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Smart City & Transformation de l'imaginaire touristique

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par Thérèsa Son
Université de Bordeaux Montaigne - Master 2 professionnel Stratégies et politiques de communication 2016
  

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1.2 Les processus de modernisation de la ville

Tout au long de l'évolution humaine, le visage des villes a subi nombre de transformations résultant de la modification de nos besoins. Si l'on s'attache à la pyramide des besoins de Maslow, les besoins engagés dans ce processus de transformation de la ville sont plutôt des besoins d'ordre physiologique et de recherche de sécurité. Pour comprendre les enjeux auxquels sont actuellement confrontés les acteurs de la `smart city `, il faut retracer l'histoire de la ville depuis sa naissance afin de comprendre la manière dont s'est mis en place le processus de modernisation auquel elle est aujourd'hui encore soumise. Si l'on s'appuie sur l'étude anthropologique des villes réalisée par Anne Raulin, on comprend que l'histoire des villes, du fait urbain, est entièrement liée aux différents systèmes d'organisation des Hommes, et qu'elle se découpe par période. C'est d'ailleurs au cours de la période post-néolithique, au moment de l'apparition de l'agriculture qu'émergent les premières villes, dans la région du croissant fertile. Cette installation des Hommes dans ce milieu à même de subvenir à leurs besoins physiologique a impulsé le développement du commerce, des premiers échanges commerciaux. Nous sommes à cette période en 8500 avant J.C. À cette époque on parle davantage de « villes insérées dans un territoire indépendant qu'elles gèrent et gouvernent », soit des cité-États (Anne Raulin). Ce type d'organisation des Hommes a eu vent jusqu'à la moitié du XIXème siècle. Depuis l'apparition des premières cité-États, sont mis en place au cours de la Grèce antique des modes de gouvernance donnant lieu aux premiers modèles urbains permettant la mise en place « d'un espace civique [et d'une] gestion proprement politique de la cité-État ». La gestion des Hommes et le souci d'une représentativité de la diversité propre aux fondements de la culture antique grecque persistent aujourd'hui encore, aux mêmes termes que l'influence de l'Empire romain sur l'organisation de l'espace public. En effet, comme le précise Anne Raulin, dans son Anthropologie urbaine, « En Europe et particulièrement en France, ce double héritage a entraîné dans les domaines de la gestion urbaine et politique une fusion entre les notions de citadinité et de citoyenneté ». Dépassé le temps des mythes biblique, la cité-idéale, comme était amenée à le devenir Babel et sa tour fantasque, se démocratise et participe à la mise en relief d'un nombre croissant de territoires. La réalité urbaine se conscientise chez les Hommes qui au fil des millénaires ont conservé cette recherche de la modernité absolue. Thomas More et son « Utopia » en témoignent et ne cessent d'inspirer les générations les succédant. Aujourd'hui encore,

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les préceptes des fondateurs de la pensée utopiste guident le développement de nos villes et inspirent notre créativité urbaine. Ce rêve impossible de « cité idéale » anime aujourd'hui encore l'imaginaire des citoyens et des gouvernants qui aspire désormais à rendre nos villes intelligentes, à concrétiser l'utopie.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon