CHAPITRE DEUXIEME :
ANALYSE DES ACTIONS DE COMMUNICATION LIEES A LA CRISE DE LA SOCIETE COMMERCIALE
DE TRANSPORT ET DES PORTS
1 PRESENTATION DE LA
SOCIETE COMMERCIALE DE TRANSPORT ET DES PORTS
La société commerciale de transport et des ports
est une entreprise publique dotée de la personnalité juridique et
d'une autonomie de la gestion définie sur le plan organisationnel que
fonctionnel.
Son siège social est au numéro177 sur le
boulevard du trente juin dans la commune de la Gombe, Kinshasa/RDC.
L'historique de la société commerciale de
transport et des ports remonte à 930. De 1930 à 1935, cette
période a été marquée par une crise
économique qui n'épargnât pas les entreprises coloniales
dont celles du Congo belge.
C'est dans ce contexte que la compagnie des chemins de fer du
Congo concessionnaire de la ligne Matadi-Kinshasa était achetée
par l'entreprise pour reprendre ses actifs et ses passifs afin de
redémarrer la société.
Etant donné que le chemin de fer ne constitue qu'un
aspect de moyen de communication, la colonie a amorcé des
négociations avec l'office national de transport qui exploitait les
voies fluviales au-delà de Kinshasa pour mettre sous l'autorité
d'un seul exploitant de transport public du bief inférieur jusqu'aux
extrémités du bief navigable de cours moyens du fleuve Congo et
ses affluents.
C'est ainsi qu'un arrêté royal belge de l'Otraco
(office de transport colonial) en exécution de la loi qui a
été votée au parlement.
Il s'agissait d'une institution publique autonome
chargée par l'état d'assurer la gestion des exploitations qui lui
est confiée et dont il restait propriétaire.
Ainsi afin de promouvoir l'économie amorcée
dès la fin de la crise économique mondiale et d'orienter cette
reconstruction dans le sens de l'intérêt, le pouvoir publique
avait estimé nécessaire de coordonner les activités de
transports, ceci implique une reprise de l'actif et du passif des entreprises
concernées par cette relance économique à savoir :
- La régie d'état REVIMA : chemin de fer
MAYUM BE axe BOMA-TSHIELA en date du 17 Juillet 1935. A noter que ce
réseau n'est plus exploitable depuis 1986 ;
- La compagnie du chemin de fer du Congo (CCFC) :
desservant le tronçon du MATADI (AngoAngo) à KINSHASA en date du
1er Juin 1936, c'est l'unique voie de la SCTP qui est
exploitée jusqu'à ce jour ;
- Société pour la manutention des sports du
Congo (MANUCO) chargée de la manutention des ports depuis Octobre
1937 ;
- La société de chemin de fer de KIVU
(CEFAKI) ;
- L'union nationale des transports fluviaux (UNATRA) :
desservant le service de navigation sur bief Kin-Kisangani, Ilebo et les
affluents en date du 1/9 ;
- La compagnie industrielle de transport du Congo (CITAS)
exploitation du port de Kinshasa à partir du 02/06/1935 ;
A partir de ce moment, le contact était entre les mains
des ministères de colonie et quelques entreprises pour l'exploitation
des réseaux suivants :
- Port de Banana
- Chemin de fer du Mayombe
- Chemin de fer de Matadi-Kinshasa
- Transports fluviaux sur le fleuve jusqu'à Kisangani,
sur Kasai et leurs affluents
- La manutention portuaire à Matadi
- Le port de Kinshasa
- Le transport sur le lac Kivu.
Avec l'africanisation des cadres consécutifs à
l'indépendance, monsieur MBILO Jacques devint le premier
président congolais du conseil de gérance crée le
27/01/1961 par l'ordonnance loi présidentielle et suite au changement de
l'appellation de la République du Congo au Zaïre.
En avril 1991, l'ONATRA deviendra un groupe avec ses trois
composants à savoir :
- Holding ;
- Office de transport & de port (O.T.P.) ;
- Office de chantier naval (O.C.N.).
Ayant chacun un comité de gestion en Octobre 1995, sur
décision du gouvernement de transition de la R2PUBLIQUE DU Zaïre,
on dissoudra Holding ONATRA avec ses groupes pour avoir l'ONATRA unique
d'avant 1991.
En attendant les dispositifs pratiques relatifs à
l'application du décret-loi numéro 011/11 du 24/04/2009 portant
mesure transitoire relative à la transformation des entreprises
publiques de la République démocratique du Congo, l'ONATRA
deviendra SCTP (société commerciale ou congolaise de transport et
des ports) et fonctionne encore sous son ancienne structure organique
composée de onze départements dont cinq sont opérationnels
et six non opérationnels.
a) Les objectifs de gestion
Plusieurs objectifs de plan et de gestion se sont
succédés et mis en oeuvre selon la politique des
différents comités de gestion.
Ces objectifs sont souvent définis aux
différents niveaux tels que :
- Au niveau de l'administration de finance et des
approvisionnements ;
- Au niveau de la production des services ;
- Au niveau de la gestion des ressources humaines.
La plupart de ces objectifs visent la modernisation
nécessitant des moyens assez importants.
