CONCLUSION
Beaucoup d'études sont menées pour
déceler l'impact que peut avoir l'emploi sur la croissance
économique. Nous avons remarqué que tout au long de ce chapitre,
les ambiguïtés n'en manquent guerre à cette question. Aucune
conclusion ferme n'a été élaborée. Cependant, dans
le cas du Sénégal, nous ne pouvons-nous prononcer qu'en faisant
des tests statistiques qui découlent d'un modèle assez
significatif avec des variables pertinents. C'est l'objet du troisième
chapitre : à partir d'un modèle de base, déterminer
l'impact de l'emploi sur la croissance économique, afin d'en donner une
conclusion quant au comportement de l'emploi au Sénégal.
CHAPITRE III :
EVALUATION EMPIRIQUE DEL'IMPACTDEL'EMPLOI SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Le chapitre précédent nous a permis de mettre en
évidence certains facteurs déterminants de la croissance ainsi
que les liens qui peuvent exister entre cette croissance et l'emploi. Dans le
présent chapitre, il nous importe de déterminer l'influence de
l'emploi sur la croissance. Ainsi, pour s'y faire, nous allons dans une
première section présenter et estimer le modèle, et dans
une seconde, interpréter les résultats afin de pouvoir en
formuler des recommandations de politiques économiques.
SECTION I.CADRE
THEORIQUE
Le chapitre précédent de la revue de la
littérature a permis de connaitre les relations possibles entre l'emploi
et la croissance économique. L'objectif de celui-ci est de
déterminer l'impact de l'emploi sur la croissance économique au
Sénégal. Pour atteindre notre objectif, nous présentons
dans un premier temps le cadre théorique du modèle, dans un
second temps faire une analyse des résultats et des recommandations.
1.1. Présentation du
modèle théorique
Le modèle théorique d'une fonction de type Cobb
Douglas à trois facteurs à savoir : le capital physique, le
capital humain et le travail. La fonction de Cobb Douglas est une fonction
largement utilisée en économie pour représenter le lien
qui existe entre intrant et extrant.
Cette fonction a été proposée et
testée économétriquement par P. Douglas et C. Cobb en
1928. Elle permet de déterminer les causes de la croissance et de
répondre à des multiples questions (Fruit René, 1962).
L'apport essentiel de ces auteurs intéresse l'économie dans la
mesure où ils ont été les premiers à tenter de
calculer les valeurs numériques des coefficients de la fonction de
production dans le but de vérifier la validité de la
théorie de la productivité dans le domaine de la
répartition. L'intérêt de ces travaux réside autant
dans les efforts entrepris pour calculer les coefficients de la fonction pour
une économie concrète que dans la mise au point d'un type
particulier de fonction, conforme aux théories économiques
généralement admises. L'expression mathématique de la
fonction est donnée par :
Y = AKaHbWc (1)
Avec K : le capital physique
H : le capital humain
W : le travail
A : le progrès technique
Par linéarisation, on obtient :
LOG (Y) = LOG(A.Ka.HbWc) =
LOG (A) +a.LOG(K) + b.LOG(H) +c.LOG (W)
(2).
L'avantage de la linéarisation est qu'elle permet
d'avoir des élasticités, qui permettent de mesurer la variation
d'une variable explicative par rapport à la variation de la variable
à expliquer. Ici, la croissance est mesurée par le PIB
réel par habitant (PIBRH), qui constitue la variable à expliquer.
Le capital physique est supposé dépendre de l'investissement
privé et public réel à long terme.
A partir d'un modèle d'accélérateur
simple, l'auteur a montré l'effet de l'investissement public sur
l'investissement privé et en découle que l'investissement
privé réel dépend de l'investissement public, des
dépenses courantes (dépenses publiques de l'Etat).
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