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Enjeux de transition du tourisme aérien.


par Mélanie FAYARD
Institut Urbanisme et Géographie Alpine Grenoble - Master Tourisme Innovation Transition 2019
  

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Conclusion

Nous l'avons vu au fil de ce mémoire, le secteur aérien a de nos jours, une énorme influence sur l'organisation du commerce mondial, tant en termes de transport de personnes que de transport de marchandises. Il est un élément indispensable de développement des marchés mondiaux et d'accroissement du PIB. L'avion est devenu un moyen de transport très utilisé mais seulement par une faible proportion de la population mondiale. Est-ce une activité élitiste que de partir en vacances à l'autre bout du monde ? A l'échelle planétaire on peut affirmer que oui.

Pourtant, c'est bien à l'échelle planétaire que le trafic aérien à des conséquences, et la pollution qu'il génère a des répercussions importantes. Les rapports scientifiques sont clairs : le réchauffement climatique est là, et a des conséquences désastreuses. Le trafic aérien n'est responsable que d'une faible part des émissions mondiales de C02, 3% environ. Mais ces perspectives de croissance en font tout de même une réelle menace pour l'avenir.

C'est dans ce constat que nait le mouvement Flygskam. Prendre l'avion serait une absurdité écologique. En effet, les études scientifiques vont dans ce sens. Pourtant il n'est pas si facile de trancher et d'abandonner purement et simplement les déplacements en avion.

L'avion n'est pas qu'un moyen de transport. Il est une victoire, une révolution technique, une fierté de l'humanité. L'avion a élevé l'homme au propre comme au figuré. Il a permis de rapprocher des contrées lointaines et de parcourir le monde facilement. Il a aussi ouvert la voie à la possibilité de vacances inoubliables et exceptionnelles en permettant d'accéder aux plus beaux endroits de la planète.

Pour les vacances, l'avion c'est surtout ça : un moyen d'accéder à ... Alors à l'heure de la bucket list, des 100 lieux qu'il faut avoir vu dans sa vie, l'avion est un outil indispensable pour cocher toutes les cases. Car ce que l'on veut quand on voyage ce n'est pas aller se balader au hasard pour flâner, ce que l'on cherche c'est une destination, c'est le Grand Canyon, Venise, la Grande Muraille de Chine, le Taj Mahal ... C'est aussi depuis l'avènement des réseaux sociaux des lieux « Instagrammables » c'est-à-dire des lieux photogéniques dont la côte de popularité a explosé très rapidement et qui n'étaient jusqu'alors que peu fréquenté . La destination est visualisée, véhiculée par des images vues dans les médias et souvent idéalisée et 80 % des touristes sont concentrés sur 3% de la planète. Serions-nous en manque d'inspiration ?

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Face à de tels constats, faut-il encourager une baisse du trafic aérien, mais quelle forme prendra-t-elle ? L'avion doit-il être taxé ? Comme le dit Jean-Pierre Mas dans le Monde en mai 201989 « Afin de réduire les émissions liées au transport aérien, une des solutions pourrait s'inscrire dans une démarche de décélération : plus cher du fait d'une taxation dissuasive, le transport aérien deviendrait moins accessible. Moins de passagers, c'est moins de vols, donc moins de CO2. Les voyageurs les moins aisés, plus sensibles au prix, seraient alors les premiers concernés ». Le risque d'une taxe serait que l'avion ne devienne encore plus élitiste qu'il ne l'est déjà. A moins qu'il soit simplement boycotté. Est-il réaliste de croire que l'avion sera boudé, car trop polluant ? L'idée fait de plus en plus d'adeptes en tous cas. Ainsi, d'autres modes de déplacement, plus propres reviennent sur le devant de la scène. C'est avant tout le cas du train. Les projets de réhabilitation des trains de nuit se multiplient en France et en Europe, et comme le dit Juliette Labaronne dans Libération le 13 aout 2019 « On nous a pris pour des hurluberlus à vouloir garder nos trains de nuit. Aujourd'hui, on sait que c'est le mode de transport le plus écolo »90 Les mobilités sont visiblement en pleine mutation.

Pour clore ce travail, je souhaite citer Bertrand Picard. Ce « savanturier » comme on le nomme s'est fait connaître en faisant le tour du monde à bord d'un avion électrique. Il est un véritable passionné d'aviation. Interrogé sur le mouvement Flygskam il déclare dans le Parisien en aout 201991 « L'avion est un mode de transport extraordinaire. S'acharner sur une cause du réchauffement climatique est souvent la meilleure façon de se donner bonne conscience sur tout le reste. Ce pauvre avion n'a rien fait. Ce sont les voyageurs qui ont perdu le sens du raisonnable quand ils s'envolent pour faire du shopping le temps d'un week-end. Ce sont nos modes de vie qui deviennent fous. »

89 https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/21/qu-adviendrait-il-du-droit-aux-vacances-pour-tous-en-

rendant-moins-accessible-le-transport-aerien 5464996 3232.html 90 https://www.liberation.fr/france/2019/08/13/et-si-le-train-de-nuit-revoyait-le-jour1744976?utmmedium=Social&utmsource=Facebook&fbclid=IwAR3IreaDaDDxuBPdIw9CWSMH90iXGulz aoRI0KFmnxaId7xEltybs8El9mQ#Echobox=1565706538

91 http://www.leparisien.fr/societe/honte-de-prendre-l-avion-ce-sont-les-voyageurs-qui-ont-perdu-le-sens-du-raisonnable-02-08-2019-8127495.php

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus