1-2-Le monétarisme
Milton FRIEDMAN a proposé de réhabiliter la
théorie quantitative sous une forme nouvelle ; il l'a fait dès
les années 1950, mais ses idées ont obtenu un certain
succès surtout depuis la décennie 1970, et elles ont donné
depuis une vigueur nouvelle au monétarisme.
Sur la base de la « courbe de Philips », qui indique
une relation empirique inverse entre le taux de chômage et l'inflation,
il note que cette courbe ne fonctionne que pendant une courte période.
Selon lui, les opérateurs économiques ne sont que temporairement
victimes de "l'illusion monétaire" dans le cas d'une politique
monétaire expansionniste, de sorte que le taux de chômage atteint
rapidement son niveau « naturel », tandis que l'inflation est
poussée à un niveau supérieur.
Pour mettre fin à ce cercle vicieux d'inflation,
Friedman plaide pour l'abandon de la "politique monétaire
discrétionnaire" et l'adoption de règles fixes. Il a
suggéré de fixer un objectif de croissance de la masse
monétaire pour la maintenir en ligne avec le taux de croissance moyen de
la production afin d'assurer la stabilité des prix à long
terme.
Selon cette logique, si la croissance dépasse son taux
de croissance potentiel structurel, la masse monétaire deviendra
insuffisante et les taux d'intérêt augmenteront, ce qui ralentira
la croissance et évitera une surchauffe de l'inflation. À
l'inverse, si les taux de croissance sont inférieurs à leur
potentiel à long terme, la baisse des taux d'intérêt
soutiendra l'activité économique.
La gestion de l'offre de monnaie par la banque centrale doit
se limiter, selon FRIEDMAN, à permettre le maintien et l'augmentation du
niveau de l'activité globale qui se réalise spontanément ;
elle ne doit pas entraver cet accroissement par une offre de monnaie trop
restrictive (qui provoquerait de la déflation), ni par une offre trop
abondante (qui susciterait l'inflation).
Selon FRIEDMAN, « la politique monétaire doit
consister à faire croître l'offre de monnaie à un taux qui,
majoré du taux de variation de la vitesse de circulation de la monnaie,
serait égal à celui de la croissance du produit national en
termes réels ; le respect de cette règle simple donne les
meilleures chances que cette croissance se réalise effectivement, et
sans inflation ».
1-3-Les Nouveaux classiques
Le « nouveau classique » a radicalisé la
théorie du monétarisme, en supposant que les sujets
économiques clarifieraient leur comportement sur la base d'attentes
rationnelles, ce qui a conduit à une politique monétaire non
seulement inefficace à long terme, mais aussi subjective à court
terme. Les termes réels ne peuvent pas être trompés par la
politique monétaire. Dans ces méthodes, la
crédibilité des décisions de politique monétaire
est très importante dans la lutte contre l'inflation, et c'est son seul
objectif. Par conséquent, la transparence et l'indépendance de la
banque centrale sont des caractéristiques jugées essentielles par
l'école néoclassique.
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