III-3.2. Discussion
Au cours de l'essai, les régimes distribués aux
animaux ont eu un effet positif sur leur croissance excepté le
régime sans protéine. Yéboué (2018)
a trouvé des résultats similaires, en distribuant des
régimes à base de tubercule de manioc à des rats pendant
21 jours. L'augmentation plus prononcée du poids des rats soumis au
régime témoin (RC) par rapport à ceux des régimes
« Garba » (RGf et RGd), peut se justifier par la différence du
taux de protéines brutes (PB) contenu dans les régimes. En effet,
les investigations de Lombo et al. (2018), ont
montré que la réduction de la teneur en protéine induit
une baisse de poids chez les pintadeaux en croissance. La différence de
gains de poids observées chez les animaux soumis aux différents
régimes, résulte de l'inégalité des valeurs
moyennes protéiques et énergétiques entre les
régimes (Lombo et al., 2018).
C'est ainsi que, Akpoué (2019) a
montré que l'incorporation de protéine à 10 % dans le
régime alimentaire des rats, favorisait une bonne croissance des
animaux. De même, Yéboué (2018) a
montré que la consommation d'attiéké riche en
glucides (96,10#177;0,22 %) pendant 21 jours entraine un gain de poids chez les
rats en croissance. Kouakou et al.(2012) ont
trouvé des résultats similaires avec un aliment glucidique
à base de banane plantain distribué aux rats pendant 12 jours.
Les rats soumis aux régimes « Garba » (RGf et RGd) ont une
croissance moins prononcée que ceux nourris au régime
témoin (RC). Le gain de poids enregistré chez les animaux,
confirme de la bonne utilisation des protéines de l'aliment au cours du
développement des organes (Meité et al., 2017)
et de la bonne utilisation des nutriments énergétiques
lors du surcroît du tissu adipeux. Selon Faust et al.
(2017), une augmentation importante du nombre d'adipocytes peut
être produite chez des rats de diverses souches, par un aliment
très apprécié par ceux-ci, à teneur
élevée en matières grasses ou en glucides.
Les régimes expérimentaux distribués aux
animaux ont influencé significativement les valeurs du coefficient
d'efficacité alimentaire (CEA). Les valeurs moyennes de CEA obtenues
chez les rats nourris au régime « Garba » sont relativement
proches de celles déterminées par Yéboué
(2018) avec l'attiéké frais (CEA = 0,19#177;0,02) chez
des rats en croissance. Des résultats similaires sont également
relevés par Dally et al. (2010) qui ont
distribué des mets ivoiriens à base de tubercules d'igname
(0,21#177;0,17), du riz (0,25#177;0,11) et du cabatoh (0,13#177;0,0)
mets à base de céréales aux rats pendant 15 jours. Le
coefficient d'efficacité alimentaire rend compte de la bonne utilisation
des aliments ingérés. En effet, selon Dally et al.,
(2010) et Yéboué (2018), la
cuisson des aliments soumis aux rats s'accompagne d'une amélioration
significative de l'efficacité alimentaire des mets. Ainsi, le «
Garba » en tant qu'aliment cuit, favorise la croissance des rats.
116
La présente étude indique que la
digestibilité protéique apparente (CUDapprot) des
différents régimes « Garba » (RGf et RGd), ne
présente aucune différence significative (p>0,05)
comparée à celle du régime témoin (RC). Ces valeurs
de digestibilité sont supérieures à celles obtenue par
Bouafou et al. (2012) avec des régimes
enrichis en protéine d'asticots (70 à 75 %) distribués aux
rats. La bonne digestibilité du mets « Garba » peut
s'expliquer par la présence de source de protéine (thon frit)
dans le plat et également du fait que celui-ci est un aliment cuit. En
effet, Max et al., (2019) ont montré que
l'utilisation de crustacés tel que le Krill (Bentheuphausia
amblyops, Euphausiacea) comme source de protéines dans le
régime des rats entraine une bonne digestibilité de ce
régime. Ainsi, Dally et al. (2010) ont
montré, dans leur investigation que des mets ivoiriens, à base de
tubercules et de céréales, cuits présentaient une
meilleurs digestibilité (95 %) chez les rats en croissance nourris
pendant 15 jours. Le coefficient d'utilisation digestive apparente des lipides
(CUDaplip) du régime « Garba » contenant l'huile de friture
(RGf) est significativement inférieur au CUDaplip du régime
témoin. Les valeurs moyennes de la digestibilité lipidique du
régime RGf sont inférieures à celles
déterminées par Hansen et al. (2008)
qui ont obtenu des valeurs de digestibilité comprises entre
91,8 et 96,7 % chez la morue de l'Atlantique (Gadus morhua).
Le faible taux de digestibilité des lipides du
régime « Garba » contenant de l'huile de friture, s'explique
par le fait que ces lipides sont dénaturés et non biodisponibles.
En effet, selon Diabaté et al. (2018) le
chauffage successif des huiles lors de la friture du thon entraine une
dénaturation de sa qualité. La biodisponibilité des
nutriments lipidiques dépend d'un processus complexe qui est, la
digestion par les lipases dans l'estomac puis dans l'intestin, l'absorption par
les entérocytes et le transport vers les cellules utilisatrices
(Favé et al., 2007). Elle se fait
progressivement sous la dépendance d'enzymes pancréatiques et des
sels biliaires (Couëdelo, 2011). Ces composés
simples, une fois obtenus, forment des micelles en vue d'être
absorbés au niveau des entérocytes du jéjunum. Dans ces
derniers, aura lieu à nouveau une synthèse des
triglycérides (Blavy, 2010) qui seront
transportés, avec le cholestérol exogène, à travers
la circulation plasmatique par les chylomicrons vers les tissus
périphériques (Mazière, 2011) et le foie.
Cette phase de digestion, d'absorption intestinale, du métabolisme
hépatique et des systèmes de transport des lipides jusqu'au
muscle conditionnent la quantité et la qualité des lipides
déposés dans les tissus (Geay et al.,
2002). Les régimes expérimentaux (RGf et RGd)
consommés par les rats, n'ont pas influencé significativement
(p>0,05) les valeurs moyennes du cholestérol total et du
cholestérol-HDL des rats.
117
Yéboué (2018), a trouvé
des résultats de cholestérol total (0,56#177;0,01g/l) et
cholestérol-HDL (0,30#177;0,01 g/l) similaires, chez des rats wistar
nourris pendant 21 jours avec des régimes à base de tubercule de
manioc notamment l'attiéké, l'attoukpou (variante de
l'attiéké, partiellement fermentée ou non. La
cuisson est faite à la vapeur dans un couscoussier traditionnel à
petit fond et se présente sous forme de galettes plates) et le placali
(plat de pâte de manioc fermentée cuite à la vapeur qui
donne une texture gélatineuse). Cependant, la teneur en
cholestérol-LDL des rats nourris avec le régime « Garba
» complété d'huile de friture (RGf) était
significativement (p=0,05) plus élevée. Les valeurs obtenues dans
la présente étude, sont supérieures à celles
déterminées par Zoho Bi, (2017) chez des rats
soumis à des régimes à base de champignon
(0,24#177;0,04 g/l) et par Yéboué (2018)
chez le rats nourris au régime à base
d'attiéké (0,21#177;0,07g/l). L'augmentation de ces
métabolites dans le sang des rats nourris avec le régime «
Garba », serait liée au déséquilibre lipidique du
plat. Notamment, la forte proportion d'acides gras saturés (AGS) et la
présence d'acide gras trans (AGT) (Diabaté et al.,
2019).
En effet, les AGT ont un effet comparable aux acides gras
saturés hypercholestérolémiants (acides palmitique,
myristique, laurique) sur l'accroissement du cholestérol-LDL
(Léger & Razanamahefa, 2005). Les AGT d'origine
industrielle sont responsables des effets délétères et
surtout sur le profil lipidique. Ils induisent une
cholestérogenèse in vitro en activant l'axe SCAP-SREBP2
(Cholesterol Homeostatic Regulator), en abaissant le cholestérol libre
intracellulaire et en atténuant la répression du SCAP
dépendant du cholestérol (Oteng et al.,
2019). Leur consommation a été associée
à une augmentation des concentrations plasmatiques des
triglycérides, du cholestérol-LDL, et à une diminution du
cholestérol-HDL (Attia-Skhiri et al., 2009).
Ces phénomènes sont en conformités avec les
résultats de la présente étude, qui révèle
une augmentation du cholestérol-LDL et une baisse du
cholestérol-HDL dans le sang des rats soumis au régime RGf. Ce
désordre des métabolites lipidiques peut entrainer la survenue de
cardiopathie (OMS, 2018). Le remplacemnt de l'huile de friture
par des huiles non utilisées, insaturées, serait aussi une
alternative pour limiter le risque d'apparition de pathologies
cardiovasculaires. Selon les travaux de Medei et al.
(2010), réalisés sur des rats wistar pendant 19
semaines, la consommation d'un régime cétogène riche en
acide gras non saturé ne nuisait pas à la santé
cardiovasculaire. Les acides gras jouent un rôle-clé dans la
régulation de la transcription de nombreux gènes. Ils se lient
à différents types de récepteurs nucléaires comme
les PPAR (peroxisome proliferator-activated receptor) ou les LXR (liver X
receptor) qui sont prépondérants dans l'homéostasie du
cholestérol cellulaire et la régulation de la transcription des
gènes codant les transporteurs de la famille ABC (ATP binding cassette)
(Katz, 2002).
118
Ainsi, le mets « Garba » contenant de l'huile de
friture, est-il réputé pour être un facteur de risque de
survenue de pathologies cardiovasculaires chez les consommateurs.
Les régimes « Garba » expérimentaux
(RGf et RGd), n'entrainent aucune influence significative sur les valeurs
moyennes de créatinémies chez les rats. Ces résultats sont
relativement proches de ceux trouvés par Yéboué
(2018) (6,8#177;0,33 mg/l) qui a distribué des régimes
à base de manioc à des rats pendant 21 jours. Cependant, les
valeurs moyennes déterminées dans cette étude sont plus
élevées que les valeurs normales de créatinine
sérique (0,69 et 0,8) relevées par Bouafou
(2012), lors de ses travaux sur l'effet nutritionnelle de la farine
d'asticots séchés chez le rat de souche wistar. Ce qui
signifie que le régime « Garba » est capable d'augmenter plus
aisément la créatininémie, et donc d'impacter le
fonctionnement normal des reins. En effet, Velanovsky (2003),
a montré qu'une augmentation anormale de créatinine
sérique apparaît chez le chien, soumis à une
néphrectomie. La créatinine, sérique est utilisé
pour l'évaluation de routine de la fonction rénale
(Seronie et al., 2004). C'est un constituant
biologique qui présente plusieurs avantages physiopathologiques. Son
taux normal dans le sang, traduit un bon fonctionnement du rein.
Les valeurs moyennes de l'acide urique des rats nourris au
régime RGf, sont significativement inférieures à celles
des rats du régime témoin (RC) ou du régime RGd. Ces
résultats sont en accord avec les investigations de
Yéboué (2018). Cependant, certains auteurs
(Amoikon et al., 2012; Zoho Bi et al., 2017)
ont trouvés des valeurs d'acides uriques plus
élevées (43,50#177;1,76 mg/l). En effet, ces
auteurs ont constaté respectivement que la consommation des
régimes alimentaires à base de tourteaux de graines de soja
enrichie avec le tripicolinate de chrome ou l'ingestion de régimes
à base de champignon, entraînait une augmentation de la valeur
moyenne de l'acide urique chez le rat. Cette augmentation du catabolisme de la
valeur moyenne de l'acide urique serait due à la dégradation des
bases purines ou des acides nucléiques. De même, cette
augmentation de la valeur moyenne sérique de l'acide urique traduirait
également une insuffisance rénale chez ces rats (Amoikon
et al., 2012).
