelier.

Une autre personne Mme Roux née dans le quartier en 1917 et y vivant toujours aujourd'hui me racontait avec beaucoup d'aisance les souvenirs qu'elle avait de cette époque révolue. Les souvenirs spécifiques qui ressortent s'articulent essentiellement autour de la vie de quartier. Les chaises que les femmes sortaient sur les trottoirs pour s'asseoir, discuter et tricoter en fin de journée, les cafés où les familles se retrouvaient le dimanche, l'amabilité des habitants, le climat de confiance et de convivialité qui régnait dans le quartier dominent. Lorsque je l'ai interrogé sur la conservation de certaines parties du quartier, pour elle une fois encore cela n'a pas de sens, j'ai essayé de retourner la question dans tous les sens possibles mais rien n'y faisait cette question reste sans réponse. Pour Mme Roux, le seul patrimoine du quartier industriel est un patrimoine social.

Enfin, l'entretien mené avec Mme Excler en partie chez elle42 et en partie en extérieur43 au-delà de me faire découvrir l'historique des commerces du quartier n'a pas permis de faire ressortir la thématique du patrimoine.

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43 Annexe 19

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon