CONCLUSION
Le droit de consommateur est une matière qui a
très peu évolué au plan juridique et qui ne correspond
plus à la réalité socio-économique d'aujourd'hui,
surtout en RDC où il n'existe aucune législation protectrice des
consommateurs.
Une réforme importante doit donc être entreprise
afin de restaurer l'équilibre des relations entre le producteur et
consommateur.
L'idée de protéger les consommateurs contre les
abus de puissance économique est née avec la poussée du
mouvement consumériste du 20ème siècle dans les
pays développés. Cette période correspond au
développement économique (multiplication des biens et services),
dans laquelle les pays en voie de développement se convergent à
une tendance de l'imitation du monde occidental concernant la production et la
consommation des biens ou l'utilisation des services malgré leur
rareté et l'insuffisance de l'information et de l'éducation.
Tel est le cas des consommateurs qui ont besoin d'une
protection spécifique. Comme nous l'avons constaté, les
règles traditionnelles ne leur apportaient qu'un semblant de protection.
Les règles de droit civil ont un caractère supplétif et
les règles de droit pénal sont inefficaces.
Au cours de notre analyse, nous avons posé la question
de savoir si les opérateurs économiques s'acquittent
convenablement de leurs obligations professionnelles envers les consommateurs;
celle de savoir si la loi protège efficacement les consommateurs contre
les agissements répréhensibles découlant de
l'activité économique.
De ce point de vue, il appert que le consommateur serait
protéger et sécurisé si les opérateurs
économiques accomplissaient leurs obligations en respectant la
déontologie et l'éthique. Le non-respect de leurs obligations
pourrait entraîner leur responsabilité civile et pénale.
Ces hypothèses ont été
vérifiées en ce sens que certains opérateurs
économiques sans éthique, ni conscience font n'importe quoi et,
sans le moindre respect de la déontologie professionnelle. Ce
comportement viole les droits du consommateur et il constitue une atteinte aux
droits du consommateur qui se retrouve dans ce domaine, sans protection.
La non responsabilisation de certains opérateurs
économiques suite au problème de la preuve les pousse à se
mystifier, à se croire intouchables et par conséquent à
commettre beaucoup d'abus, car non interpellés par le pouvoir public.
Les lois ne protègent pas efficacement les consommateurs : insuffisance
de texte de loi, inadaptation des lois existantes ne viennent que
renforçaient la vulnérabilité des consommateurs.
De ce qui précède, il nous a paru
impérieux de démontrer dans ce premier chapitre
l'opportunité et la nécessité de protéger les
consommateurs contre les abus de la puissance économique. Et plus
spécialement les abus commis par certains opérateurs
économiques dans leurs prestations. Les abus
énumérés, constituent une atteinte aux droits du
consommateur.
Pour lutter contre ces abus, il faut une protection juridique
et extra juridique. En effet, du point de vue juridique, le consommateur est
protégé par le droit commun et par les lois spécifiques.
Mais, ces lois sont inefficaces et insuffisantes en ce sens que malgré
leur existence, les consommateurs des produits ne cessent d'être victimes
des abus. En outre, il y a absence de législation spécifique en
matière de consommation.
Au niveau extra judiciaire, les consommateurs ont besoin d'une
éducation et d'une information. Cette dernière devrait porter sur
la qualité du produit en vente, sur le prix afin d'orienter leur choix
en fonction du prix et de la qualité des produits et assurer
individuellement leur propre protection. En plus, les organismes publics et
privés peuvent contribuer tant soit peu à la protection des
consommateurs.
Les organismes publics ont pour tâche de contrôler
les structures productives afin de mettre hors d'état de nuire certains
producteurs sans conscience professionnelle.
Les organismes privés ont pour mission de sensibiliser
les consommateurs au moyen de l'éducation ; leur expliquer leurs
droits et devoirs afin qu'ils soient capables de les défendre.
Malheureusement, il n'y a jamais eu d'organisme privé intervenant
directement dans ce cas d'espèce pour informer les consommateurs. C'est
pour cette raison que les consommateurs vivent dans l'ignorance totale et les
abus se diversifient.
Ainsi nous ne prétendons pas épuiser ce sujet vu
sa complexité et la limite de nos connaissances qui d'ailleurs ne l'ont
même pas exploité comme il se devait.
Une brèche est donc ouverte à quiconque
souhaiterait l'exploiter à fond et éclairer par ce fait notre
lanterne qui, du reste, ne suffit pas pour éclairer à lui seul la
route obscure de la recherche dans laquelle nous nous sommes lancé.
Le parfait n'étant pas de notre nature, nous nous
excusons pour toutes les erreurs ou omissions que vous avez pu remarquer en
parcourant cette oeuvre scientifique dont nous sommes seul responsable.
Que tous les honneurs dont vous découvrirez par contre,
aillent tout droit vers ceux qui ont acceptés de le parrainer comme
Encadreur et Directeur auxquels nous demeureront infiniment reconnaissant.
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