2.3. Lien entre le cadre conceptuel choisi et la
réalité de la DGM
À la suite de l'expérience des
budgets/programmes à partir de l'année 2000 (Médé,
2004, p. 60), le Bénin, à travers le décret n°
2005-789 du 29 décembre 2005 portant Cadre de réforme de la
gestion budgétaire axée sur les résultats, a
institutionnalisé la gestion axée sur les résultats
(CAFRAD, 2013, p. 2). La phase expérimentale se déroule depuis
2006 avec quelques ministères. En 2013, après l'adoption de la
loi n° 2013-14 du 27 septembre 2013 portant Loi organique relative aux
lois de finances, les principes de la GAR sont de nouveau
énoncés dans les procédures d'élaboration,
d'adoption, d'exécution et d'évaluation du budget. Cette loi
exige désormais que l'affection des crédits budgétaires
soit faite suivant les programmes et non sur la base des activités
(Gouvernement du Bénin, 2013, p. 5-6). Or, ces programmes doivent
obligatoirement présenter leur modèle logique et les liens avec
les visions et priorités du Gouvernement. Cependant, le Bénin ne
dispose pas encore d'un guide détaillé ou d'un modèle
officiel de gestion axée sur les résultats (CAFRAD, 2013, p. 3).
Les ministères et organismes publics qui s'engagent dans cette
démarche,doivent emprunter les modèles des partenaires au
développement qui les soutiennent. C'est la même
réalité au niveau de la Direction générale de la
microfinance. En effet, depuis 2013, la Coopération canadienne a
été désignée comme « Chef de
file » des Partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant
dans le secteur de la microfinance au Bénin (MCM, 2015, p. 42). Ce choix
fait que les modèles de gestion appliqués dans le secteur ont
tendance à s'inspirer des modèles canadiens au regard de
l'inexistence des modèles nationaux. Qui plus est, la Coopération
canadienne, à travers son Projet d'appui au développement,
à l'assainissement et à la professionnalisation de la
microfinance (ADAPAMI), est actuellement le partenaire le plus actif dans le
secteur au Bénin. Le projet ADAPAMI constitue actuellement le seul PTF
de la DGM.
C'est pourquoi, dans le cadre de cette étude, nous
utiliserons le modèle Mazouz-Leclerc combiné avec celui du SCT
dénommé Modèle fonctionnel de gestion
intégrée par résultats. Il sera exploité pour
classifier et analyser les résultats.
Cette phase du rapport nous a donné
l'opportunité de présenter le cadrage théorique
articulé autour des concepts et modèles liés à
notre sujet. Tenant compte des forces et faiblesses des modèles
présentés, notre choix a été porté sur le
modèle Mazouz-Leclerc de GIPR combiné avec le cycle de la GAR du
SCT. Ce modèle a été lié au contexte de la DGM pour
s'assurer de sa pertinence. Il convient maintenant de nous pencher sur la
méthodologie de l'étude qui va nous permettre de confronter le
modèle théorique à la réalité.
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