7.2. Attitudes envers la conservation
Les attitudes envers la conservation ont été
examinées à travers la question suivante. « Est-ce que vous
pensez que les animaux sauvages doivent être protégés ?
». Le lien entre les 5 filtres socioculturels et les réponses
à cette question ont ensuite été étudiés. Il
a également été demandé d'expliquer leurs
réponses, ce qui a été analysé par regroupement des
réponses par mots clés.
60 personnes, ce qui représente 71% des 84 foyers
interviewés, ont exprimé être en faveur de la protection de
la protection de la faune sauvage.
Seulement 33 personnes ont souhaité expliquer leur
réponse, dont aucun n'ayant répondu non, si ce n'est qu'ils sont
sources de problèmes. Parmi ceux ayant répondu oui, 12 ont
statué le droit de vivre des animaux, 11 le fait que leur vie à
la même valeur que celles des humains et 7 qu'ils sont une part
essentielle de l'écosystème. Une personne a répondu qu'ils
broutaient les mauvaises herbes et 2 individus, qu'ils ne nuisent pas aux
animaux.
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Raisons en faveur de la conservation
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Thématiques
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Droit de vivre
|
Leur vie à la même valeur que celle des
humains.
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Ils font partie de l'écosystème
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Ils broutent les mauvaises herbes
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Ils ne nuisent pas aux humains
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Nombre de réponses
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12
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11
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7
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1
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2
|
Tableau 5: Raisons en faveur de la
conservation
La 1ère hypothèse était que
les hommes favoriseraient plus la conservation. Bien que la proportion d'hommes
favorisant la conservation soit légèrement supérieure,
l'association n'est pas significative.
La 2ème hypothèse était que
les plus jeunes et les plus âgées supporteraient plus la
conservation. Cette hypothèse a été rejetée suite
au test du khi2.
La 3ème hypothèse était que
l'insécurité ressentie s'accompagnerait d'un refus de la
protection des animaux sauvages. Cette hypothèse a ensuite
été rejetée.
La 4ème hypothèse était que
les personnes dont la source de revenus principale provient de l'agriculture
seraient moins en faveur de la conservation. L'analyse des tables de
contingence et le test du khi2 n'a pas montré de lien entre
les 2.
La 5ème hypothèse supposait que les
individus ayant obtenus des bénéfices de la part de l'AWS ou de
l'AF seraient plus favorables à la conservation. Le test de cette
hypothèse n'a pas montré d'association significative. Les
personnes travaillant ponctuellement pour l'AWS montrent cependant un fort taux
de support pour la préservation de la faune (88%).
Les habitants de la zone du PRA favorisent en grande
majorité la conservation de la faune sauvage. Ce résultat,
malgré la récurrence des conflits hommes-animaux sur ce terrain,
peut s'expliquer par le contexte culturel indien et plus
particulièrement de ces populations à traditions
forestières. La tolérance y est en effet élevée, en
partie à cause des tabous religieux (K K. Karanth et al., 2008; Sukumar,
1994). Le fait que ces personnes possèdent, en outre, une forte
tradition de lien avec la nature peut également y contribuer. Les
explications données, dont deux tiers concernent le droit de vivre ou
l'égalité accordée entre les hommes et les animaux vont
dans ce sens. Plus particulièrement, les personnes travaillant avec les
gardes forestiers manifestent une plus grande sensibilisation à
l'impératif de conservation de la faune sauvage.
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