Les valeurs moyennes de l'urée, de la protéine
totale, des bilirubines conjuguée et totale, ainsi que celle de la
glycémie des rats soumis aux régimes expérimentaux
diffèrent de celles des rats du régime témoin. Ces
résultats sont similaires à ceux de Yéboué
(2018) sur des mets à base de manioc (attiéké,
attoukpou et placali). Cet auteur a trouvé des valeurs de
glycémie respectives de 0,77#177;0,14 g/l (attiéké),
0,78#177;0,12 g/l (attoukpou) et 0,86#177;0,10 g/l (placali). Sous l'action de
la haute température (lors de la cuisson), la structure physique et
granulaire de l'amidon des mets se trouve modifiée. Ces facteurs
perturbent de manière irréversible la structure cristalline de
l'amidon, le rendant facilement
119
hydrolysable par les amylases. Ils augmentent ainsi la
digestibilité de l'amidon et son impact sur le niveau de glucose dans le
sang. Les molécules d'amidon fortement gélatinisé sont
ainsi plus accessibles aux enzymes digestives, et faciles d'assimilation
(Kouassi et al., 2009 ; Cândido et al.,
2013). En effet, un taux d'humidité important, suivi d'une
augmentation de la température de cuisson (plus de 100 °C) a un
effet positif sur la gélatinisation de l'amidon (Vosloo,
2005).
L'activité des enzymes alanine aminotransférase
(ALAT) et celle de l'aspartate aminotransférase (ASAT) des
régimes « Garba » sont élevées. Ces fortes
activités enzymatiques des ALAT et ASAT, signifient que le foie serait
affecté par la consommation de ces différents régimes
« Garba ». En effet, des études ont montré que les
niveaux élevés d'aspartate et d'alanine aminotransférases
sont des marqueurs fiables pour détecter des atteintes hépatiques
(Gargouri et al., 2015). En règle
générale, des valeurs élevées de ces
paramètres peuvent indiquer des changements
dégénératifs et nécrotiques dans le foie
(El-Nekeety et al., 2009). Les valeurs moyennes des
électrolytes sériques ont différé significativement
suivant les régimes soumis aux rats. En effet, la
sidérémie des régimes « Garba » (RGf et RGd)
était plus élevée que celle du régime témoin
(RC). Le taux de sodium sérique enregistré chez les rats est
similaire à celui déterminé par
Yéboué (2018), chez les rats soumis à des
mets à base manioc. L'ajout de sel (NaCl) lors de la préparation
de l'attiéké et son utilisation pour la conservation du thon,
serait à la base de la forte présence de sodium dans le sang.
Toutefois la baisse significative du taux de sodium sérique des rats
alimentés aux régimes « Garba » par rapport à
ceux du régime témoin, est la conséquence de la forte
présence d'huile dans les régimes « Garba ». En effet,
Lewis (2017) a montré qu'une faible natrémie
résulte d'une consommation excessive de lipides, d'une insuffisance
rénale, d'une insuffisance cardiaque, de la cirrhose ou de l'utilisation
de diurétiques.
L'hémogramme révèle que les valeurs
moyennes des leucocytes, des hématies et le taux de neutrophiles des
rats alimentés aux régimes expérimentaux (« Garba
») diffèrent significativement de celui du régime
témoin (RC). Selon Pignel & Bedouet (2008), une
augmentation des globules blancs est révélateur d'une infection,
une inflammation, voire une hémopathie. Toutefois, les différents
régimes n'ont pas influencé les valeurs moyennes, de
l'hémoglobine et de l'hématocrite des rats. Les valeurs moyennes
obtenues sont comprises dans la norme donnée par Johnson-Delaney
& Harrison (2016). Ainsi, la consommation du « Garba »
ne peut entrainer d'éventuelle anémie chez le rat. Les
régimes distribués n'ont pas affecté significativement
(p>0,05) le poids moyen des reins et du coeur des rats.
120
Cependant, une hypoplasie du foie et de la rate est
observée chez les animaux. Plusieurs auteurs ont fait des observations
similaires (Bouafou, 2007; Zoho Bi, 2017 ; Yéboué,
2018). La consommation du « Garba » peut donc entrainer des
effets négatifs sur les organes régulateurs de la nutrition.
