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Enjeux de transition du tourisme aérien.


par Mélanie FAYARD
Institut Urbanisme et Géographie Alpine Grenoble - Master Tourisme Innovation Transition 2019
  

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4. La compensation carbone volontaire

L'association AIR dont fait partie Allibert Irekking et d'autres acteurs majeurs du tourisme d'aventure, invite ses clients à calculer l'empreinte carbone de leurs voyages afin de la compenser. Pour cela, ATR met en avant 3 propositions :

· Pur Project, qui propose de financer la plantation d'arbres, en échange de certificats de crédits carbone.

· Microsol, qui propose de financer des cuiseurs à bois économes auprès des populations les plus vulnérables au changement climatique en Amérique Latine, en échange de certificats de crédits carbones

· Ecoact, qui accompagne les professionnels dans leurs actions de lutte contre le changement climatique, et propose des projets de compensation carbone volontaire.

Le choix d'Allibert au niveau de la compensation carbone est plus engagé encore puisque depuis le 1er janvier 2018, Allibert compense 100% des émissions de CO2 émises par ses clients. Cela représente un budget d'1,2 millions d'Euros pour l'entreprise. Ce programme est exclusivement mené auprès de la fondation Insolites bâtisseurs, Philippe Romero, qui développe des projets responsables suivants 3 axes principaux : la lutte contre le réchauffement climatique avec la reforestation principalement, l'aide aux migrants et le mécénat. L'argent ainsi investi est mis au service de projets comme la plantation de mangrove dans le delta des Sundrabans en Inde, la restauration de la mangrove indonésienne à Sumatra, le projet Gorgée d'eau mené au Maroc et qui finance l'amélioration des conditions de scolarisation des enfants ou encore le programme Women Rockin Pamirs qui veut aider les femmes à se former au métier de guide au Tadjikistan.

L'entreprise Allibert semble bien consciente des problèmes éthiques et environnementaux que peuvent amener le tourisme. Elle semble également décidée à lutter contre ses dérives en proposant un tourisme engagé et responsable. La priorité est donnée à l'aide aux populations locales par

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l'accompagnement financier offert via la fondation Insolites Bâtisseurs. Ces démarches ne remettent pas en cause le tourisme en lui-même mais veulent être des garanties de reconnaissance et de visibilité de pratiques éthiques.

On peut voir dans la démarche de l'association ATR et le mouvement « Flyless » certains points communs : les deux prônent un voyage plus « humain », respectueux des personnes. Les deux prônent une ouverture aux autres. Pourtant un problème majeur se pose : les activités d'une agence de voyage sont basées sur l'avion et la recherche d'exotisme. Est-il alors possible de combiner ces deux aspects ou sont-ils antagonistes ? La finalité du mouvement Flyless est de limiter le réchauffement climatique, celle d'une agence de voyage est de faire du profit, comme toute entreprise. Ces deux objectifs peuvent-ils se combiner pour ce qui est du transport aérien et comment ? Nous allons tenter d'éclaircir ces questionnements au travers une série d'entretien menés au sein de l'agence Allibert.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon