2.2. Aspects empiriques de
l'impact négatif de l'emploi et la croissance économique
Cependant, Walterskirchen(1999) trouve que l'augmentation de
l'offre de l'emploi tend à augmenter l'élasticité de
l'emploi et réduit la productivité.
Les économistes classiques montrent que l'augmentation
de l'offre conduit à la baisse des salaires et ultimement à la
croissance de la demande de travail.
Beaudry et Collard(2000) examinent les liens entre la
croissance de la force de travail et la productivité et trouvent une
relation négative entre ces variables. Toutefois, ilssuggèrent
que si l'économie domestique est intégrer dans l'économie
mondiale, cet effet diminue dû au fait de la convergence des capitaux
entre les pays. Pour ces mêmesauteurs, la croissance annuelle moyenne de
la population en âge de travailler a été choisie comme
l'offre de main d'oeuvre. Le principal aperçu dans ce travail est qu'une
offre de main d'oeuvre plus importante et plus croissante devrait conduire
à une croissance plus intensive de l'emploi (faible
productivité).
Pour Mourre(2004), après avoir fait l'analyse des
performances dans les économies de la zone euro et trouvant que
l'intensité du travail de la croissance est élevée dans le
secteur des services. Il trouve une corrélation négative entre le
ratio de la taxe sur le marché du travail et de l'emploi à long
terme, ce qui le pousse à examiner les effets des législations
sur l'intensité du travail. Il a également testé la
stabilité globale de l'emploi en utilisant des estimations
récursives des coefficients, afin de tenir compte de
l'hétérogénéité entre les pays, il a aussi
utilisé un modèle de régression à effets fixes de
l'emploi pour les 20 pays. Engénéral, les résultats
trouvés étaient mitigés, leurs effets étaient
négatifs, mais les résultats de Mourre ne sont pas
statistiquement significatifs. Enfin, Mourre(2004) a également
tenté d'expliquer l'évolution de la composition sectorielle de
l'emploi dans la zone, concernant l'impact des politiques actives du
marché du travail. Il confirme sur les derniers résultats que les
couts réels du travail augmentent l'élasticité de l'emploi
dans la zone, et suggère que les reformes du marché du travail et
les changements structurels pourraient avoir joué un rôle dans la
performance de l'emploi dans la zone euro au cours desannées1990.
Dansuneétude empirique sur le lien entre l'emploi et la
croissance dans les pays d'Afrique subsaharienne, Yogo(2008) montre que les
questions d'emploi en Afrique subsaharienne sont essentiellement des questions
de qualité plus que de quantité. Selonlui, la raison
delafaiblesse observée dans les performancesde l'emploi ne se trouve pas
dans la rigidité du marché du travail, mais que l'augmentation
observée des travailleurs pauvres pourrait s'expliquer par la faiblesse
de la croissance économique au fil du temps.
Concernant les données nigérianes sr le niveau
d'emploi et le PIB réel, les récentes tendances de la croissance
économique ont été insuffisantes pour avoir un impact
appréciable sur la création d'emplois et la réduction du
de la pauvreté. Dans cette optique, SODIPE et ORGURINOL(2011), dans un
article sur l'emploi et la croissance au Nigeria, montrent
qu' «économétriquement il existe une relation positive
et statistiquement significative entre le niveau d'emploi et de la croissance
économique au Nigeria, alors qu'une relation négative a
été observée entre le taux de croissance de l'emploi et
celui de la croissance du PIB dans l'économie ».
Pini(1997) a fait une étude sur l'estimation des
élasticités de l'emploi dont, il a observé une diminution
en France, en Suède et aux Etats-Unis. Mais il a également
détecté la présence des élasticités
négatives de l'emploi en Italie et en Suède sur la période
1990-1995.Dans ce mêmesens, pourPinata,Evangelista,Perani (1996) ont
découvert des éléments de preuve suggérant que les
principaux secteurs économiques réduisent la relation entre
croissance économique et emploi.
Un rapport de l'Organisation Internationale du Travail(OIT) en
1996, conclut que la croissance de l'emploi n'a pas diminué dans
l'ensemble des pays industrialisés. Maistoutefois, une analyse pays par
pays a révélé des résultats mitigés avec peu
de relation en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni dans les années
90, cequi implique une reprise sans emploi.
Plusieurs études empiriques antérieures ont
analysé la relation entre l'emploi et la croissance économique
dans divers pays. SelonKapsos(1995), qui a estimé les
élasticités de l'emploi pour 139 pays sur la période
1991-2003.Ces résultats suggèrent que la relation entre l'emploi
et la croissance économique s'est affaiblie dans un grand nombre de pays
à travers le monde au cours de la mêmeperiode.Heintz(2006) a
constaté une baisse généralement semblable sur
l'élasticité de l'emploi sur la croissance économique dans
le temps en utilisant les données des secteurs manufacturiers formels de
51 pays.
Dans une étude qui a été faite par
N'zué Felix Fofana(2012) en Côte d'Ivoire entre la période
allant de 1975-1995, en utilisant un modèle à correction
d'erreur. Il parvient à montrer que la croissance économique et
l'emploi dans le secteur moderne privé n'évoluent pas ensemble
dans le long terme. Il défend donc la possibilité de croissance
sans emploi en Côte d'Ivoire. Maiségalement, il montre qu'il y a
une corrélation négative entre le taux de croissance
économique et l'aide publique au développement.
Harman (2011) a analysé empiriquement l'effet de la
croissance économique sur l'emploi dans les pays de l'Union
Européenne, entre 2000 et 2010.Il a trouvé l'existence d'une
faible élasticité de l'emploi par rapport à la croissance
économique. Dans cette situation il montre également que l'un des
principaux problèmes des pays européens est leur capacité
à créer de l'emploi avec l'existence d'un processus de croissance
économique. Il montre également que l'aide publique au
développement reçue n'a pas été utilisée
pour l'emploi en général.
Selon Leshoro(2014) en examinant l'élasticité de
l'emploi par rapport à la croissance pour le Botswana en utilisant des
données sur la période allant de 1980 à 2011.Il montre que
la dynamique à court terme de l'effet des variations du PIB total et
sectoriel sur l'emploi donne la vitesse d'ajustement à
l'équilibre en raison d'un choc dans le long terme. Il montre
également que l'élasticité de l'emploi par rapport
à la croissance du PIB total a été jugée
négative. Mais concernant l'emploi sectoriel, l'élasticité
de la croissance était positive et très faible.
|