4.3.1 Les indicateurs
Les indicateurs sont nécessaires pour le suivi du bon
fonctionnement du système de management de la sécurité.
Leur analyse permet de prendre conscience de certaines anomalies ou
dérives et d'élaborer des plans d'actions. Le suivi
fréquent de ces indicateurs permet de mesurer et de suivre l'avancement
de la mise en place du système de management de la
sécurité et des résultats résiduels en
découlant. Tout système doit être contrôlé.
Ces indicateurs permettent de mesurer l'amélioration continue.
Comme indicateurs permettant une évaluation permanente
du système, nous avons le taux de fréquence (TF) et le taux de
gravité (TG).
4.3.1.1 Limite des indicateurs
Si le calcul de ces deux indicateurs et leur évolution
dans le temps est un élément d'appréciation du niveau
sécurité de l'entreprise, il est à noter que seule la
prise en compte du nombre d'accident ne permet plus d'identifier des sources
d'améliorations (indicateurs tendant vers 0).
Ainsi, l'évaluation du système de management de
la sécurité au travers uniquement des indicateurs TG et TF, forts
ou faibles ne saurait être pertinente et représentative de
l'environnement sécuritaire de l'entreprise que s'il lui est
associé l'identification et le suivi de l'évolution des
situations dangereuses.
Donc, pour une évaluation pertinente du système
de management de la sécurité, nous proposerons de prendre en
considération en plus du suivi de l'évolution des situations
dangereuses, les autres indicateurs que sont : le nombre de causeries
sécurité organisées, le nombre d'audits (visites)
chantier, le nombre d'audits système, le taux de fréquence
2...cela permettra d'identifier de façon plus efficace les sources
d'améliorations et de rendre les actions y découlant plus
pertinentes.
Tf 2
En plus du taux de fréquence 1
(régulièrement utilisé) qui est le produit du nombre
d'accidents avec arrêt par million sur le nombre d'heures
travaillés, le taux de fréquence «2«6, qui
en plus du
6
Taux de fréquence 2
nombre d'accidents avec arrêt, intègre les
accidents sans arrêt, serait un indicateur à retenir car
traduisant mieux de la sinistralité.
Nous ajouterons qu'au-delà de tous ces
éléments considérés, il faudrait mettre sur pied un
système d'auto-évaluation formalisé qui permettra à
l'entreprise de se remettre régulièrement en question et
d'être sans cesse dans un processus d'amélioration continu.
L'INRS, la CNAMTS et les CRAM ont fédéré leurs
compétences, pour mettre sur pied un outil d'auto-évaluation.
Cette outil dénommé Grille GPS SST7 (annexe 8a, 8b et
8c) porte sur 20 thèmes qui aideront l'entreprise à coter sa
pratique de gestion et l'accompagnera dans la mise en place d'un système
de management de la sécurité et de la santé.
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