I.3. Méthodologie de recherche
« En tant que processus de connaissance, la
recherche-action est soumise aux mêmes exigences méthodologiques
et épistémologiques que toute recherche » (Ibidem).
Parmi ces exigences, l'étude doit suivre un certain protocole
scientifique afin de pouvoir retirer des données du terrain une analyse
solide et viable. Ainsi, la présente étude s'est
déroulée suivant quatre moment : la recherche bibliographique -
qui permet de mieux appréhender son terrain et son objet d'étude,
la production des outils méthodologiques - envisagés pour
récolter les données, la récolte des informations - qui
amène toujours l'anthropologue à adapter sa méthode
originale, et enfin le traitement des donnée et l'analyse - qui «
font parler le terrain ». J'ai tenté de rendre compte le plus
fidèlement possible de toute la complexité de la
réalité que j'ai vécue, observée ou entendue dans
la production d'un rapport final de stage, qui cherchait à respecter mon
souci d' « objectivité » et de scientificité. En
réalité, dans ce travail d'écriture, j'ai essayé de
réduire au maximum mes propres jugements de valeurs et de les confronter
à la subjectivité des autres. Cette démarche d' «
objectivation » s'apparente ainsi à l'approche réflexive et
comparatiste du point de vue de l'anthropologue et le caractère «
objectif » de mon analyse s'est constitué autour d'une description
détaillée des faits observés et d'une argumentation solide
à partir du travail des auteurs scientifiques.
Juin 2015 20
DUPONT A, ETHT7, La conservation du dugong en
Nouvelle-Calédonie : la mobilisation et la confrontation de savoirs
et
pratiques pour la protection d'une espèce «
emblématique » menacée
I.3.1. Construction et appropriation de l'objet
d'enquête
Le premier mois du stage, passé entre les bureaux de
l'IRD et de l'AAMP, était notamment dédié aux recherches
bibliographiques sur les savoirs scientifiques concernant le dugong, sur les
espèces emblématiques, la gestion des espèces
menacées et sur les fondamentaux de l'anthropologie de l'environnement.
Je me suis également penchée sur la littérature relative
à la société néo-calédonienne. De plus,
durant cette période, j'ai développé des relations avec
des personnes-ressources, avec des partenaires du projet et d'autres acteurs en
lien avec l'exercice de recherche. La construction de l'étude s'est donc
opérée sur le mode de la concertation, suivant le principe de
« méthodologie partagée ». Le Plan d'actions s'appuie
sur le Groupe Technique Restreint (GTR) que je rencontrais
régulièrement ainsi que leurs partenaires lors de
réunions/présentations où j'exposais les résultats
bruts post-terrain.
En outre, j'ai sollicité l'appui de structures
culturelles sur Nouméa comme l'Agence de Développement de la
Culture Kanak (ADCK) et le musée de Nouvelle-Calédonie de
Nouméa. Ils m'ont aidé à réaliser l'inventaire sur
les oeuvres artistiques et de la littérature orale kanak, à
découvrir l'univers kanak et à mieux cerner la complexité
de la société néo-calédonienne. Tous ces
échanges ont été déterminants dans la
familiarisation avec l'objet d'étude et dans la réflexion sur la
construction du rapport final, dans l'introduction sur les zones
d'enquête, dans la compréhension du fonctionnement des politiques
environnementales en Nouvelle-Calédonie et des volontés des
politiques publiques concernant la protection du dugong.
|