Avant la réforme de la politique monétaire en
1986, l'État jouait un rôle déterminant dans la mise en
oeuvre et la mise en oeuvre de la politique monétaire. Ceux-ci sont
placés sur des instruments directs qui peuvent influencer le
comportement des agents économiques. Ces outils sont essentiellement une
vérification de la liquidité bancaire et un suivi du
crédit. Toute la réforme a été mise en oeuvre en
1986 et le comportement de la politique monétaire tunisienne a subi de
très profonds changements. Selon la théorie du temps, l'objectif
principal des autorités est de remplacer les outils directs et
discrétionnaires en intervenant sur le marché
monétaire.
Désormais, les autorités auront tendance
à stabiliser les attentes des entités économiques. Ils
tenteront de limiter les surprises qui affectent l'évolution des prix,
des salaires et des taux, afin que les transactions puissent se dérouler
comme prévu par les opérateurs économiques.
Les modifications de la réglementation
monétaire ont conduit les autorités monétaires à ne
définir que l'objectif ultime de la politique monétaire, qui vise
à stabiliser les taux de change et à minimiser l'inflation.
En fait, la cible intermédiaire désignée
est une mesure de l'augmentation de l'agrégat M2. Cela signifie qu'en
examinant le montant total de la monnaie, la stabilité de la vitesse de
circulation de la monnaie affecte l'évolution de la quantité et
des prix réels. L'objectif intermédiaire
sélectionné est démontré par la relation
étroite et relativement stable entre cette augmentation du produit
intérieur brut et la croissance du produit intérieur brut.
Afin d'éliminer l'excès de liquidité des
années précédentes et de réduire les écarts
d'inflation avec les pays partenaires, les autorités monétaires
ont fixé la croissance monétaire globale à deux points de
pourcentage de plus que la croissance du PIB. La Banque souhaite clairement
maintenir l'inflation au même niveau que les pays partenaires et
concurrents. Il publie des prévisions pour les agrégats
monétaires généralisés M2, M3 et M4.
Son objectif est donc de guider les attentes des agents
économiques en leur offrant la possibilité de définir des
politiques et ainsi de renforcer leur crédibilité. La nouvelle
politique encourage les mesures sur les taux d'intérêt du
marché monétaire. Le taux d'intérêt est
considéré comme un objectif (stabilisation du taux
d'intérêt nominal) et un moyen (pour contrôler
l'évolution des objectifs intermédiaires). Contrairement à
ce qui était reconnu dans les années 1970, la banque centrale est
parvenue à un accord sur l'objectif ultime. Il doit parvenir à
atteindre et à maintenir la stabilité du niveau
général des prix (objectif macro monétaire).
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Les autorités interviennent sur les marchés
monétaires pour déterminer les taux d'intérêt et
atteindre les objectifs de stabilisation. Conformément à
l'article 33 de la loi n O 2006-26 du 15 mai 2006, la loi n O 1958-90 du 19
septembre 1958 a été modifiée, ce qui implique la
création et l'organisation de la BCT, c'est-à-dire que la
politique monétaire a pour objectif de maintenir le prix Politique
stable. À cette fin, les émetteurs utilisent les taux
d'intérêt comme un outil de base, afin de pouvoir réagir
aux prix en ajustant le niveau des taux d'intérêt. La suppression
progressive du modèle de banque centrale sélective,
c'est-à-dire la détermination du public à l'égard
de la banque centrale et sa capacité à atteindre ses objectifs
déclarés, éclipseront la nouvelle politique.
Sur le plan pratique, l'adoption de ce nouveau cadre aura
conçu en deux étapes :
· dans un premier temps, la BCT soutiendra des
méthodes quantitatives basées sur la base monétaire
(considérées comme des cibles efficaces) et mettra en oeuvre des
opérations d'open market dans le suivi de la liquidité bancaire ;
et
· dans la deuxième étape, l'Institut
d'émission adoptera une politique ciblant l'inflation.
La Tunisie s'oriente progressivement vers un affaiblissement
total du taux de change et la fixation d'un cadre pour les objectifs
d'inflation. La perspective d'inflation reste sans aucun doute une
activité clé pour la BC de Tunisie (BCT), car le transfert de la
politique monétaire à l'économie, et en particulier
à l'inflation, est retardé.
La BCT doit donc s'abstenir de fonder ses décisions de
politique monétaire sur les anticipations d'inflation plutôt que
sur l'inflation passée, la précision de ces prévisions
étant un élément clé du cadre de l'objectif
d'inflation.
En ce qui concerne la Tunisie, le changement de politique
monétaire est évident, comme expliqué dans le document de
la BCT :
· dans un premier temps, la BCT soutiendra des
méthodes quantitatives basées sur la base monétaire
(considérées comme des cibles efficaces) et mettra en oeuvre des
opérations d'open market dans le suivi de la liquidité bancaire;
et
· dans la deuxième étape, l'Institut
d'émission adoptera une politique ciblant l'inflation.