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Impact de l’emploi sur la croissance économique au Sénégal.


par Mmadi HOUSSEINE
Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD), Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)  - Master 2 en Méthodes Statistiques et économétriques 2014
  

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2.2. Aspects empiriques de l'impact négatif de l'emploi et la croissance économique

Cependant, Walterskirchen(1999) trouve que l'augmentation de l'offre de l'emploi tend à augmenter l'élasticité de l'emploi et réduit la productivité.

Les économistes classiques montrent que l'augmentation de l'offre conduit à la baisse des salaires et ultimement à la croissance de la demande de travail.

Beaudry et Collard(2000) examinent les liens entre la croissance de la force de travail et la productivité et trouvent une relation négative entre ces variables. Toutefois, ilssuggèrent que si l'économie domestique est intégrer dans l'économie mondiale, cet effet diminue dû au fait de la convergence des capitaux entre les pays. Pour ces mêmesauteurs, la croissance annuelle moyenne de la population en âge de travailler a été choisie comme l'offre de main d'oeuvre. Le principal aperçu dans ce travail est qu'une offre de main d'oeuvre plus importante et plus croissante devrait conduire à une croissance plus intensive de l'emploi (faible productivité).

Pour Mourre(2004), après avoir fait l'analyse des performances dans les économies de la zone euro et trouvant que l'intensité du travail de la croissance est élevée dans le secteur des services. Il trouve une corrélation négative entre le ratio de la taxe sur le marché du travail et de l'emploi à long terme, ce qui le pousse à examiner les effets des législations sur l'intensité du travail. Il a également testé la stabilité globale de l'emploi en utilisant des estimations récursives des coefficients, afin de tenir compte de l'hétérogénéité entre les pays, il a aussi utilisé un modèle de régression à effets fixes de l'emploi pour les 20 pays. Engénéral, les résultats trouvés étaient mitigés, leurs effets étaient négatifs, mais les résultats de Mourre ne sont pas statistiquement significatifs. Enfin, Mourre(2004) a également tenté d'expliquer l'évolution de la composition sectorielle de l'emploi dans la zone, concernant l'impact des politiques actives du marché du travail. Il confirme sur les derniers résultats que les couts réels du travail augmentent l'élasticité de l'emploi dans la zone, et suggère que les reformes du marché du travail et les changements structurels pourraient avoir joué un rôle dans la performance de l'emploi dans la zone euro au cours desannées1990.

Dansuneétude empirique sur le lien entre l'emploi et la croissance dans les pays d'Afrique subsaharienne, Yogo(2008) montre que les questions d'emploi en Afrique subsaharienne sont essentiellement des questions de qualité plus que de quantité. Selonlui, la raison delafaiblesse observée dans les performancesde l'emploi ne se trouve pas dans la rigidité du marché du travail, mais que l'augmentation observée des travailleurs pauvres pourrait s'expliquer par la faiblesse de la croissance économique au fil du temps.

Concernant les données nigérianes sr le niveau d'emploi et le PIB réel, les récentes tendances de la croissance économique ont été insuffisantes pour avoir un impact appréciable sur la création d'emplois et la réduction du de la pauvreté. Dans cette optique, SODIPE et ORGURINOL(2011), dans un article sur l'emploi et la croissance au Nigeria, montrent qu' «économétriquement il existe une relation positive et statistiquement significative entre le niveau d'emploi et de la croissance économique au Nigeria, alors qu'une relation négative a été observée entre le taux de croissance de l'emploi et celui de la croissance du PIB dans l'économie ».

Pini(1997) a fait une étude sur l'estimation des élasticités de l'emploi dont, il a observé une diminution en France, en Suède et aux Etats-Unis. Mais il a également détecté la présence des élasticités négatives de l'emploi en Italie et en Suède sur la période 1990-1995.Dans ce mêmesens, pourPinata,Evangelista,Perani (1996) ont découvert des éléments de preuve suggérant que les principaux secteurs économiques réduisent la relation entre croissance économique et emploi.

Un rapport de l'Organisation Internationale du Travail(OIT) en 1996, conclut que la croissance de l'emploi n'a pas diminué dans l'ensemble des pays industrialisés. Maistoutefois, une analyse pays par pays a révélé des résultats mitigés avec peu de relation en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni dans les années 90, cequi implique une reprise sans emploi.

Plusieurs études empiriques antérieures ont analysé la relation entre l'emploi et la croissance économique dans divers pays. SelonKapsos(1995), qui a estimé les élasticités de l'emploi pour 139 pays sur la période 1991-2003.Ces résultats suggèrent que la relation entre l'emploi et la croissance économique s'est affaiblie dans un grand nombre de pays à travers le monde au cours de la mêmeperiode.Heintz(2006) a constaté une baisse généralement semblable sur l'élasticité de l'emploi sur la croissance économique dans le temps en utilisant les données des secteurs manufacturiers formels de 51 pays.

Dans une étude qui a été faite par N'zué Felix Fofana(2012) en Côte d'Ivoire entre la période allant de 1975-1995, en utilisant un modèle à correction d'erreur. Il parvient à montrer que la croissance économique et l'emploi dans le secteur moderne privé n'évoluent pas ensemble dans le long terme. Il défend donc la possibilité de croissance sans emploi en Côte d'Ivoire. Maiségalement, il montre qu'il y a une corrélation négative entre le taux de croissance économique et l'aide publique au développement.

Harman (2011) a analysé empiriquement l'effet de la croissance économique sur l'emploi dans les pays de l'Union Européenne, entre 2000 et 2010.Il a trouvé l'existence d'une faible élasticité de l'emploi par rapport à la croissance économique. Dans cette situation il montre également que l'un des principaux problèmes des pays européens est leur capacité à créer de l'emploi avec l'existence d'un processus de croissance économique. Il montre également que l'aide publique au développement reçue n'a pas été utilisée pour l'emploi en général.

Selon Leshoro(2014) en examinant l'élasticité de l'emploi par rapport à la croissance pour le Botswana en utilisant des données sur la période allant de 1980 à 2011.Il montre que la dynamique à court terme de l'effet des variations du PIB total et sectoriel sur l'emploi donne la vitesse d'ajustement à l'équilibre en raison d'un choc dans le long terme. Il montre également que l'élasticité de l'emploi par rapport à la croissance du PIB total a été jugée négative. Mais concernant l'emploi sectoriel, l'élasticité de la croissance était positive et très faible.

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