Selon Gorpinath & Mowat (2014), l'élargissement du
foie ou l'augmentation du poids du foie souvent associée à
l'hypertrophie des hépatocytes, suite à une surcharge
pondérale, ne sont pas toujours pathologiques. Par ailleurs, une
atrophie ou hypertrophie rénales pourraient être attribuée
à un surcroît d'activité. Aussi, cette hausse
d'activités serait-elle le fait de plusieurs facteurs notamment, les
substances difficilement métabolisables, ou par nécessité
de sécrétion, de filtration et d'excrétion d'un
excès de déchets du métabolisme (Adrian et
al., 1991). La manifestation de pathologies plus ou moins graves
du rein (Guyton, 1991; Williams, 1994), peut être
à l'origine de ces modifications somatiques. L'hypoplasie de la rate,
peut entrainer un déficit immunitaire chez les rats. En effet cet organe
joue un rôle dans les défenses immunitaires et intervient dans
certains métabolismes (Elliot et al.,
1966).
La consommation du « Garba », mets de rue, a
entraîné une stéatose hépatique très
prononcée, accompagnée d'un début de péliose dans
le foie des rats qui ont consommé ce régime. Cette
stéatose serait liée à une saturation de l'activité
antioxydante des cellules hépatiques, induite par la peroxydation des
lipides du plat. En effet, il a été rapporté que lorsque
les mécanismes antioxydants de la cellule sont débordés
(over whelmed), le stress oxydant s'installe (Browning et
Horton, 2004 ; Videla et al., 2004 ). Ainsi, l'accumulation
des produits de peroxydation lipidique pourrait être à l'origine
des modifications histologiques observées sur les échantillons de
tissus hépatiques analysés dans cette étude. Les
résultats des travaux de Garibagaoglu et al., (2007)
ont montré que l'administration d'huile de tournesol
chauffée, à des rats, entraine une toxicité
hépatique par la dégénérescence des lipides
cellulaires, l'occlusion des veines et une nécrose tissulaire. Cette
toxicité se traduit généralement par une hypertrophie de
foie. En outre, l'oxydation non contrôlée des lipides dans les
systèmes biologiques aboutit à de nombreux types de
lésions cellulaires. Dans les membranes, l'oxydation des lipides et la
réaction des produits d'oxydation avec les autres constituants
membranaires altèrent certaines fonctions biologiques cruciales, telles
que la perméabilité, la fluidité ou encore
l'activité de récepteurs et d'enzymes (Laguerre et
al., 2007). Par ailleurs, Zoumenou (1994) a
trouvé que des surcharges glycogéniques dans le foie des rats
consommant des mets à base de manioc entrainaient une stéatose.
Ces effets de la surcharge glycogénique sur le foie, sont
également démontrés par Yéboué,
(2018) chez des rats nourris avec l'attiéké, le placali
et l'attoukpou, mets à base de manioc. Ces observations seraient
symptomatiques d'une Stéato-hépatite non alcoolisée (SHNA)
qui se caractérise par un foie gras, une inflammation et une
stéatose, un infiltrat inflammatoire puis des
121
hépatocytes parfois ballonnés ou
nécrosés. Ces résultats corroborent ceux de
Quilliot et al. (2011) selon lesquels, une
alimentation très riche en fructose entraîne rapidement chez
l'animal une insulino-résistance et une stéatose hépatique
non alcoolique (SHNA) comme l'alimentation comportant un mélange de
graisse et de saccharose. Toutefois, selon Baillargeon (2015),
la stéatose hépatique simple (accumulation de gras dans le foie
sans aucune autre modification majeure) n'entraîne pas de complications
et ne cause pas de lésion hépatique. Les animaux nourris au
« Garba », présentent des kystes caractéristiques au
niveau des reins contrairement à ceux consommant l'aliment témoin
(RC) qui ont une structure normale. Aussi, des lésions de
néphropathie tubulo-interstitielle sont-elles observées chez ces
animaux alimentés avec les régimes expérimentaux. Ces
résultats corroborent ceux de Zarei et al., (2019)
qui ont montré que chez des rats nourris avec un régime
riche en graisse, il apparait des lésions rénales contrairement
à ceux dont le régime est supplémenté
d'atorvastatine. Les travaux de Yéboué (2018),
ont montré des résultats similaires chez des rats consommant des
mets à base de manioc (attiéké, attoukpou et
placali).
|
|