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Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

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b. La forme calculée de la relation d'emploi : le besoin de rester dans la relation

Elle concerne la dimension cognitive de l'attitude, cette approche définit l'implication
comme une dynamique rationnelle interne aux sujets (Commeiras, 1994). Adossées à la théorie des avantages comparatifs ou side-bet (Becker, 1960), les théories issues de l'approche comparatives considèrent que les salariés procèdent à une évaluation des bénéfices et coûts professionnels et personnels de leur implication. Certains auteurs comme Kanter (1968) et son concept de « continuance commitment » l'ont associé l'intention de rester ou de quitter l'organisation en définissant l'implication cognitive comme « l'attachement qui se produit quand il y a un attachement profitassocié à la continuité de la participation et un coût associé à son interruption ».La dimension cognitive de l'implication ne se réduit pas à un aspect rationnel. Ainsi, ne se cantonnant pas à un calcul des intérêts du sujet, la théorie de l'échange met l'accent sur la réciprocité entre un individu et une organisation. L'implication d'un salarié est alors fonction de ce qu'il considère percevoir mais aussi de ses attentes vis à
vis de sa situation professionnelle, voir même de ses idéaux. Elle est caractérisée par un processus de jugement (en référence aux deux processus internes fondamentaux définis par Jung (1991) : la perception et le jugement. La perception concerne la collecte des données par le sujet dans son environnement et le jugement concerne le traitement des données. Toutefois, Gaertner et Nollen(1989) indiquent que ces dimensions des perceptions ou encore des croyances que s'est façonnée la personne. Leurs travaux montrent qu'une perception positive des possibilitésd'évolutions professionnelles et de la sécurité de l'emploi influencepositivement l'implication. Certains chercheurs prennent en compte à la fois la dimension affective et la dimension cognitive de l'attitude (Weber, 1958 ; Morrow, 1983). Cette implication détermine une articulation complexe des sentiments et des émotions, le plus souvent les deux

c. La forme affective de la relation d'emploi : le désir de rester dans la relation

Les courants se situant exclusivement sur la dimension affective de l'implication ne
prennent en compte que l'attachement affectif, émotionnel du salarié. L'implication affective est issue de l'approche psychologique conçue d'abord par Porter et Smith (1970) qui définissent l'implication comme une « orientation activeet positive envers l'organisation ». Certains auteurs comme Sheldon (1971) à travers son concept de « social involvement » ou Kanter (1968)vont se focaliser sur la relation entretenue par les individus avec les autres membres de leur organisation. D'autres chercheurs abordent la notion de partage des objectifs et des buts de l'entreprise sous l'angle de l'attachement affectif (Buchanan, 1974). D'une manière générale, l'approche affective de l'implication décrit le processus d'identification psychologique au travail, que le travail soit considéré ou non « commeune contribution à l'estime de soi » (Baba, 1989). En définitive ces approches vont au-delà de l'aspect rationnel de la relation d'emploi en considérant que les individus s'attachent eux-mêmes à l'organisation s'ils perçoivent un investissement de ces derniers envers eux (Steers, 1977).

La première section de ce chapitre nous a donné les éléments de compréhension de la notion même de relation d'emploi entre l'entreprise et le salarié. En passant par la théorie classique et la théorie des relations humaines, nous avons apporté un éclaircissement sur cette notion et sur ses dimensions. Plusieurs aspects sont donc à retenir pour mieux comprendre le contrat psychologique qui met quant à lui un accent particulier sur les attentes respectives de chaque partie prenante à la relation. Premièrement, nous retenons que la relation d'emploi est influencée aussi bien par les facteurs organisationnels qu'individuels. Deuxièmement, la continuité ou la discontinuité de la relation d'emploi dépend du niveau de satisfaction et de motivation que les parties ressentent suite aux échanges opérés. En dernier lieu, l'implication dans la relation d'emploi (toujours du fait de la motivation attendue et espérée) peut être appréhendée selon qu'elle soit normative, calculée ou affective (Allen et Meyer, 1990).Toujours dans une logique d'éclairage théorique, la deuxième section de ce chapitre est consacrée à la compréhension de la notion de contrat psychologique, ses dimensions et son évaluation dans le cadre de la relation d'emploi.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault