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La communauté internationale dans le jeu politique togolais à  partir de 1990.


par Rodolphe Assataclouli BAKOUSSAM
Université de Kara - Master en Gouvernance internationale (Sciences politiques) 2018
  

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B. L'action des organismes de la société civile (OSC)

Dans l'euphorie du pluralisme politique survenue avec la démocratisation de l'espace publique et politique au Togo, nombre d'associations et organismes militant en faveur de plus d'ouverture virent le jour. L'une des plus importantes de l'époque fut le FAR (Front des Association pour le Renouveau) composée de la plupart de ceux-là qui vont animer plus tard la vie politique du Togo. Toutefois l'action du FAR dans l'implication de la communauté internationale reste de moindre importance.

Ce sont plutôt les actions d'organismes comme la Ligue Togolaise des Droits de L'homme créé en 1990 qui, sans ambages, ont adressé des sollicitations à la communauté internationale à travers leurs rapports sur la situation des droits de l'homme au Togo. La LTDH dans la défense des droits de l'homme est intervenue depuis lors sur l'Etat des droits de l'homme au Togo. Dans la crise politique née en août 2017, la ligue s'est illustrée clairement à travers son rapport rendu public le 30 juillet 2018 où elle présente la situation des droits de l'homme dans ladite crise et tire la sonnette d'alarme en situant les responsabilités des différents acteurs de la vie politique incluant vraisemblablement la

58 Liberté, quotidien privé togolais.

59 Même s'il faut reconnaitre que ces médias ont quelques fois versé dans la déviance et dans le manque de professionnalisme. Voir R. T. DANOUÉ « La libéralisation des médias en Afrique : Controverses et réalités au Togo », in Mosaïque, n°8, Lomé, 2008, pp. 125-150.

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communauté internationale60. Sur cette dernière on peut lire en substance : « A l'endroit des organisations onusiennes et de la communauté internationale, la LTDE les prie de coordonner les actions et activités des ONG qui conduisent des enquêtes pour éviter la multiplicité et faire en sorte que les actions humanitaires soient ciblées et prendre en compte les victimes recensées [...] et d'encourager les autorités gouvernementales à trouver des solutions durables aux problèmes récurrents à l'origine de la crise togolaise ». Ce rapport dans son adresse, soutient clairement qu'il est du devoir de la communauté internationale d'intervenir au Togo au nom de la responsabilité internationale tant la situation sociopolitique l'exigeait également.

Parallèlement à la LTDH, les actions d'Amnesty International ont également contribué à mettre en lumière les conséquences des crises politiques sur l'Etat des droits de l'homme au Togo implorant par ricochet des actions de la communauté internationale. Ainsi, dans son rapport 2017/18, l'organisation de défense des droits de l'homme déclare en gros titre : « Les autorités continuent de restreindre le droit à la liberté d'expression et d'association au cours des manifestations de masse, organisée par les groupes de l'opposition. Les forces de sécurité font excessivement usage de la force contre les manifestants avec au moins 11 personnes tuées dans les manifestations. Les arrestations et détentions arbitraires, la torture et autres maltraitances, ainsi que l'impunité face à la violation des droits de l'homme persistent ». Disons que les rapports antérieurs de cette organisation de la société civile ne présentent pas eux aussi une image reluisante du Togo. Dans le rapport de de 2011 sur les évènements survenus dans le contexte électorale des présidentielles de 2010, Amnesty international déclare : « les forces de sécurité ont violemment réprimé des manifestations pacifiques organisées à la suite de l'élection présidentielle du mois de mars. La liberté de la presse a elle aussi été restreinte et des journalistes ont été agressés dans l'exercice de de leur profession. Malgré l'action menée par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation, l'impunité demeurait la règle ». D'autres rapports notamment ceux de 2005 et de 1998 ont également été dans la même logique, engageant quelques fois directement la responsabilité de la communauté internationale. Ce qui ne peut laisser entièrement indifférente celle-ci. En marge de la LTDH et Amnesty international, d'autres organisations de la société civile à l'instar du Mouvement les « Forces vives Espérance

60 22 décès, 941 blessés dont 202 par balles et 572 arrestations à travers tout le pays. Tel est le tableau dressé par la LTDH dans son rapport intitulé « Togo : la répression et la torture contre le changement démocratique. 19 Août 2017 - 20 juillet 2018 », journal Togotribune, www.togotribune.com , consulté le 24 mars 2019 à 07h05.

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pour le Togo » du Prêtre Pierre Marie - Chanel Affognon veillent continuellement sur la situation des droits de l'homme et des libertés politiques au Togo.

La sollicitation de la communauté internationale dans le jeu politique togolais n'a pas été que l'oeuvre des mouvements et organismes de la société. Les acteurs politiques aussi dans leur discours, en ont eu recours.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo