III.10.Implications de la monnaie
électronique.
Notre étude n'a pas la prétention de bloquer les
activités de la monnaie électronique, mais étant dans le
domaine de la microfinance avec l'ambition de l'expertise nous avons
analysé les faits qui rongent les activités de ce domaine, en
dehors des problèmes récurrents de la gouvernance.
Le développement de la technologie crée toujours
des victimes, hier le Comptable pouvait faire un mois entrain de
préparer les états financiers, aujourd'hui avec l'ordinateur et
des logiciels de comptabilité mis en place il suffit d'une
procédure informatique pour produire tous les états. Il en est de
même des usines de montage où on avait besoin de plusieurs
machinistes pour soit soulever un poids, où faire le montage d'un
moteur, aujourd'hui une personne et des robots suffisent pour faire cette
tâche.
Ceci n'empêche pas aux analystes de faire des
études sur l'implication de la technologie sur l'homme.
Concernant la monnaie électronique et les
activités des IMF, nous avons relevé les implications
suivantes:
Ø Réduction des activités des
messageries financières: nous l'avons constaté dans
divers rapports et soutenu par la BCC, que la concurrence est accrue entre la
monnaie électronique et les messageries financières. C'est la
monnaie électronique qui l'emporte parce que, « la bonne monnaie
chasse la mauvaise » dit-on. La monnaie électronique accorde des
facilités que les messageries financières n'offrent pas.
Coût abordable pour le transfert, facilité et rapidité,
confidentialité, etc.
Ø Réduction des épargnes dans
les institutions mutualistes: les institutions mutualiste sont
entrain de perdre la confiance de la population à cause des
problèmes lié à la gouvernance qui impacte leur
pérennité, d'où la fermeture de certains sans rembourser
les épargnes des membres. Ce qui justifie la préférence de
la monnaie électronique pour les épargnes.
Ø Réduction de l'encours
crédit: le crédit provenant de l'épargne,
les institutions mutualistes ne peuvent pas octroyer les crédits sans
épargnes.
Ø Augmentation des
impayés: le remboursement des crédits se fait sur
les épargnes, tant que le membre n'épargne pas et
n'éprouve pas l'intérêt pour
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le faire, le remboursement va nécessiter un suivi
permanant, d'où l'accroissement du taux des impayés.
Ø Réduction de l'inclusion
financière: nous avons démontré que la
monnaie électronique ne contribue pas à l'inclusion
financière. Le nombre des comptes créés dans les banques
et les IMF, la réduction de l'encours crédit comparés au
nombre des comptes créé par la monnaie électronique,
prouve que la monnaie électronique écarte d'avantage la
population à faible revenus des services financiers offerts. Voir la
définition de l'inclusion financière qui est « la
possibilité pour un individu et les entreprises d'accéder
à moindre coût à toute une gamme de produits et services
financiers utiles et adaptés à leurs besoins ;(transferts,
paiement, épargne, crédit et assurance) proposés par les
prestataires fiables et responsables. La question est de savoir si la monnaie
électronique offre tous ces services; la réponse est non selon
notre étude.
Ø Réduction des
emplois: avec la fermeture des agences et/où la fermeture
des Sociétés de messageries financières, la mise en
congé technique observé dans touts les Mecres affiliées
à la MECRECO, ce sont de emplois qui sont supprimés.
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