Les principales contributions à la question du ciblage
de l'inflation institutionnelle sont Eichengreen et al. (1999) Mishkin (2000),
Batini et Laxton (2006). Sur la base de ce travail, quatre conditions peuvent
être identifiées : l'autonomie de la banque centrale, des
infrastructures techniques avancées, une structure économique
stable et un système financier solide.
1- L'autonomie de la banque centrale :
Commençons par la définition d'une banque
centrale autonome. Si la banque centrale est libre de mettre en oeuvre des
instruments de politique monétaire, elle est alors
considérée comme autonome ou indépendante. En d'autres
termes, aucune charge externe n'est prise en compte. Cependant, l'autonomie de
la banque centrale n'empêche pas la communication entre les
décideurs de la banque centrale et ceux du gouvernement (par exemple, le
ministère des Finances). Cependant, la préparation des plans et
les mesures à prendre les ont empêchés d'intervenir dans la
mise en oeuvre des instruments de politique monétaire.
La banque centrale étant dépendante du pays, la
politique monétaire est sous pression, ce qui va à l'encontre de
l'objectif de stabilité des prix. Ces pressions proviennent de deux
sources principales. Obligations fiscales ou volonté des politiques
d'atteindre certains objectifs, comme un faible taux de chômage au prix
d'une faible inflation. Cependant, dans le contexte de la lutte
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contre l'inflation, la banque centrale s'est limitée
à atteindre avec succès son principal objectif de
stabilité des prix. Par conséquent, il doit éviter tous
les facteurs et toutes les sources de pression qui peuvent entrer en conflit
avec les principaux objectifs de la politique monétaire. Outre l'absence
d'obligations financières et de contraintes politiques dans la mise en
oeuvre de la politique monétaire, d'autres indicateurs sont
également essentiels pour l'éligibilité à une
banque centrale autonome. D'une part, nous avons cité la
sécurité de l'emploi des autorités de la banque centrale.
D'un autre côté, la nécessité d'une autorisation est
que l'objectif de stabilité des prix soit la seule priorité qui
puisse être garantie.
Ces indicateurs doivent être définis dans un
cadre juridique garantissant l'autonomie de la banque centrale, auquel cas les
actions des décideurs doivent être créditées.
2-Des infrastructures techniques avancées
:
L'une des principales caractéristiques de l'objectif
d'inflation est de concentrer les mesures sur l'inflation future. La banque
centrale doit disposer de prévisions fiables. Par conséquent,
l'infrastructure doit être pleinement développée pour
réaliser ces prévisions.
Ces infrastructures bien développées reposent
sur la capacité à collecter des données, d'une part,
l'expertise requise pour utiliser efficacement ces données, et d'autre
part, la possibilité de définir des modèles de
prédiction conditionnelle.
3-Un système financier et bancaire solide
:
La crédibilité et la transparence des
politiques d'objectifs d'inflation reposent sur le fait que les marchés
(banques et financières) sont la relation entre les marchés et
les mesures prédéterminées pour atteindre ces objectifs.
La relation entre la politique monétaire et le marché est forte.
Il est donc important de maintenir ces marchés stables pour minimiser
l'impact de la politique monétaire.
Différentes normes ont été
proposées dans la littérature, en particulier Batini et Laxton
(2006) ont proposé différentes normes pour juger de la
stabilité des systèmes financiers et bancaires. Le premier
critère concerne le ratio des réserves de capital-risque. Selon
Batini et Laxton (2006), le seuil minimum pour une économie stable est
de 10%. Le deuxième critère implique l'asymétrie
monétaire. En cas d'asymétrie des monétaire, le
marché financier puis le marché bancaire ont mal réagi aux
variations des taux de change.
4-Une structure d'économie stable :
L'objectif principal de la politique cible d'inflation est la
stabilité des prix, c'est-à-dire le maintien d'un niveau
d'inflation bas et stable. Il est donc important de ne pas fixer de prix.
Proposé par Batini et Laxton (2006), Changements dans les taux de change
et les prix dans l'économie devrait être minime. En d'autres
termes, la réaction de la balance commerciale aux variations des taux de
change devrait également être faible.
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Outre ces conditions institutionnelles, le succès du
ciblage de l'inflation dépend également de certains choix
stratégiques ou approches méthodologiques appelées
institutions monétaires.