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La gestion par résultats. Un levier pour une meilleure coordination des interventions de la direction générale de la microfinance au Bénin.


par Komi Frédéric DADE
Ecole nationale d'administration publique (ENAP) du Québec (Canada) - Maitrise en Administration publique, option Gestionnaire 2019
  

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2.1.3. La gestion par résultats (GPR)

La GPR est une résultante de la fusion de deux approches en matière de gestion à savoir : la Gestion par objectifs (GPO) et la Gestion de la qualité totale (QTM) (Emery, 2005, p. 2 ; Leclerc, 2002 cité par Mazouz, 2017, p. 1). Considérée comme l'un des piliers du NMP, la GPR est constituée d'un cadre stratégique qui définit l'orientation de l'organisation et les moyens de la mettre en oeuvre (Bourgault, 2004, p. 72). Elle met l'accent sur la délégation, l'habilitation, la responsabilisation, la concentration sur les résultats, et la création du système de communication (Proulx et Machiavelli, 2005, p. 44). Pour Mazouz et Leclerc, la GPR est un cadre de gestion transparente articulé autour des engagements de résultats préalables, la reddition de comptes, l'imputabilité, et la qualité des services aux citoyens (2008, p. 184). Plusieurs modèles de GPR ont été élaborés, mais deux sont présentés ci-après.

Modèle Mazouz-Leclerc de « gestion intégrée par résultats »

Tout organisme public recherche la performance (efficacité, efficience). Selon Mazouz et Rochet, cette performance ne pourra être atteinte sans la mise en place d'un cadre de gestion ayant à son centre, les « résultats » (2005, p. 70). Pour Mazouz et Leclerc, l'institutionnalisation d'une GPR suppose la conjonction d'un certain nombre de facteurs qui expliquent à la fois l'efficacité, l'efficience et l'équité dans la sphère publique (2008 cité par Mazouz et Tardif, 2010, p. 38). Ces facteurs qui fondent l'essentiel de leur modèle sont : le facteur organisationnel (connaître), le facteur managérial (manager), le facteur adaptatif (adapter) et le facteur évaluatif (évaluer) (Mazouz et Leclerc, 2008, p. 167 ; Mazouz et Tardif, 2010, p. 39 ; Mazouz, 2012, p. 4). Ces facteurs comprennent des constituantes qui doivent obligatoirement exister et coexister dans l'organisation. Ils sont interdépendants, et sont intimement liés aux résultats de prestation, de gestion, d'orientation et d'amélioration globale à produire par les organisations publiques (Mazouz, 2012, p. 5) (annexe 5). La force du modèle est d'avoir offert un aperçu global des éléments de l'organisation et de les intégrer au processus. Cependant, il manque au modèle la précision sur les instruments concrets à produire à chaque étape.

Modèle de « gestion par résultats » de Marie-Hélène Jobin

Pour Jobin, la GPR est « une approche intégrée qui permet de favoriser la création de valeur et de mobiliser les efforts de chacun vers cet objectif. » (2002, p. 41).Développé en 2002, le modèle de Jobin fonde sa philosophie sur la « création de valeur ». Il découpe l'ensemble de la démarche de gestion par résultats en blocs plus petits et suggère une démarche en étapes vers une meilleure création de valeur (Jobin, 2002, p. 45). Il se déroule en cinq étapes qui partent de la mission de l'organisation pour procéder à la planification stratégique et à la planification opérationnelle. Ensuite, viennent l'assignation des responsabilités et la négociation des attentes pour finir sur la mesure des résultats, tout ceci relié à la déclaration des services aux citoyens. Laparticularitéde ce modèle, et en même temps sa force, est l'intégration de « l'analyse fonctionnelle » à la démarche (annexe 6). Celle-ci consiste à identifier les fonctions et les sous-fonctions qui découlent de la mission de l'organisation, et permet d'assurer une cohérence entre la mission et les activités de la planification opérationnelle (Jobin, 2002, p. 51). Cependant, le champ d'analyse du modèle est restreint et ne permet pas d'aborder certaines variables de gestion de la performance organisationnelle telles que les compétences et les comportements (Mazouz et Tardif, 2010, p. 38).

De façon générale, la force de la GPR est d'avoir cerné tous les aspects de l'organisation en définissant les différents domaines de résultats à réaliser concernant les bénéficiaires, le personnel, la société et les performances-clés (Emery, 2005, p. 5). Elle a l'avantage d'offrir aux gestionnaires et à leurs unités, une autonomie dans la gestion, etune capacité d'adaptation et d'innovation. Accordant une place importante au système informel, elle se présente comme une attitude.Réfutant toute démarche mécanique et structurelle, la GPR se positionne comme un processus de changement culturel (Proulx et Machiavelli, 2005, p. 44). En outre, la GPR accorde une place prépondérante aux gestionnaires publics puisqu'il leur revient d'assumer des responsabilités organisationnelles (Mazouz et Tardif, 2010, p. 35). Mais, sa plus grande faiblesse est qu'elle implique des négociations trop complexes (Proulx et Machiavelli, 2005, p. 45).

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