C'est ainsi que par perturbation d'ordre politique entre
l'état zaïrois (actuellement congolais) et les bailleurs de fonds,
le désordre a trouvé place, à partir de ce moment, les
dirigeants étaient obligés de gérer avec un comportement
rationnel les ressources propres générées par une
activité.
b) influence socio-économique de la
société commerciale de transport et des ports et ses relations
avec d'autres organisations
La SCTP joue un rôle très important dans
l'économie congolaise de par la configuration géographique de ses
différents réseaux qui s'étendent de l'embouchure du
fleuve Congo jusqu'à l'intérieur du territoire national.
Nous citerons à titre illustratif
- Le transport des personnes et des marchandises pour
l'approvisionnement des centres urbains ;
- L'intégration socio-économique par le
désenclavement du territoire national et le développement du
milieu rural ;
- Le soutien de l'industrie par la mobilité des
ressources ;
- L'appui à la reconstruction nationale.
La SCTP joue le rôle majeur de transmission interne et
externe en assurant les relations économiques et en facilitant le
courant commerciale interrégional.
Le but principal de la société commerciale de
transport et des ports consiste en effet à réaliser une
coordination efficace des moyens de transport entre la cuvette centrale du
Congo et les ports maritimes à l'antique surtout de participerdans le
système de modernisation et au financement du commerce extérieur
de la République démocratique du Congo.
Elle leur a donné son activité sur les
importations et les exportations des marchandises. Elle facilite la grande
entreprise comme UPAK, SNEL et REGIDESO en effectuant leur transfert à
travers les chaînes intégrées du chemin de fer de
Matadi-Kinshasa, de plusieurs ports et transports fluviaux composésde
chantiers navals (Ndolo, Boma et Boera à Mbandaka).
c) Structure fonctionnelle et organisationnelle
La société commerciale de transport et des ports
est une entreprise dont la structure actuelle est réglée par les
dispositions générales applicables aux entreprises publiques et
par le décret-loi numéro 0051 du 17/11/1995 portant sa
création et son statut.
Conformément avec les dispositions légales et
réglementaires, les structures organiques de la société
commerciale de transport et des ports dont la tutelle est exercée
conjointement par le ministère des transports et de communication et
celui du portefeuille.
Il s'agit de :
- Conseil d'administration ;
- Comité de gestion ;
- Direction générale.
En outre, de directeur en staff constituant le service
d''état-major de la direction générale, la gestion de la
société congolaise de transport et des ports s'articule autour de
onze départements répartis en cinq département
opérationnels et six départements d'appui logistiques ou non
opérationnels.
1) Départements opérationnels
Ils sont dits opérationnels parce qu'ils
génèrent des recettes. Il s'agit de :
- Département des ports maritimes : Il assure la
manutention dans les ports de Matadi, Boma et Banana ainsi que la navigation
sur le bas fleuve.
- Département du port de Kinshasa : se charge de
la gestion du port de Kinshasa et du beach inflammable de Kingabwa. Il est
installé en cheval entre le trafic fluvial et ferroviaire. Le port de
Kinshasa se situe sur la rive gauche du fleuve Congo au pool Malebo. Il
fonctionne comme le premier département avec les trois shifts, mais le
département s'occupe de la manutention des marchandises, des grumes et
bois sciés.
- Département de chemin de fer : il exploite la
ligne ferroviaire Matadi-Kinshasa et le transport ferroviaire urbain dans la
ville de Kinshasa ;
- Département des ports et transports fluviaux :
il assure le transport sur le fleuve (Kinshasa-Ksangani) , sur le Kasai
(Kinshasa-Ilebo) , sur les affluents et la traversée de
Kinshasa-Brazza-ville au beachNgobila.
- Département des chantiers navals : s'occupe de
trois chantiers navals (Ndolo à Kinshasa ; Boma ; Borea
à Mbandaka) en faisant l'entretien, le carénage, la
réparation des bateaux ainsi que des fabricationsdes unités
fluviales neuves.
2) Départements d'appui logistique ou non
opérationnel
- Département technique : ayant en charge la
gestion de toutes les filières techniques des entités
opérationnelles ;
- Département des ressources humaines : il
s'occupe de la gérance administrative et prévisible et la
formation du personnel ;
- Département des services
généraux : il gère l'espace immobilier et la
construction de la société, à cela s'ajoutent les
hôpitaux et les affaires sociales, les maisons, les implantations
agro-alimentaires de la société...74 chemins de fer, 71 services
généraux.
Ce département est dirigé par un directeur chef
de département, assistant du directeur, des sous directeur et des
inspecteurs qui s'occupent de la direction médicale, de location des
espaces, bâtiments de la société, imprimerie, aviation,
inspection agricole et ravitaillement de la régie des travaux ;
- Département financier : s'occupe de la
comptabilité et des avoirs financiers de la
société ;
- Département de l'organisation et études
générales : il la mission de conduire le changement dans
l'entreprise notamment la restructuration et l'élaboration des plans de
développement de la société :
- Département de l'audit interne : il assure le
contrôle à priori et en posteriori (audit comptable et financier,
audit des fonctions, du fonctionnement en staff de la direction
générale comprenant les structures commerciales, marketing,
juridique, de la police et de la direction du contrôle central.
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