WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Smart City & Transformation de l'imaginaire touristique

( Télécharger le fichier original )
par Thérèsa Son
Université de Bordeaux Montaigne - Master 2 professionnel Stratégies et politiques de communication 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4. Imaginaire et réalité : quels écarts ?

Avant de déterminer l'état dans lequel se situe notre panel face à ce processus d'hyper-modernisation de la ville dont ils témoignent, il faut savoir que suite à sa première visite de la ville de Bordeaux, 52.9% de notre panel a constaté un écart entre son imaginaire de la ville, et la réalité. Cependant, les résultats démontrent également que l'image qu'ils avaient de la ville s'est améliorée suite à leur visite, bien qu'il soit fait mention de son caractère « innovant », « moderne », et « jeune ». Si la présence des écrans est difficilement acceptée dans le milieu de la culture, il se trouve que la modernité dans sa globalité ne pose pas de réel problème. Dans ce cas, il pourrait être habile de sensibiliser le public aux transformations urbaines au lieu de les y contraindre. En effet, il semblerait que le fait même que la technologie s'immisce dans la relation que les touristes entretiennent avec la ville par le biais de la culture et de son architecture aille « à l'encontre d'un ordre symbolique parfait du Pouvoir Urbain »13. Ceci s'explique par l'une des définitions qui est faite de la ville, et plus précisément de « l'urbanité » : « elle se répand dans toutes les directions irrésistiblement, elle prolifère dans l'espace, elle disperse sa texture, et émet des messages et des images en permanence. » Cependant, « cette surface scintillante engendre paradoxalement des abîmes, des failles, des interstices, des ombres. [On observe parfois un] retournement épidermique de l'espace urbain à travers ses différentes composantes (architecture, luminosité, cops, rythmes, images...). Si l'on se représente la ville de la manière suivante, il devient tout de suite plus compréhensible que l'apparition du numérique dans la sphère urbaine puisse apparaitre comme une abîme dont on ne peut jauger la profondeur et qu'on ne peut effleurer de nos sens. Alors que la technologie est largement tolérée par les touristes lorsqu'il s'agit d'effectuer des déplacements comment expliquer sa mise au rebut lorsqu'il s'agit d'aborder la culture. Cet aspect de l'urbanité vue comme « diffuse » peut répondre à ce problème. En effet, si le numérique est mieux accepté dans le processus de recherche d'information sur l'offre de transport, c'est peut-être parce que le concept même du transport, que l'on peut définir par un échange de flux, d'un point A à un point B est lui-même impalpable. Certes les outils permettant le transport sont palpables, tout comme les outils qui permettent la diffusion de la technologie, mais l'action d'être transporté, est au même titre que l'action de se connecter à un serveur est impalpable car immatérielle.

13 Alain MONS, La ville diffuse : les images, le reste et l'aura (p.109) dans « Les lieux du sensible : villes, hommes, images »

47

La relation que l'on entretien avec la culture est au contraire plus charnelle si l'on puit le qualifié ainsi. De par nos sens, nous cherchons à nous approprier des éléments témoins du temps, de l'histoire et de la vie. Nous recherchons à construire des liens forts et durables afin de nourrir nos souvenirs, en feuilletant les pages d'un vieux manuscrit, en scrutant les reliefs chaloupés d'une sculpture antique, en humant les parfums enivrant qui émanent d'un fût de bois ayant servi à la conservation du vin, en appréciant le craquement d'un vieux parquet de bois ou en se délectant des trésors gastronomiques de nos régions. Partant de ce constat, il apparaît largement concevable que la technologie, génératrice de liens faibles soit moins bien acceptée dans ce milieu.

Afin de comprendre de quelle manière se comporte les touristes au contact du numérique, observons les résultats du travail ethnographique effectué à la Cité du Vin.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand